Chapitre 29

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PDV Alisonne:

Je vais finir par devenir folle. Il devrait être là. Depuis longtemps. Tout le monde est dans le salon. Après la course nous sommes tous venus dormir à la maison, certains dans les chambres et d'autres sur les canapés. Il est 11h45 et ayant tous la flemme de faire à manger, nous avons commandé des pizzas. Un jeu de voiture est affiché sur l'écran plat et quatre manettes défilent dans les mains de mes onze compagnons affalés sur les canapés. Ils sont calmes et paisibles, tout le contraire de moi qui bouge, me lève, me rassois et qui ressemble à une boule de nerfs. Je regarde mon téléphone toutes les trois secondes et le temps me paraît long, très long, vraiment long. Il aurait dû arriver à 11h.

Quentin: Alisonne, tu veux jouer ?

Moi: Non je peux pas, il doit arriver...

Paige: Bon Al chérie, tu pourrais nous dire de quoi tu parles ?

Alexia: Et qui doit arriver ? On le connaît ?

Moi: Non vous ne le connaissez pas. Et vous le verrez quand il sera là !

Je me relève pour la millième fois du canapé et regarde par la fenêtre. Je vérifie encore une fois mes messages. Aucun. Pas un. Même pas un tout petit. Je fais des allés-retours dans le salon puis fais plusieurs fois le tour de la cuisine. Il a atterri à 10 heures pile à l'aéroport de la base militaire. Son deuxième message me disait qu'il en avait pour 30 minutes à signer des documents et à poser ses affaires dans son casier. Son troisième message me dit qu'il part de la base et il a été envoyé à 10h33. Sachant qu'il n'y a que 25 minutes entre la maison et la base il devrait être là depuis un bon moment déjà. J'annonce aux autres que je sors attendre à l'extérieur et laisse mon portable dans l'entrée pour ne pas me stresser. J'ouvre la porte, sors et la referme derrière moi. Je commence à réaliser que j'aurais peut-être dû prendre une veste pour me couvrir à cause du vent qu'il fait aujourd'hui. Ma tenue n'est pas très appropriée pour ce temps, je ne porte qu'un débardeur blanc et un jean noir. Je décide de m'asseoir sur les marches devant la porte d'entrée et attends plusieurs minutes. J'attends, attends, et attends encore. Le calme règne, seul le vent émet un son. Le calme plat est quelque chose que j'adore. Mais d'un seul coup, j'ai l'impression qu'on m'appelle. Je me lève mais n'entends rien. D'un seul coup je réentends la même voix, ou plutôt un souffle. Je me dirige lentement vers le portail de la maison. Plus j'avance dans l'allée, plus le bruit devient clair. D'un seul coup, je vois une masse noire étalée sur le sol. Je fais quelque pas et la masse noire devient un corps. De là où je suis, je ne vois que les semelles d'une paire de botte, des bottes de militaires.  Mes jambes se mettent à avancer, mes muscles me font mal, mes poumons me brûlent et mon cœur bat à tout rompre. Arrivée à sa hauteur, je m'accroupis à côté de lui. Son visage étant tourné, je ne peux pas voir qui est la personne. Mais au fond de moi, j'ai peur, et les larmes me montent au yeux. Je pose mes mains sur son visage et le tourne vers moi.  Les larmes menaçant de couler de mes yeux se mettent à dévaler mes joues à toute vitesse et une boule se forme dans ma gorge. C'est lui. Il est là. Il est là. Je détaille des yeux son visage si familier puis mon regard dérive sur son torse. Mon sang se glace dans mes veines en voyant le sang étalé sur son abdomen. Son tee-shirt est déchiré et je peut y voir une plaie. J'y pose mes mains pour retenir le sang qui coule de la blessure et me met à appeler, à hurler à l'aide.

PDV Calleb:

Depuis qu'Alisonne est sortie, j'ai l'impression que la pièce s'est refroidie et elle est partie il y a bien 20 minutes.

Calleb: Quelqu'un a baissé le chauffage ou quoi ?

Josh: Non.

Ils se ressemblent mais se détestentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant