Chapitre 1 : Où suis-je?

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Alexandre se réveilla d'un coup. Il ne voyait rien. Ses yeux était-ils bandés? Ce dernier était trop confus pour le savoir. Le jeune homme tenta de se tâter le visage pour en être sûr, mais ses mains étaient attachées. Un bruit métallique résonna: "Ce sont des chaines de fer" pensa-t-il. Alexandre prit quelques secondes pour comprendre la situation: il se trouvait assis, les mains entravées par des chaines de fer et les yeux bandés. Il prit du temps pour reprendre ses esprits, sa tête lui faisait un mal de chien et la salle dans laquelle il se trouvait était glaciale. Le jeune homme prit une grande inspiration, puis une deuxième un peu plus rapide, ainsi qu'une troisième et sa respiration s'accéléra au fur et à mesure du temps. Sa confusion mélangée à sa détresse fut trop pour lui et par reflexe, il hurla "au secours!" à pleine voix. Un grand silence suivit cet instant et sa respiration se ralentit. Soudain le grincement d'une porte se fit entendre ainsi que des pas lents.

- Bonjour? Qui est là? interrogea Alexandre d'une voix inquiète.

Mais personne ne répondit. Le jeune homme avait pourtant perçu des bruits de pas.

- Je vous ai entendu. insista-t-il.

À ce moment quelqu'un retira brusquement le foulard qui lui privait de sa vue, qui le fit sursauter. Alexandre prit alors le temps de balayer la salle du regard : celle-ci était très sombre, il ne pouvait distinguer qu'une grande silhouette à moins d'un mètre de sa position. Cette ombre qui lui semblait immense et imposante lui inspirait une grande peur.

- Je vois votre silhouette! s'exclama Alexandre plus confiant cette fois. C'est indéniable que quelqu'un est là. Dites moi juste qui vous êtes.

Et tout à coup une lumière éblouissante envahie la salle. Le jeune homme dut prendre quelques minutes pour s'habituer à cette luminosité. Il pouvait enfin distinguer les murs en pierre moisis de la salle ressemblants à ceux d'une prison, la petite ampoule accrochée au plafond par seulement quelques câbles ainsi qu'une petite grille de métal dans un coin de la salle reliée à l'extérieur. L'espace dans lequel se situait Alexandre ne faisait pas plus de cinq mètres carré et une odeur étrange l'envahit. Et pour finir, le jeune homme remarqua que la silhouette qu'il avait aperçue ne se trouvait désormais plus devant lui. "Tout cela n'a aucun sens." pensa-t-il. Mais malgré sa confusion le jeune homme tenta de rester le plus calme et rationnel possible. Il savait qu'il y avait une raison pour sa présence dans cette salle, comme si sa mémoire voulait lui envoyer un message, sauf qu'il ne gardait aucun souvenir des heures précédant son enlèvement. Alexandre ne savait plus quoi faire, c'est alors qu'un petit grésillement se fit entendre venant de la grille en métal.

- Bienvenue, E.V numéro 182. lança une voix d'homme monotone. Vous vous trouvez dans le club des surcombattants, Si vous constatez une petite perte de mémoire c'est tout à fait normal. Veuillez patientez quelques minutes pour pouvoir accéder à la salle principale où vous recevrez plus de détails, à condition que vous ne mourrez pas.

- Mourir?! hurla le jeune homme. Que voulez-vous dire par mourrir? Qu'allez-vous faire? S'il vous plaît répondez moi!

Sa respiration s'accélérait de nouveau.

- Je vous prie de rester calme. intervint la voix robotique. Un gaz toxique va être injecté dans votre cellule. Le sol à vos pieds descendra pour vous donner accès à la sortie. Et c'est à ce moment que vous serez libéré de vos chaines. Bonne chance.

Alexandre prit une grande inspiration avant même la fin du message. Le jeune homme savait que s'il voulait survivre, il était hors de question de paniquer ou de penser à autre chose. Il ferma les yeux, baissa la tête et resta immobile. Un bruit de claquement se fit entendre puis le sol descendit lentement en provoquant un bruit similaire à celui d'un moteur. Les minutes passèrent et Alexandre pouvait sentir le gaz toxique frotter ses narines, il ne sentait plus le froid des chaines entourant ses poignets, la cellule était silencieuse. Pour un moment le jeune homme se sentait bien, il ne voulait pas quitter cet état. Peu après Alexandre revint à la réalité, pourtant son corps ne répondait pas. "C'est la fin." se dit-il en pensant à sa famille. Son coeur battait de moins en moins vite. Le jeune pouvait entendre vaguement la voix robotique mais n'arrivait pas à distinguer ce qu'il disait, il n'avait plus de forces, son corps devint glacial."Non! Je ne vais pas finir comme ça!" pensa-t-il. Et en un dernier effort Alexandre leva ses bras et couvrit sa bouche avec ses mains pour prendre une grande inspiration. L'air qu'il respirait n'était pas pûr mais assez filtré pour ne pas le tué. Le jeune homme continua les inspirations et expirations pour reprendre de l'énergie et ouvrir les yeux. La porte métallique se trouvait à moins de trois mètres de lui, il se leva d'un coup et effectua deux grands pas pour atteindre la sortie. Et à sa grande surprise la porte n'avait pas de poignée. Le visage du jeune homme se décomposa, il n'y avait aucun moyen de sortir. Débordant de colère et de frustration, Alexandre commençait à apporter des coups d'épaules à la porte en couvrant toujours sa bouche. Il poussait en même temps des cris puissants qui se mélangeaient aux échos des bruits métalliques provoqué par ses coups. L'ampleur des coups augmentait au fur et à mesure et le jeune homme partit en transe. Après un moment, il ne sentait plus rien, même pas l'air froid chatouiller sa bouche. Et en un dernier coup, le jeune homme brandit son poing et apporta un coup d'une puissance inhumaine à la porte. Celle-ci ne supporta pas le choc et toute cette presssion provoqua une explosion. Après quoi Alexande perdit connaissance.



Le club Des surcombattants - en cours d'écriture.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant