Partie Unique

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Os pour vous remercier des 100 abonnés (et un peu plus). Merci du fond du cœur.

Ceci est ma première histoire écrite au présent, donc je remercie toute personne ayant l'amabilité de me faire remarquer mes fautes de temps (ou tout autre faute d'ailleurs).

Bonne lecture,

*~*~*

Me voilà de nouveau dans cette salle noire que j'affectionne tant, remplie d'une dizaine d'adolescents et d'adultes à moitié endormis sur leur chaise. Je ne les comprendrais sûrement jamais, comment peut-on réellement s'ennuyer à l'auto-école ? On me dit souvent que je suis un garçon bizarre, et je le comprends la plupart du temps. Mais pour le coup, ce sont eux qui sont étrange. Ils ne savent décidemment pas ce qu'ils ratent à garder leurs yeux rivés sur les questions défilantes sur l'écran vidéo projeté.

Non, ils ne remarquent pas la splendeur qui se tient toute proche d'eux, ce magnifique et exceptionnel garçon qui accapare absolument toute mon attention depuis que je me suis inscrit ici, Min Yoongi de son nom. Je l'avais appris car la première fois que je suis venu faire un exercice de code, il était là pour s'inscrire. Et juste avant que je ne m'enferme dans la salle obscure, il avait prononcé son nom. C'est grâce à cela, en premier lieu, qu'il a retenu mon attention. Sa voix lente et profonde aux sonorités à la fois froides et étrangement protectrices, cette voix m'avait envoyé une tonne de décharges électriques à travers tout mon corps et m'avait fait piler net. Après cela, j'avais entreprit un tour sur moi-même pour pourvoir l'observer sans aucune pudeur. Je l'avais dévisagé sans gêne, détaillant ses cheveux en batail à la douce couleur grise, sa peau plus blanche que la lune, son uniforme de lycéen qui mettait particulièrement en valeur sa carrure chétive, les traits fin de son visage, presque enfantin, ses fines lèvres étirées en un sourire narquois, son regard sauvage et moqueur plongé dans le mien... Evidemment, grâce à ma discrétion légendaire, je m'étais fait repérer. Mais au lieu, comme toute les autres fois, de m'en sortir par une de mes folies du moment, j'avais rougis. Piteusement. Honteusement. Son sourire m'avait déstabilisé, que voulez-vous ! Je n'avais rien pu faire d'autre que de me précipiter dans la salle de projection et de m'avachir, la tête entre les genoux, à écouter mon cœur battant anormalement vite.

Sans étonnement, j'avais immédiatement regretté ma fuite. Et si je ne croisais plus jamais ce garçon au regard charmeur ? Et s'il ne s'était pas inscrit finalement ? Je m'étais torturé l'esprit durant deux bonnes semaines avant que je le croise une nouvelle fois. A l'auto-école, bien évidemment. J'ai d'ailleurs béni ce lieu un bon nombre de fois ce jour-là, mais passons. Il était installé avec une nonchalance et un ennui bien visible sur un des nombreux sièges à disposition, et fixait son téléphone avec une grande attention. Heureusement pour moi d'ailleurs, parce que sinon il m'aurait directement reconnu, et mon visage avait déjà viré au cramoisi. C'était définitivement une habitude quand j'étais près de lui. Je m'étais discrètement faufilé à travers les sièges pour atteindre le dernier rang, tellement discrètement que j'avais percuté l'une des barres en fer au sol et n'avait pu étouffer un juron. Il s'était retourné, m'avait reconnu, m'avait souri, s'était reconcentré sur son téléphone. Je crois que je n'ai jamais eu aussi honte de ma vie. Je m'étais ensuite installé bien au fond, bien dans l'ombre pour ne faire qu'un avec le mur derrière moi. Ça n'avait pas fonctionné étonnement.

Durant une longue période, j'avais mené ma petite enquête sur lui tout en le contemplant de loin. J'avais remarqué qu'il venait chaque samedi matin à 10h24 précisément, qu'il faisait une série entière et sa correction et une série en plus (sans correction), qu'il venait une semaine sur deux le mardi soir, et aussi de temps en temps le mercredi, après son cours de piano. Moi, psychopathe ? Si peu. Mais le problème était que généralement, je voyais très brièvement son visage lorsque je pénétrais dans la salle mais par contre, je connaissais par cœur chacune de ses mèches de cheveux. Autant dire que ce n'était pas bien utile. Alors, un jour j'avais pris mon courage à deux mains et étais allé lui parler. Les choses s'était passé environ comme ça.

Session de code [OS-Taegi]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant