Journal d'une Reine

1 - Daniel

Cher journal,
Cet après-midi je suis sorti faire une balade à cheval dans le domaine royal, je pensais qu'elle serait comme d'habitude : lassante et dépourvue d'intérêt, je connaissais ce domaine et ses champs, ses prairies, et sa forêt par cœur; Je craignait de n'y trouver aucun intérêt mais, quand je descendis aux écuries, je vis pour la première fois ce jeune homme. Le nouveau palefrenier qui venait d'entrer au service de mes parents. Lorsqu'il me vit je fus si mal à l'aise, il avait légèrement sursauté en me voyant. Mais il était si gentil, si aimable et si respectueux; ses yeux étaient bleus comme le ciel, ses cheveux châtains et son sourire si apaisant... Il s'appelait Daniel.
Il ne savait visiblement pas qui j'étais car lui, lui avait été le premier à ne pas m'avoir gratifié d'une révérence qui frôlait le ridicule et de salutations tellement exagéré. Il m'avait seulement demandé ce que je fessait aux écuries.
Il s'est approché de moi par une démarche lente et courtoise puis m'a sourit, et je ne pût, le voyant si galant homme, quand faire de même. Je lui renvoya le sourire le plus doux que je puisse faire et le regarda droit dans les yeux, me perdant dans l'océan bleu de son regard...
Il m'avait aidé à seller mon cheval Rossinante, et m'avait accompagné faire ma promenade.
Il m'harcelait de questions sur d'où je venais ?, Comment je m'appelais ?, est-ce que je vivais au château ou à la cour du seigneur Henry ? Mais je n'avais pas envie de lui dire tout de suite qui j'étais réellement, il fut le premier à me parler honnêtement et sans faire attention à mon titre ou mes richesses: il était vraiment unique pour moi, même si je ne le connaissais que depuis juste quelques heures, il était très facile de lui parler : de mon stresse, de ma solitude, de ma famille (sans trop lui révéler les détails royaux). Il était le premier à m'écouter avec compréhension et attention, comme si pour la première fois depuis... depuis toujours, j'avais trouvé un vrai ami.

Nous passâmes toute l'après-midi ensemble et nous ne rentrâmes qu'au couché du soleil.
La séparation fut dure à supporter pour moi en tout cas, je ne savais ce qu'il pensait jusqu'à ce qu'il me rattrape avant que je ne sois hors des écuries et... Me propose un second rendez-vous !

« - Attends !!! M'avait-il dit en me rattrapant. Je, j'avais vraiment beaucoup aimé parler avec toi, et en plus grâce à toi mon premier jour n'aura pas été ennuyeux comme je l'avais imaginé. Je sourie naïvement en l'attend. Grâce à toi, je connais dès à présent le domaine royal. Comment le connaissais-tu si bien ?
- Et bien... disons que cela fait partie de tous les secrets.
- D'accord mais...
- Oui...
- J'aimerai vraiment te revoir, pourquoi pas demain ?
- Ho je... En réfléchissant à deux fois je me dis que mes lectures, broderies et autres tâches qui sied à une princesse pourraient attendre. J'en serais enchanté !
- C'est vrai ! Tu ne te joue pas de moi ?
- Non réellement je prendrais beaucoup de plaisir à t'accompagner. Soudain je vis d'afficher sur le visage de Daniel, un grand sourire qui témoignait de sa joie et malheureusement je ne put moi aussi cracher la mienne. Alors à demain. »
Ce fut ce à cet instants que je senti des papillons dans mon ventre, sur sueur froide, une joie immense me possédant, comme un sort qu'on m'avait jeté.

Quand je suis rentré ce soir, je n'avais eu aucun regret à avoir faussé compagnie à mes parents lors du dîner. Certes j'eu le droit aux réprimandes de ma chère mère mais heureuse pour moi que, même si mon père n'osé pas s'opposer à elle de manière sérieuse, lui comprenait à quel point j'étais seule et triste de ne jamais pouvoir sortir, de ne jamais pouvoir un seul ami, de me jamais pouvoir être        moi-même et pour cela il était si bon pour moi que j'avais quelque part l'impression que ma tristesse pouvait s'apaiser.
Ce fut cela qui me rappelais pourquoi j'apprécié Daniel a ce point: il était un peu comme mon père et avait lu en moi comme dans un livre ouvert et voyait plus loin en moi que mon titre, et touts le reste. Il était vraiment à part pour moi et c'est en cette différence que je nous trouve une ressemblance...