ASSISTANT PERSONNEL - taekook [ TERMINÉ ]

CHAPITRE 16

Je m'avançais vers elle, et m'agenouillais à ses côtés, puis posais une main sur son épaule.

<< Saejin, regarde moi, s'il te plaît, lui dis-je en remettant une mèche de cheveux derrière son oreille, ça va aller, ne t'inquiète pas, je suis là, tout va bien se passer. Les ambulanciers vont te soigner. >>

Elle ouvrit les yeux difficilement.

<< Tae- taehyung c'est toi ?

- Chut, ne parle pas, je suis là, ne t'inquiè- >>

D'un seul coup, du sang sortit de sa bouche, elle se mit à tousser.
Je clignais plusieurs fois des yeux, j'avais son sang sur mes mains, mes vêtements.

<< Faite quelque chose ! Elle ne va pas pouvoir supporter encore longtemps ! Criais-je sur les ambulanciers, et sans me rendre compte, mes larmes coulaient sur mes joues.

- Nous faisons de notre mieux, dit-il en essayant de retirer la balle qui était enfoncée profondément dans sa chair.

- Taehyung, ne ple-pleure pas, essaya-t-elle de me dire en mettant sa main sur la mienne. >>

J'essuyais les larmes avec le revers de ma manche, puis la regardais dans les yeux.

<< Je serais toujo-urs là quoi qu'il en soit...

- Ne dis pas ça... Regarde, ils vont te sauver !

- Taehyung, me dit-elle en souriant.

- Non... Je veux pas que... je ne veux pas ! >>

Elle continua de me sourire malgré tout.

<< Regarde moi, je veux te v-voir sourire... dit-elle a bout de souffle.>>

Je la regardais, puis souris, lui offrant se sourire s'y ''parfait'' comme elle me le disais, je lui offrais se sourire rectangulaire qu'elle aimait tant voir.

Elle me sourit elle aussi.

Quelques instants s'écoulèrent ou l'on se regardait dans le blanc des yeux. Elle finit par me dire avec le peu de force qu'il lui restait « Merci ».

Puis, elle ferma les yeux.

Ma vue se troubla, je ne voyais presque rien, mes larmes coulaient de plus belle sur mes joues.

<< Saejin, pourquoi tu fermes les yeux ? Réveille-toi ! S'il te plaît, ne me laisse pas, tout, mais pas toi... dis-je en mettant mes mains sur son visage. Revient moi, tu sais très bien que je ne peux pas vivre sans toi, on se connaît depuis trop longtemps, tu peux pas me laisser comme ça... Non, tu ne peux pas !

- Jeune homme, nous sommes désolés, nous n'avons pu la sauver, toutes nos co-

- Non, ne dites rien ! Je ne veux pas l'entendre ! Je vais dire quoi à tes parents moi ! Je devais m'occuper de toi, tu es ma meilleure amie, ma p'tite soeur que j'ai toujours rêvé d'avoir ! Ce n'est pas possible que tu me quittes comme ça... dis-je en prenant sa main dans la mienne.>>

Un silence régnait avant que l'un des ambulanciers n'intervienne.

<< Je suis désolé jeune homme, mais nous devons l'emmener, veuillez vous écarter s'il vous plaît. >>

Je relevais mon visage encore dévasté par les larmes et fixais un point imaginaire devant moi.
J'étais encore sous le choc.
Je n'arrivais pas à me dire que c'était réel.

Ils l'emmenèrent dans un camion, ils l'installèrent puis refermèrent les portes.

Lorsque le véhicule démarra, la réalité me frappa de plein fouet.
Je me levais et me mis à courir derrière le camion.

<< Non vous ne pouvez pas me l'enlever ! Vous n'avez pas le droit ! Saejin ! hurlais-je .>>

Un policier m'attrapa par le poignet et colla son torse à mon dos pour me maintenir.

<< Calmez-vous jeune homme, je suis désolé, vraiment, mais vous n'y pouvez rien, je suis navré... >>

Il me lâcha. Complètement désespéré, je n'avais plus de force, je me laissais tomber, mes genoux tapèrent sur le sol, alors que je pleurais à chaude larme.

Ma meilleure amie s'appelait Saejin, elle avait 19 ans, elle était pleine de vie, une personne qu'il fallait chérir et aimer, elle voulait devenir professeur de danse, elle voulait avoir une vie paisible, avoir des enfants. Aujourd'hui, nous étions le samedi 13 octobre, et elle venait de rendre son dernier souffle devant moi.

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