Chapitre 2: triste réalité

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Chapitre 2 : Triste réalité

Lora savait très bien qu'en se levant , une tonne de choses à faire l'attendait. Si seulement ses parents n'étaient pas des loques ne faisant rien de leurs journées...

En descendant les escaliers elle vit son père tituber.

- Papa ! s'exclamait-elle en le rattrapant.

Elle passa le bras de son père sur son épaule et le raccompagna jusqu'à son fauteuil. La mère dormait encore.

Lora consulta la belle horloge au mur. 9 heures 35 et il n'y avait rien à déjeuner.

Elle enfila un joli capuchon en velours pourpre et rabattit la capuche sur sa tête.

- Je pars chercher des croissants à la boulangerie ! À tout de suite.

Même s'il était tôt, il y avait du monde à cette boulangerie. Sûrement parce qu'ils y faisaient les meilleures viennoiseries, se pensait Lora.

Lora n'était pas patiente et voyant qu'à 10 heures passées la file ne diminuait presque pas, Lora décida de changer de boutique. Une autre personne en fit autant. Puis une autre, encore une autre...

Tous partirent dans des directions différentes mais une restait collée à Lora. Mais cette dernière ne s'en rendit pas compte. Elle pensait à la prochaine musique qu'elle jouerait. Elle essayait d'imaginer un monde qui correspondrait à cet air mais elle n'y arrivait pas. Il y avait trop de bruit dans la rue. Et beaucoup de boutiques avait mis la clé sous la porte, sûrement car les propriétaires avaient trop peur de se faire enlever. Lora avait dû passer devant une bonne dizaine d'affiches de personnes différentes ayant disparu. Mais c'est comme si elle s'en fichait, comme si cela ne la concernait pas. C'était un homme tout de noir vêtu qui la suivait et elle s'en rendit enfin compte.

Elle pressa le pas, mais celui qui la suivait pressa le pas également. Il avait des jambes plus grandes donc il la rattrapa rapidement. Comment demander de l'aide ? Lora s'agitait, se disant que sa vie était finie. Elle cria, mais personne ne fit attention. Sans s'en rendre compte elle se dirigeait dans un coin où il n'y avait personne. L'homme la saisit au bras, fermement et la retourna avec une force incroyable.

Elle se retrouve nez à nez avec lui, il plaque sa main gantée noire sur sa bouche pour qu'aucun son ne puisse sortir de sa bouche.

- Pas un mot, ou je t'égorge, menaçait le jeune homme avec une belle lame aiguisée. Elle pût distinguer assez difficilement le visage du ravisseur. Il avait une grande capuche noire sur la tête. Elle ne voyait pas ses yeux, juste le bas du nez et la bouche. Un sourire narquois en coin des lèvres.

Lora dût obéir, même si elle n'avait pas l'espoir de vivre suite à ça.

Elle sentit tout d'un coup une douleur affreuse à la tête et se perdit connaissance.

Lora reprit lentement connaissance. Sa vue était encore trouble. Elle cligna 3,4 fois les yeux pour retrouver un semblant de vue correct. Il faisait sombre, elle ne connaissait pas cet endroit.

Il faisait froid et elle n'était pas seule. Elle entendait des gémissements, des gens qui hurlaient à l'agonie.

Au bout de plusieurs minutes apparût une douleur aux poignets. Elle était ligotée ! Comme l'homme qui se trouvait devant elle, comme l'enfant qui se trouvait derrière elle. Comme la femme derrière encore. Comme tous les gens ici.

- Qu... Qu'est-ce qui se passe ?! À l'aide, laissez moi rentrer chez moi !!! hurlait Lora de stupeur.

L'homme qui se trouvait devant elle se retourna du mieux qu'il pouvait, le visage pâle avec une mine affreuse.

- C'est inutile mademoiselle... nous sommes... en enfer.

Lora ne le voyait pas mais son visage se décomposait. La peur l'envahissait. Elle essayait de voir ce qui se tramait tout devant, la file de personnes ligotées avançait vite par moment. Et à d'autres elle s'arrêtait presque 10 minutes. Il y avait au moins 15 personnes devant Lora.

Lora se tourna vers le garçon derrière elle. Il devait avoir 10-12 ans.

- Hé, dis, tu ne voudrais pas qu'on essaie de s'enfuir ? Demandait-elle les larmes aux yeux, yeux écarquillés.

Le gamin n'avait pas l'énergie.

- On ne peut pas... ils vont décider de notre sort.

- Notre sort ? Comment le sais-tu ? Et qu'est-ce que ça veut dire ?

Le jeune semblait avoir des difficultés à parler.

- Ils décident si tu dois vivre ou non.

Ses mots raisonnaient dans la tête de Lora. Elle bouillonnait à l'intérieur et le fait d'avoir les poignets liés n'arrangeait rien.

- Mais voyons, personne ne doit décider de notre vie ! Ça ne va pas se passer comme ça, hurlait-elle en secouant ses poignets dans tous les sens.

Les cordes étaient solides et il y avait de quoi désespérer. Mais Lora ne se démonta pas pour autant.

Elle faisait du bruit et hélas, elle se fit remarquer.

Elle mordait avec ses petites dents la corde énorme et très serrée.

Un type semblable à celui qui l'a enlevée s'approcha. C'était peut-être lui, il était habillé de la même façon.

- Toi, tu fais trop de bruit. Chef ! On s'occupe d'elle de suite !

Lora se prit de panique. Elle s'arrêta net de bouger.

- Hein, quoi ? Non attendez, quoi ?

D'autres types tous identiques s'emparèrent d'elle, mais même si elle se secouait dans tous les sens, elle devait se résigner car elle ne faisait pas le poids.

Elle était transportée à une chaise. Une chaise que chaque individu ici présent accueille. Elle s'assit de force.

Face à elle un homme, habillé tout en noir. C'était sûrement lui le chef.

Lora n'avait pas peur, elle s'apprêtait à sortir toutes les pires injures mais l'homme s'assoit face à elle et retira sa capuche.

Les yeux de Lora ne purent s'empêcher de passer au peigne fin le visage du jeune homme.

Les cheveux blonds foncés, la peau extrêmement blanche, les yeux noirs, légèrement enfoncés et en amende. Il avait une grande cicatrice en forme de croissant ou de lune, ce qui intimidait la jeune femme.

Quelque chose de dangereux émanait de lui.

Il la regardait avec insistance en prenant tout son temps.

Un homme derrière surgit. Il était outré.

- Mon capitaine, vous vous êtes découvert ! Remettez votre capuche !

Le « capitaine » éclata d'un rire strident, faisant froid dans le dos.

- A quoi bon, à qui le dira t-elle ?

Lora avala une boule de salive qui passait mal.

- Vous sous-entendez qu'elle ne doit pas vivre ? Parfait, elle m'agaçait, elle était trop bruyante.

Lora ouvrit des billes à la place des yeux.

- Non mais comment osez-vous parler de moi ainsi alors que je suis juste à coté et que je vous entends ?!

Le type couvert esquissa un horrible sourire et l'attrapa par les épaules lorsque le capitaine l'interrompit.

- Arrête. À quel moment t' ai-je dit que je voulais la tuer ?

Lora et l'autre homme sentirent le vent glacial de la peur qui soufflait sur eux.



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⏰ Last updated: Sep 07, 2018 ⏰

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