Il est six heures du matin, mon réveil vient de sonner, je me lève et je réveille ma femme car on doit travailler. Nous travaillons en tant que gérants d'une petite supérette dans un quartier de Manchester, on fait généralement de bonnes affaires. Il est dimanche et rare sont les magasins ouverts, quand je dis "rare ", c'est qu'il y en a un ouvert. Et c'est le nôtre ! Généralement, on fait de meilleures affaires le dimanche, on est les seuls à être ouverts ces jours-là. Nous sommes même ouvert les jours fériés !
Il est maintenant six heures cinquante-sept, il est temps de descendre à la supérette. Vous vous dîtes peut-être "Pourquoi "descendre "?" . Et bien parce que j'habite au-dessus de ma supérette. On descend une heure avant l'ouverture pour tout préparer et nettoyer pour l'arrivée des clients. N'oublions pas, le client est roi.
Après être descendu, ma femme, Marie, regarde si les congélateurs pour les surgelés ont fonctionné. Et pendant ce temps, je nettoie les vitres devant la supérette.
Il est à présent huit heures moins le quart, tout est prêt sauf les légumes et les fruits. Je ne sais pas pourquoi ni comment, mais ils ont l'air moisis... Comment on va faire? Comment les grands-mères du quartier vont faire leur soupe du soir ? Comment les étudiants vont faire leur garde-manger de la semaine ?
On doit normalement ouvrir la supérette, les clients attendent que les portes s'ouvrent devant eux, mais il y a un problème. Un gros problème. Les clés ont disparu ! Marie n'arrête pas de regarder les clients qui s'impatientent et ça le stress, elle panique maintenant. Moi, je cherche dans tous les coins, tous les placards, les plans de travail, chez moi. "Chérie, je les ai trouvées, dit ma femme avec un ton de soulagement. ". On est passé à côté au moins une dizaine de fois ! Elles étaient juste posées sur le comptoir de la caisse.
Une fois avoir trouvé ces clés, nous avons ouvert. Les clients sont nombreux et parmi eux, un habitué. Il s'appelle Philippe. < Salut, me dit-il.
- Salut, t'as bien l'air heureux aujourd'hui ! *bip* sept euros quatre-vingt-dix-neuf s'il te plaît.
- Oh que oui ! Tiens.
- Merci, qu'est ce qui se passe ? Je lui demande en encaissant l'argent.
- En fait, c'est que ... Je vais être papa, me dit-il en chuchotant.
- Mais c'est super ça ! Tu vas voir, c'est que du bonheur !
- Je n'en doutes pas une seconde ! Je dois y aller, ma femme m'attend. Et je compte sur toi pour venir à mon 30e anniversaire !
- Bien sûr ! dit je . > C'est un bon gamin celui-là .
Je pense qu'aujourd'hui n'est pas notre journée. D'un seul coup, les caméras de surveillance ne fonctionnent plus. Donc, je vais de suite voir les caméras pour voir se qui ne va pas pendant que Marie me remplace à la caisse.
Quelques heures plus tard, dans l'après-midi, un client m'attire l'œil. Un homme vêtu de noir avec des lunettes de soleil où que l'on voit que notre reflet à travers. Il est discret, il essaye de se faire petit.
J'essaye de ne pas le quitter des yeux, mais j'ai une cliente. J'ai encaissé l'argent que la jeune cliente m'a donné. Je rejette un coup d'œil pour voir si l'homme vêtu de noir est là, mais à priori, il n'est plus là. Je ne le vois plus. Mais il est encore là, j'en suis sûr, je n'ai pas entendu la sonnette quand quelqu'un rentre ou sort.
* pan * c'est le drame, un coup de feu je crois. La jeune cliente a reçu une balle dans la tête. Tout le monde s'est mis à crier, mais moi, je n'ai pas paniqué. J'ai essayé de garder mon calme, j'ai tout de suite couru vers elle, mais rien à faire. Elle est morte. Philippe, qui était revenu pour nous rendre un produit, a eu le temps d'appeler l'ambulance et ma femme, la police. Je confirme, ce n'est pas notre jour.
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Un suspect qu'on ne doutait pas
Mystery / ThrillerHier après-midi, il s'est passé un drame : le meurtre de Joyce Need, une étudiante comme toutes les autres. Et nous en tant que policiers/enquêteurs, nous sommes en droits d'enquêter sur ce cas et de découvrir le tuer afin que cela ne se reproduise...