chapitre quatrième

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— Ta mère parle de moi comme s'il s'agissait de Satan et je présume que, croyante qu'elle est, elle n'aime pas tellement Satan, lâché-je après avoir expulsé la fumée présente dans mes poumons.

— Elle ne t'aime pas car elle pense que tu as une mauvaise influence sur moi, mais nous savons tous les deux que c'est faux.

Il s'avance vers moi dans le but de baiser mes lèvres mais je ramène rapidement l'élément dit destructeur jusqu'à celles-ci, ne voulant pas de son baiser. Il semble le comprendre puisqu'il s'éloigne de moi, non sans une mine déçue. Il doit prendre l'habitude. Je n'aime pas qu'il me fasse des baisers. Je préfère être celle qui donne et lui, qui récupère. Je domine, il se soumet.

— Je t'aime, m'avoue-t-il soudainement.

— Ouais, OK.

Je consume lentement ma cigarette puis en allume une seconde. Je chevauche l'homme au regard bleuâtre alors qu'il est assis, les yeux rivés sur l'écran de la télévision. Je rapproche mon visage du sien. Une fois nos bouches à quelques millimètres l'une de l'autre, j'entrouvre mes lèvres et laisse échapper la fumée dans sa bouche. Je le vois tousser. J'en ris. Il est si innocent. Si pur et ennuyeux par moment. Je sais que je le mène à sa perte et j'aime ça.

 Je sais que je le mène à sa perte et j'aime ça

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ce n'était pas moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant