La porte s'ouvrit doucement en un grincement et il se faufila dans la chambre immaculée. Seul le bruit des machines tout autour du lit était perceptible. Il était là, sur le lit, complètement immobile. Le jeune homme ne pouvait même pas voir son visage avec tous les bandages qui entourait son corps. Il y a deux semaines de cela, Sehun lui avait sauvé la vie, la vie de son pire ennemi. Si cela n'était pas assez, il ne peut s'empêcher de passer le voir tous les jours. Tous les jours depuis qu'il est tombé dans le coma.
Sehun s'avança prudemment du lit. Il se pencha et regarda le jeune homme inconscient. Il avait de la peine, les bandages recouvrant son corps semblaient dissimulés de profondes et douloureuses blessures. Une grimace de chagrin et de compassion se fixa sur son visage. Il prit place dans le siège à côté du lit et posa son sac sur ses genoux. Sehun était épuisé par cette journée de cours. Il s'enfonça plus profondément dans le siège qui semblait être confortable. Il ouvrit son sac et sortit des cahiers.
- Je t'ai rapporté tes cours. J'ai pris le soin de déjà copier les cours pour toi.
Le jeune homme lâcha un léger rire.
- Je ne sais même pas pourquoi je suis si avenant? Sûrement la pitié. se dit-il à lui-même
Sehun déposa soigneusement les cahiers sur la table de chevet. Il posa son regard sur la fenêtre. Il faisait beau, le soleil était à son zénith. Les oiseaux faisaient leur plus belle parade et les arbres jouissaient pleinement de l'éclosion de leurs fleurs. Sehun aurait bien aimé jouer au football ou au courir dehors. C'était la journée parfaite pour s'adonner à ses activités, mais le jeune homme s'était promis de prendre des nouvelles de Jongin autant que possible et également à lui tenir compagnie durant ses temps libres. Rien ne le forçait à faire cela mais il le voulait.
Il prit un livre dans son sac et l'ouvrit à l'emplacement du signet.
- Je vais reprendre la lecture d'hier où je l'avais laissé, d'accord?...
Quel con! dit Sehun en se tapant le front
Il commença la lecture du livre. Ligne après ligne, le jeune homme énonçait les mots de sa jeune voix innocente. Il lut trois chapitres passionnants, cette histoire de Sherlock Holmes était remplie de rebondissements. Le jeune homme raffolait de ce type d'histoire. Le genre détective. Il aimait prendre part à une enquête et essayer de déchiffrer les indices et se forger une opinion afin de trouver lui-même le coupable avant de voir celui proposé par l'auteur. À chaque fois qu'il lisait une phrase, il se demandait si Jongin l'entendait, si oui, si il suivait aussi l'affaire, si il se posait également les mêmes questions que lui. Sehun poursuivit l'histoire avant d'être interrompu. La porte s'ouvrit et deux visages familiers pointèrent leurs du bout du nez dans la chambre. Le jeune homme plaça son signet dans livre et déposa ce dernier sur la table de chevet.
Il se leva et fit une révérence distinguée avant de présenter un sourire sincère à ses interlocuteurs.
- Bonjour Mr et Mrs Kim.
- Oh. Bonjour mon garçon. dit Mrs Kim, surprise
Tu n'as pas école?
- Non, j'ai terminé plutôt. Du coup, comme j'avais du temps libre, je suis passé rendre visite et faire à peu de lecture à Jongin. dit le jeune homme en montrant le livre
Mrs Kim sourit à Sehun et pris place dans le siège à côté du lit, en face de celui du jeune homme. Elle soupira avant de fermer les yeux.
Mr et Mrs Kim paraissaient épuisés. Depuis l'accident de leurs fils, tout avait basculé. Mr Kim était tombé en dépression. Il n'arrivait plus à dormir, ni à manger. Des cernes étaient désormais omniprésentes , accentuant les traits strictes de son visage. Il fut également viré de son emploi de banquier, n'arrivant pas à allier le stress du travail et celui causé par l'accident de son fils. Mr Kim n'avait plus goût à rien, seule sa femme lui donnait encore la force de se battre. Mrs Kim, elle, cumulait trois emplois pour pouvoir survenir aux besoins du foyers. Mrs Kim n'avait plus de temps pour elle, jours et nuits, six jours sur sept, Mrs Kim jonglait entre ses différents emplois. Son emploi du temps était surchargé, mais c'était le prix à payer pour réussir à régler les frais hospitaliers de son fils.
