DE AETERNITATE

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L'être humain est un champ de possibilités infinies. Les prodiges voient l'univers comme si chacun de ses détails leur apportaient la vérité. Ton prodige ressent ce qui l'importe. Des choses existent que nous ne pouvons pas tous sentir.

Occident, je te rappelle que ta pathologie du doute héréditaire ne nous amuse plus. La guerre spirituelle que l'on se torture à enlever de notre crâne nous épuise inutilement. Mais il y a quelque chose dans ton nom que tu nous as au moins appris, Occident, c'est que l'on n'aura pas finit de tomber, et c'est pour cela que nous durerons.

Çibo, cet inscrit du Collège de Coqueret qu'il ne fréquente plus. Time seul en défend avec assiduité le manifeste bellayment signé. Les Autochires sont adab.

Deux boutons de roses du mystérieux persan Omar Khayyam nous ont suffit à ne plus vivre que d'amitié, de vins, de jardins et de roses.

Saadi a suffit pour voir éclore un jeune homme au Golestan.

Alors voilà, c'était lui, rose après rose, pétales après pétales, lui qui laissait des carcasses de fleurs perdre leurs robes sur toutes ses commodes- préférant les roses bien ouvertes et pourrissantes, celles qui laissent pleinement dévoiler leurs coeurs, à demi-mortes, les roses d'été qui se délavaient au soleil de son pays; et qu'il occupait de nostalgie déjà bien avant qu'elles ne se tâchent et ne se trouent. En sa roseraie, tout Beauharnais de sa passion; il cultive pour le culte d'une duchesse le rosier de Portland; des rosiers noisette et surtout du rosier Bourbon. Pour sa royalité, le port de deux bas de soie l'un sur l'autre, ton dominant jus de nature, le dessous en coloris Astrée; la pose et l'assise, cuisses dans l'herbe, à écouter les pages trop fines d'un livre que le vent tournent et retournent, lui laissant le choix de la prophétie, à cet Eole intellectuel avide de se cultiver, se reposant sur cette île lacustre. Un Kehlsteinhaus (nid d'aigle pour aristos nazis, femmes et enfants) de décrépitude désertée, fait jouer ses doigts avec une clope qu'il fume à peine- ne se couchant pas de regarder se consumer son monde en flattant le collet d'un des chiens, comme un adolescent en vacances- se servant à la carafe d'une eau fraîche dans un long drink. Il ne jetait pas ses mégots dans le lac, il n'était pas le pollueur de sirènes. Il était seulement celui qui caressait la corolle des roses, couleur lady pink- plus enthousiasmantes que ces roses d'hiver qu'il portait, serrées dans leurs écrins rouge sanguin, profondes, méditantes et froides comme des veuves repliées sur elles-mêmes, survivantes d'une tragédie dont le sang les avait éclaboussé. Il avait un dressing de roses pour chaque saisons, événements annuels ou épisodiques. L'éphèbe de nicotine et de roses rêvait d'un verre de Manzana à l'ombre. Pour la physis du héros, il avait des yeux de faon et des cheveux blonds en filigrane d'or. Des cils pailletés de soleil. Un été impertinent et un sourire abordable, plein de douceur. Filiforme, asexué, un ange introverti, un ange (Cygnus on an orange theme) au pays des suicidés. Vingts-quatre images par seconde à battre des paupières, l'élégante cravate souple comme une fleur qui penche sous le zéphyr. Basique et couleur profonde. Le complet discret et sobre. Hêgêmoné (La Conductrice) perdue dans son horizon si immense, il reste comme un figurant solitaire en plein Darshan, la vision du Divin préinscrite dans son cerveau.

Et en soirée, des gants blancs de mariée, garçon virginal, chevalier à la rose.

VS

Le prince bleu qui virevolte en musique sur ses célestes cimes, Time fou

feat.

Le chevalier à la rose.....Loris, l'aîné, l'inspirateur, tous là pour le supporter dans son malheur, suicide de son fils, carnaval funèbre autour du corps, la fête ne s'est pas terminée, elle t'a foudroyé dans ta dépression, Loris d'antan, et Octavian ou Mariandel, cet hermaphrodite que tu jouais si bien en société s'est éteint ne laissant dans son silence que nos sourires, qui n'avaient pas eu le temps de se dissolver parce que ce ciel était trop Strauss.

BOROXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant