Je souris. Dehors, la faible lueur de la lune subsiste encore, malgré l'épaisse brume d'ébène. La nuit s'est effondrée sur notre petit jardin secret, nous plongeant dans un cercle reclos, à l'abris des regards insistants et des paroles médisantes.
Doucement, l'étoffe de velour pourpre glisse de mes claires épaules, s'évanouit dans l'herbe nacrée; et mes longs cheveux se relâchent d'un geste aussi rapide que précis.
À présent légère et libre, mes pieds commencent à se mouvoir, frôlant les fleurs du mal, gouttes de sang frais dans l'océan de paradis. Ils entament une danse remplie d'arabesques, de promesses et d'images hypnotisantes. Ange de peau aussi claire que l'astre des marées de mon coeur, je virvolte, ensorcèle. Je persuade.À mesure que je répète cette litanie, encore et encore, ma baignoire se remplit d'une eau aussi brûlante que le soleil. Satisfaite, j'observe un instant le liquide transparent se parer d'un océan de couleurs, et j'y trempe immédiatement mon pied blessé. Une explosion alors; elle me fait tourner la tête, si bien qu'une mélodie déchirante s'échappe de ma gorge.
Je souffre, mais qu'est-ce que cette douleur est satisfaisante
b i e n v e i l l a n t e
Et puis je saute, sans aucune corde de rappel
Mon corps nu couleur marbre se confond avec mes tâches galaxie, mes sentiments gris orage et la marre de mes espoirs aux mille tonalités.
La confusion règne dans ma tête;
Je suis tout et rien à la fois.
Je lève les yeux vers le ciel étoilé
Et de minuscules perles gouttent sur ma joue autrefois rosée.L'eau, autrefois délicieusement chaude, a disparu dans le néant; et avec elle mes inquiétants masques dorés, sertis de perles argentées.
Le regard horrifié rivé sur ce morbide spectacle, j'avais désespérément tendu la main; et c'est alors que mes doigts dits de pianiste se changèrent soudainement en multiples pétales, virvoltantes dans ce paradis caché.Et puis je claque des mains faiblement, intimant de grâce Apollon d'éclairer mes pensées, perdues depuis longtemps au sein du traitre labyrinthe végétal.
La fenêtre s'ouvre doucement, et l'air chaudement sucré de cette matinée d'été envahit mon jardinet enchanté. La douce brise caresse ma peau, s'engouffre dans mes cheveux. Les oiseaux chantent une agréable symphonie, et le dieu du soleil apparaît, faisant couler ses fins rayons sur mon épiderme.
Ils le magnifient, le célèbrent; et dans la valse des invités, mon sourire s'étale sur mes lèvres couleur cerise.Plus rien ne sera pareil.
Car je suis neuve.Deux foulées fluides; une hésitation.
L'amour coule de mes paumes, s'évanouît sur le sol épuré.
Je souffle, resserre ma machoire délicatement dessinée au fusain, lève la tête.J'arrive.
Jppp c'st dla merde<3
Edit du 24 avril 2019: ce texte est joli mais arghh y'a tellement de maladresses
J'voudrais les corriger mais j'dois garder le texte intact, ça témoigne de mon évolutionnnbisous, passez voir mes autres trucs si vous voulez♡
-Chloé