« Aveux et troubles réflexions »

10 1 0
                                    

Avant, il ne m'aurait jamais apparut l'idée de me livrer ainsi à toi mais j'ai peur de perdre cette flamme qui est née au creux de tes bras et sombrer dans cette folie que je voulais à tout prix éviter.
Entrer dans ce monde, aussi brillant et sombre à la fois, que pouvait être la mode était un souhait, je l'ai exaucé, j'ai créé un monstre qui m'a consumé à petit feu et qui m'a toujours poussé à créer mais n'oubliant pas de me dévier vers tout ces moments de débauche, de luxure.
Sauf que je n'avais pas prévu de t'y emmener avec moi.
Pouvoir t'épargner était un vœux que j'avais formulé, seulement, la vie en a décidé autrement. Peut-être pour me faire souffrir plus que je ne souffre déjà ou tout simplement pour illustrer le fait que lorsqu'on trahit, on ne périt jamais seul...

Il est trop tard pour reculer mais pas trop tard pour se plonger dans cette nostalgie aussi enivrante que déchirante et t'avouer que le seul sentiment qui me traverse à ce moment précis est la peur.
La peur de ne plus se rappeler, de ne plus rien ressentir, de te perdre.
Ne les laissent pas me persuader que notre relation était destructrice, que tu vas m'abandonner, me laisser dans ce vide et mes tourments. Je veux continuer de me rappeler nos nuits, nos partages, notre abandon l'un envers l'autre parce que tout cela m'a grandement inspiré pour habiller toutes ces femmes.

Ce qui ne me fait pas sombrer, c'est l'espérance de pouvoir continuer à vivre ces moments.
J'espère au fond de moi que tu ne me rendras pas visite parce que je ne veux pas que tu me vois dans cet état de folie destructrice mais surtout de profonde tristesse.

Rappelle-toi ces nuits contre moi, mes mains effleurants et explorants chaque parcelle de ta peau brûlante de désir, sans oublier nos lèvres s'engageants dans une valse d'abord douce, puis plus bestiale pour aboutir à une exploration et un éveil de tout nos sens.
Rares étaient les fois où nous n'accompagnions pas ça avec quelques verres d'alcool ou encore quelques extras qui rendaient ça plus amusants, mais n'était-ce pas un moyen de songer à autre chose ?
Tout cela se finissant par une aventure à la recherche de tout ces plaisirs charnels.

Si l'on m'accordait un dernier souhait, ce serait de sentir à nouveau mon cœur battre aussi vite que lors de notre rencontre en te laissant me posséder, avec pour seule lumière, les doux reflets de la lune.
Nous ne ferions plus qu'un tout au long d'une nuit, s'abandonnants et oubliant toute la complexité du monde.
Seulement toi et moi brisant le silence. Moi gémissant ton prénom et toi chuchotant de ta voix rauque. Tout irait de plus en plus vite jusqu'à ce que je te supplie de ralentir, et nous atteindrions l'extase simultanément comme un coup de grâce pour finir lovés l'un contre l'autre.

Les autres ne nous comprendrons peut-être jamais, diront que nos vies sont seulement composées de vices et de luxures. Mais tout deux, nous savons que chaque être humain a sa part de vice et de luxure, sinon ce monde serait seulement agencé de paix et d'amour.

En parlant d'amour, j'ai toujours été sincère quand j'ai prononcé ces petits mots. Car j'ai beau tromper, nous avons beau être amants, je n'ai jamais autant pensé un simple « Je t'aime ».

Tout cela pour dire que toi tu as connu l'homme pendant que beaucoup ne connaissent encore et seulement que le créateur. Parce que, peu importe ce que je fais ou ce que j'ai pu faire :

« Je me suis perdu, je l'ai créé, je les aient transformées. »

Carnet de lecture Où les histoires vivent. Découvrez maintenant