Chapitre 17 ✔

500 22 17
                                    

12 décembre

Avec Charlie, soit ça passe, soit ça casse.

Nous étions similaires, enfin pour le peu de temps que nous avions passé ensemble, c'est quelque chose qui m'avait interpelé. C'était peut-être faux, mais quoiqu'il en soit, je n'allais pas tarder à en avoir le cœur net.

Ça faisait un peu plus d'un jour que j'étais ici et pour l'instant, personne ne se doutait de rien à propos de ma couverture. Ce qui était une bonne nouvelle. Mais aujourd'hui était également mon premier jour de travail au garage de Charlie. En d'autres termes, j'allais passer une journée entière en compagnie d'une personne qui allait observer mes moindres faits et gestes, qui me soupçonnerait, si je faisais un lapsus ou disais quelque chose que je n'aurais jamais dû et qui par conséquent, m'épuiserait mentalement.

Je regardais le plan de ville qu'Isaac m'avait donné tout en essayant de trouver le garage. Cette ville était bien plus grande que je n'aurais pu l'imaginer, quand bien même elle reste inexistante sur les cartes virtuelles. -RIP google map-. Bien dix milles habitants résidaient ici, si ce n'était plus. Ça faisait beaucoup de personnes détestant la monarchie. Le plus effrayant dans tout cela étaient les familles installées ici depuis plusieurs générations – si ce n'était depuis la fondation de la ville - et qu'au départ ils étaient dix fois moins.

Je tenais toutes mes informations de Filipp, le vieux croulant historien de Kiselevo. Filipp était le parfait stéréotype des personnes à aller voir lorsque l'on voulait des informations sur la ville sans que ça n'éveille les soupçons. En revanche, pour tout ce qui était informations sur les villageois, c'était Katya qu'il fallait aller voir. Un autre vieux-croulant. Quand elle n'était pas là pour nous raconter des ragots, je pouvais toujours tendre l'oreille près des enfants qui répétaient mots pour mots ceux de leurs parents.

En parlant de ça, le vieux plan que j'avais, datant d'il y à une dizaine d'années, me cassait sérieusement les pieds. Je n'allais pas tarder à choper le premier gosse afin de lui demander de m'aider à retrouver mon chemin.

Ce qui arriva une dizaine de minutes plus tard.

-Hé toi ! interpellai-je un gosse qui devait avoir environ quatorze ans.

Ça fera l'affaire..., pensai-je.

-Est-ce que tu sais où se trouve le garage de Charlie ? demandai-je en m'approchant de lui.

-Tout le monde sauf les idiots savent où est son garage, ricana-t-il.

Ah... J'avais apparemment oublié le facteur « crise d'adolescence » dans ma prise de décision.

-Tu veux bien m'indiquer où nous sommes et où est le garage sur ma carte, s'il-te-plaît ?

Il hésita un instant, comme s'il se demandait si ce n'était pas plus drôle de me laisser en plan.

S'il fait ça, je jure de lui arracher les yeux le jour où je le retrouverai. Lui était peut-être immature à cause de sa crise d'adolescence, mais moi j'étais juste immature. Et à mon regard, il eut l'air de vite le comprendre.

-Fais voir ta carte, grogna-t-il.

Je m'exécutais.

-Wow, s'exclama-il. La carte date de la préhistoire ou quoi ?

-Je me suis posé la même question, avouai-je.

Ce qui le fit sourire.

-Je pige rien sur ta carte, j'espère que tu cours vite parce que je vais t'y conduire à vélo.

Il m'observa quelques secondes comme s'il attendait une réaction. Il allait être vite déçu, j'avais trop l'habitude de courir à n'importe quel moment ou dans plusieurs types de vêtement pour cela.

Vampire Academy : Âme BriséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant