J'écris ces mots avec l'encre de mes larmes, le sang de mes veines et toute ma douleur qui s'acharne sur le papier qui sera plus tard le souvenir de mon malheur présent.
Tristesse infernale enfouie sur la feuille de ce cahier dont chaque page referme les paroles que j'avais précédemment écrites pour libérer l'horreur que je ressentais à l'instant, pourquoi ne veux tu pas t'en aller ?
Disparaître, tout comme mes larmes quand elles finissent de couler, tout comme ma lourde respiration quand j'arrive enfin à me calmer, tout comme les tremblements de mon corps quand je finis par m'endormir.
Je combats avec mes larmes, me soigne avec mon sang, me calme avec mes écrits et chasse mes pensées noires dans la drogue.
Horreur, souffrance, nervosité, trop de mots qui me font sombrer.
Sur ce papier sur lequel je suis en train de me déchaîner,
Personne ne peut me juger, libre de mes pensées.
Aussi noires que le mascara qui coule sous mes yeux, aussi affreuses que mes cicatrices qui couvrent mon bras...
Et je sais que demain, j'aurais tout oublié, me demandant pourquoi j'ai écrit ces mots, pourquoi ma peau saigne, pourquoi mes larmes ont coulées, puisque je n'ai aucun malheur.
En ce moment, je me hais, je suis une horrible personne absolument lâche et indigne de sa place sur Terre.
Demain, qui sait, je serai peut-être une jeune fille de 8 ans psychopathe, un policier fou, une maîtresse veuve...
Personne ne pourra jamais me le dire.
"Trouble de la personnalité", c'est de ça dont j'ai été diagnostiquée.