XVIII bis : Retrouvés sur le Pont des Amours

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Morvan était étendu sur son lit, appréciant le calme de son appart' vide. Malheureusement, une sonnerie interrompit ce silence relaxant. En râlant, il déverrouilla son portable et crut halluciner quand il eu pris connaissance du message.

Le breton relit, une, deux, trois fois la même chose pour être sûr de ce qu'il avait lu. Perturbé, il s'assit sur son lir, se leva, se rassit, avant de se relever et de se diriger vers la cuisine . Là-bas, Arzel ouvra ses placard, en quête de quelque chose qui pourra le ramener sur terre, car c'était tout bonnement impossible qu'il y soit. Il passa les boîtes de conserves, de pâtes, de chips, pour s'arrêter sur sa réserve d'alcool. Une Heinkein ? Nan, pas assez forte.
Un Loïc ? Non plus.
Du vin ? Pas le temps d'ouvrir la bouteille.
Du champagne alors ? Et pourquoi pas jeter de l'argent par la fenêtre ?!
De la Poliakov ? Nan.
Aux grands mots les grands remèdes, la précieuse, l'unique, inimitable Absolut Vodka ?
Et bah voilà, on est enfin d'accord !

Le breton se saisit de la précieuse bouteille, l'ouvrit, prit un verre et se versa une rasade du liquide. Il but goulûment, et la sensation de brûlure que l'alcool russe lui procurait lorsqu'il descendait son œsophage lui remit les idées s'en place. Il se resservit une portion, et alla s'assoir sur son canapé. Morvan réfléchissait à toute allure, ne sachant que penser et que faire. Son ancien amour qui lui collait à la peau venait tout juste de lui donner un rendez-vous, alors qu'il n'avait pas entendu parler de lui depuis pas moins de quatre années. Il se demandait justement pourquoi le franco-philipin ne voulait pas le quitter, le laisser enfin en paix. Le breton ingurgita encore de la Водка, et se prit la tête en ses mains. Tout était confus, ses Sentiments, sa Mémoire, ses Désirs, ses Émotions, sa Conscience, son Esprit; rien ne fonctionnait. Il ne s'avait que faire, s'allongea, et sans qu'il le veuille, son Cerveau le plongea dans un sommeil qui le serait réfléchir.

{Début du rêve}

Morvan somnolait dans un lit, dans un cocon de chaleur et de sécurité. Il voulait rester là pour l'éternité, ne jamais quitter cette place qui était désormais la sienne pour l'éternité. Un rayon de Soleil, le bâtard, passa sur les yeux du breton et lui enleva toutes envies de dormir. Il papillonna des yeux, s'habituant peu à peu à la lumière vive. Il sentit deux bras l'entourant qui le retenait contre un torse qu'il devinait musclé. Arzel soupira d'aise, et leva la tête pour regarder la personne qui lui procurait de telles sensations.

Il vit d'abord un sourire radieux, puis une peaux blanche comme la neige, des yeux bleu électrique, et enfin une touffe qui devait être brune de base, mais dont la majorité était maintenant du même bleu que la peau de l'homme. Le breton ne réagit pas, profitant du moment. Pourtant, peu à peu, une image lui venait en tête.

Au début il n'y prêta pas attention, mais elle se fit peu à peu de plus en plus oppressante, et Morvan se résigna à la voir.
Il y voyait un bel, même très bel homme, à la peau café, des yeux d'un noir hypnotisant, une coiffure à la mode et une posture séduisante, soulignée par un smoking qui appelait à la luxure et la débauche la plus total.

Arzel se sentir fondre, et des souvenirs lui revinrent. Lui et cet inconnu se donnant la main, s'embrassant, se taquinant, se faisant l'amour, se disputant aussi. Alors qu'il se remémorait de tout cela, il eut l'impression que le cocon se transformait peu à peu. L'étreinte sécurisante devenait maintenant oppressante, la chaleur devenait de plus en plus insupportable, et le Soleil, lui, luisait de plus en plus fort. Le breton essaya de s'en sortir, mais celui qui le tenait ne le laissait pas partir. Il se débattit, s'ébroua, essaya de donner des coups de poings, mais il n'y arrivait pas.

Tout d'un coup, il sentit l'air quitter lentement ses poumons, et dans sa main se trouvait mtn un couteau. Dans hésiter, il l'abattit sur son agresseur et se libéra. Sans jeter un regard en arrière, il partit en courant de la chambre. Le breton passa la porte d'entrée, et descendit les marchés quatre à quatre de l'escalier. Arrivé en bas, il sortit de l'immeuble, et vit une plage.

Il reconnu immédiatement la plage d'Ajaccio, et savait le chemin qu'il devait prendre. Il piqua un de ces sprint vers une maison qui lui semblais familière. Le breton ouvrit la porte, et sa dirigea automatiquement à l'étage. Là-bas, dans une chambre, se trouvait le mystérieux inconnu à la peau café, étendu sur un lit King Size. Morvan se précipita vers lui, mais au moment où il allait se plonger dans les bras grands ouverts, il se sentit défaillir.

{Fin du rêve}

Le breton se réveilla en sueur, et savais ce qu'il allait faire. Il se leva de son lit, et alla prendre une douche. Il se parfuma de son parfum le plus cher, et se rendit dans sa chambre pour prendre un pantalon noir, une chemise blanche et une veste noire, le tout formant un ensemble très élégant, et qui ne tenait pas trop chaud. Arzel regarda l'horloge murale : elle affichait 18 heures trente. Tout d'un coup stressé comme une écolière à son premier date, il prit ses clefs, et se dépêcha de gagner le pont aux Cadenas.

Sur le chemin, il pensa à Alphonse et comment il allait se comporter. Allait-il lui serrer la main, lui faire la bise, ou même l'embrasser ? Morvan n'en savait rien, et il angoissait un peu pour cela.

À 18:55, il voyait le fameux pont, et cinq minutes plus tard, il était pile devant lui. Le breton balaya la foule du regard jusqu'à ce qu'il rencontre des yeux noirs qu'il ne connaissait que trop bien...

ΩɸɷɸɷɸɷɸɷɸΩ

Lost Memories  ~  𝒶.  𝒶𝓇𝑒𝑜𝓁𝒶Où les histoires vivent. Découvrez maintenant