Chapitre 4 : « Qu'est-ce que tu as fais Nicky ? »

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- Avant, oui mais j'ai arrêté.

- Parce que j'ai de la gamme si tu veux. J'dois la liquider avant les fouilles.

- Je t'ai dis que j'avais arrêté.

- Allez, steuplait, aide-moi juste sur ce coup là. J'dois vraiment la faire disparaître.

- Rah, okey mais juste cette fois-ci.

Elle me tendit un sachet plein, je le saisis avec hésitation puis le glissa dans une de mes poches.

De retour dans ma chambre, je regarde le sachet d'un air dubitatif. En réalité, j'en ai envie. J'ai toujours eu ce manque, je suis accro. Mais je l'avais promis à ma mère.. Je lui avais promis d'arrêter.

Une sonnerie résonna et une détenue de ma chambre me regarda d'un air apeuré.

- Planque-moi ça, la nouvelle ! Tu veux finir au trou ?!

J'ai eu un instant d'hésitation, avant d'avaler la dose juste avant les fouilles.

Tentant de rester calme, je ferma les yeux et m'aggripa au bord de mon lit.

Pornstache arriva, me dévisagea, et compta toutes les couchettes.

Quelques instants après, un deuxième officier, Bennett, fit la même démarche.

Une goutte perlait à mon front, je voyais trouble et avait du mal à tenir debout. Ça faisait plus de trois mois que je n'avais plus rien pris et mon corps avait du mal à s'y réhabituer.

La sonnerie recommença, les gardiens s'étaient trompés et devaient repasser.

J'avais de plus en plus de mal à tenir.

D'abord Mendez, puis Bennett.

Une fois la fouille finie, je partie en direction des toilettes, m'installa dans le coin d'une douche et alluma l'eau. L'eau froide me calmait. Je mis mon visage entre mes mains et respira fort pour tenter de diminuer les effets de la drogue.

C'était dur.

Le rideau se retira. Red se tenait debout à l'entrée de la cabine, en linge et avec des bandes de cire sur les jambes. Elle me regardait comme si j'étais un monstre.

Elle s'accroupit auxprès de moi et plaça sa main sur ma joue rougie.

- Nichols, mais qu'est-ce que tu as fais ?

J'étais en larme, je ne savais pas comment m'arrêter.

- Calme-toi. Ça va aller, d'accord ?

Elle me prit dans ses bras et on resta ainsi quelques instants.

- Pourquoi tu as fais ça ?

- J'y peux rien, je suis addict.. Je suis accro aux drogues..

Je continuais à pleurer mais la présence de la cuisinière m'apaisait.

Elle se releva et me fit un sourire en coin avant de refermer le rideau.

Elle me regardait avec pitié, ça se voyait dans son regard.

J'avais tellement honte de moi.

J'entendis des pas, puis une voix.

C'était toujours Red.

Elle n'arrêtait pas de répéter la même chose en hurlant.

« Je vous dis qu'il n'y a personne ! »

Le rideau s'ouvrit à nouveau, ma tête toujours enfoncée dans mes bras.

- Détenue Nichols, levez-vous s'il vous plait.

Ils me prirent par les bras et me portèrent sur leurs épaules. Comme Alex, je me débattais. Comment l'avaient-ils su ?

Puis, j'ai laissé tombé. De toutes façons, j'y irai. Ils sont plus forts que moi et je suis emprisonnée ici.

Une camionette nous attendait devant la sortie de la prison. Le gardien m'y installa et se plaça derrière moi.

Une larme coula sur ma joue.

- Emmène-nous au QHS, détenue.

- D'accord, tout le monde attache sa ceinture. On est par.. Nicky ?

Le son de sa voix me fit frissonner, je savais pertinemment qui c'était mais je refusais de lever les yeux vers elle. Je ne voulais pas qu'elle me voye dans cet état.

J'essuya mes larmes puis tourna la tête face aux vitres de la camionette en esquivant son regard.

- Ça suffit maintenant, on y va, ordonna le gardien.

Nicky NicholsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant