Chapitre 11

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? : Oye! Réveille toi !

Péniblement, j'ouvre les yeux et remarque une personne dans ma cellule. Par politesse je me relève et essaye de me mettre debout. Malheureusement je n'y arrive pas, le granit marin à ma cheville m'empêche de retrouver mes forces et le manque de nourriture et d'eau n'arrange pas ma condition physique qui est pour le moment pitoyable.

? : Je te ramène ceci.

Le marine, me tend un peu de nourriture ainsi qu'un verre d'eau. Je le remercie et me permet de boire un peu.

? : Je suis ici, pour connaître les intentions réelles de ta venue avec cet homme.

Je réfléchis sur ma façon de lui répondre. Est ce que je dois être honnête, ou mentir... Je relève mon regard vers lui et décide de lui répondre.

Lola : C'est un ami, et nous sommes venu ici pour sauver sa sœur et ses femmes innocentes de vous.

Je me rappelle de la façon dont j'ai retrouvé la sœur d'Erik, attachée et affaiblie. Je décide de continuer mon récit, je suis déjà en prison alors que peut-il m'arriver de pire ?

Lola : Je sais, que vous avez enlevé des femmes pour assouvir vos besoins d'hommes, pour redonner confiance et tendresses à vos soldats. Vous les traitez comme si elles ne représentaient rien pour vous pourtant vous en profitez bien. Vous les obligez à se prostituer.

Un ricanement me parvient. Le marine se moque de moi et un rictus malsain naît sur son visage.

? : Tu es bien naïve ! Comment peux-tu croire que nous enlevons des civiles pour donner du plaisir à nos hommes ? Qui t'a mis cette idée en tête ?

Lola : Vous n'enlèvez pas de femmes ? Mais que faisais cette femme dans cette cellule ? Elle était en si mauvais état.

Je n'arrive pas à suivre la tournure de la situation, Erik m'aurait menti ? Mais pourquoi donc sa sœur était en prison ?

? : Cette femme comme tu dis est atteinte d'une maladie psychologique qui lui fais avoir des hallucinations. Des hallucinations si importante qu'elle a assassiné des soldats de la marine pour sauver sa mère qui est décédée depuis l'âge de ses 10 ans d'un cancer. Elle était persuadée que c'est de notre faute que sa mère est morte. Elle était en captivité ici, le temps qu'on décide de son sort.

Je ne réalise pas ce que j'ai fais, on s'est servi de moi, de mes pouvoirs pour que je libère une femme qui aurait privé des proches de leurs soldats. Sidérée, quelque chose me revient en tête et je décide de demander.

Lola : Pourquoi l'avoir attaché ? Elle avait l'air si faible, si fragile ! Elle est  malade et pas dangereuse si elle est enfermée dans une cellule avec aucune arme.

L'homme pousse un long soupir avant de me répondre.

? : Elle était enfermée mais ça n'empêchait pas ses hallucinations, nous avons décidé de l'attacher quand elle a commencé à se blesser pour je ne sais quelle raison.

C'est terrible, cette histoire qui me fais découvrir un peu plus l'histoire de la famille de Erik. Je suis triste pour lui, il a dû me trahir pour sauver sa sœur. J'espère qu'il ne va pas se décider à venir me sortir de là même si je pense qu'il ne viendra pas m'aider. Il m'a blessé volontairement, ça serait étrange de venir me sauver après cela.

? : Savoure ce repas, ce sera surement le dernier. Aujourd'hui a lieu le défilé de la marine sur cette île, c'est comme une tradition. Puis il y aura à la fin de ce défilé, le clown du spectacle. Ton exécution, tu ne fais pas partie des pirates les plus dangereux, mais avoir été dans le même équipage de Ace aux poings ardents suffit à te porter préjudice. On sait que en t'eliminant, on blessera celui-ci et ce sera une première victoire contre cet homme. Le deuxième commandant de la flotte de Barbe Blanche.

Après ce monologue, le Marine sort de ma cellule me laissant avec le peu de vivre que j'ai. Mais ça m'importe peu, je viens d'apprendre ma mort. Je ris aux éclats avant de m'effondrer, je suis faible physiquement mais aussi mentalement. Tout le long de ma vie j'ai été méprise, trompée et abandonnée.

J'étais esclave de ces ingrats pirates qui ont volé mon enfance, traitée comme une moins que rien, j'étais battue. Chaque jour j'étais rabaissée, humilier, j'étais leur servante, leur chienne. Ensuite recueilli par Ace qui m'a fais découvert la vie, l'amusement, il compte tellement pour moi mais il m'a aussi appris ce que cela faisait d'être laissée seule, mise de côté et l'abandon, son abandon, il m'a promi de revenir, qu'on se reverrait un jour mais serait-ce possible ? Lorsqu'il est parti sans se retourner vers le bateau de Barbe Blanche. Cette solitude me revint, celle que j'avais déjà connu et qui m'a brisé tant de fois.

Mon cœur qui se serre une nouvelle fois, ma main se pose dessus, j'aggripe mon haut ainsi que ma peau, je serre si fort que je me fais mal mais peu importe. Cette douleur est si forte, si douloureuse que pour me contenir je dois mettre mon autre main sur ma bouche pour éviter de crier. Recroquevillée, mes souvenirs continuent.

Erik, je pensais avoir trouvé quelqu'un d'honnête, gentil et d'amusant. Il m'a tout appris, le combat, les fluides, il m'a donné des cours comme à l'école apparemment, c'est un bon professeur. Mais que suis-je bête, lui aussi était un monstre. Il m'a manipulé, c'est servi de moi et m'a abandonné quand il n'a plus eu besoin de moi. Pourtant je n'arrive pas à lui en vouloir, son histoire le pardonne à moitié et son regard quand il m'a transpercé, il était désolé de son acte. Qu'est ce que je suis bête de ne pas arriver à le détester. Idiote que je suis.

Je tape mes mains sur le sol, ainsi que mon visage, je tire mes cheveux et hurle. J'hurle de mon désespoir. Voilà à quoi se résumer ma vie, trahie par tous, abandonnée de tous. Seule, voilà ce que j'étais, je suis et je serais. Définitivement seule. Ma respiration est saccadée et je décide de lancer ma nourriture contre le mur ainsi que mon verre d'eau. Le verre s'éclate contre celui-ci et je reçois plusieurs bouts de verre. Mais ce n'est pas grave, plus grave. J'étais accablée par mon sort. Je n'avais pas de famille et à part peut être Ace, personne ne pourrait venir me sauver.

Je décide d'attendre mon heure. Essuyant mes larmes et ressassant mon passé, qui m'est plus triste que joyeux. Il fallait que je montre que la mort ne me faisait pas peur.




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