Partie 1 sans titre

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L'histoire du Corsaire, du Sultan et de la Jolie dame

Il était une fois, il y a quelques temps déjà, une jeune et sublime comtesse qui vivait à Fondi, dans le duché de Naples, en Italie.

Julie de Gonzagues : c'était son nom. Était célèbre dans tout le pays de la botte à talon pour son incroyable beauté mais aussi pourla fidélité inébranlable qu'elle témoignait toujours à son défunt époux... Vespasien.

Elle l'avait épousé à l'âge de 14 ans, car en ces temps-là, les familles mariaient leur jeune fille dès les premières poussées hormonales de la puberté.

Cependant le choix de son époux lui fut accordé par son père qui l'aimait beaucoup.

Et parmi tous les jeunes, beaux et vigoureux prétendants qui lui faisaient la cour, elle avait choisi Vespasien, tout vieux, tout laid, tout boiteux...

Leur amour était sincère, Vespasien un homme bon, tendre et patient mais la vieillesse l'emporta précipitamment après quelques années de vie commune.

Un chagrin immense et incommensurable s'empara du cœur de Julie.

Et c'est aux funérailles de son bien aimé, inondant de larmes la fleur d'Amarante ; symbole d'un amour éternel ; qu'elle tenait fébrilement entre ses petites mains de velours, que Julie prononça devant sa cour ces quelques mots qui restèrent célèbres :

« Il mio amore ... Non moritura... »

Afin de montrer à tout le monde que son premier amour serait ineffable,éternel...

Depuis ce jour, c'est de tout l'Italie que les poètes, aèdes,ménestrels, saltimbanques, bardes et autres troubadours épris de romantisme vinrent au château de Fondi pour puiser leurs lyriques inspirations des vertus et de la beauté de Julie pour composer moultes chansons de geste, ballades, mélodies, pastourelles et autres chants de rut...

Et comme nous le savons tous, tout ce qui est : chansons de gestes,ballades, mélodies, pastourelles et autres ... airs musicaux. Ca voyage, ça traverse les mers et les frontières, tout comme les êtres humains, souvent même dans leur bagage.

Bon nombres de paroles de ces témoignages sonores magnifiaient la comtesse Julie de Gonzagues et disaient d'elle :

Qu'elle avait de longues et délicates boucles de cheveux couleur or.

Un front pur, calme et empreint de sérénité.

Des lèvres attirantes qui complétaient un sourire angélique.

Une voix suave qu'on apparentait au chant du cygne du divin Apollon

Des yeux bleus, aussi bleus que l'azur des côtes du ponant

Et un regard pénétrant, mystérieux, troublant chaque âme qui le croisait.

Toutes ces belles paroles et leurs ardentes passions arrivèrent jusqu'aux oreilles du souverain de la Sublime Porte, ville située au carrefour de l'Europe et de l'Asie, étape finale du long voyage des richesses et surtout des épices venues des confins du Levant, parles caravanes séculaires empruntant les routes de la soie.

Soliman,dit le magnifique, était un souverain passionné d'art, de sciences,de poésie et de musique. Et à l'écoute de ces chansons itinérantes en escale dans son palais, il fut si subjugué et même foudroyé par cette muse lointaine prénommée Julie, qu'il désira ardemment posséder dans le harem de son sérail ; bien qu'il soit garni de toutes les beautés de l'Orient ; une femme si belle, si accomplie, si inspirantes pour les artistes que l'était notre belle Julie.

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⏰ Last updated: Aug 31, 2018 ⏰

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Conte du Corsaire, du Sultan et de la jolie DameWhere stories live. Discover now