Il est 16h50. Lebus scolaire effectue le trajet inverse de ce matin. Les lycéens àson bord sont plus en joie à l'idée de rentrer chez eux plutôtque de repartir étudier. Ça riait, chahutait. Les garçons parlaientde "filles bonnes" et les filles parlaient de "beauxgosses". Certains individus semblaient échapper à ce sujet,ayant remplacé le terme filles ou garçons par jeux vidéo.
Deux adolescentétaient côte-à-côte. Physiquement, ils étaient comme tous lesautres. Mais pour une raison inimaginable aux yeux de leurs camarades, ilssemblaient échapper à cette cohue. Ce jeudi, Enzo et Boris n'ontpas l'esprit festif. Et pour cause, plus le véhicule se rapprochaitde l'arrêt de bus, plus la vision de "l'homme en noir" leshantait.
" Ily a des souvenirs qu'il ne vaut mieux pas remuer"Cette phrase leur tambourinait l'esprit à n'en plus finir. Les deuxfrères ne purent même pas se concentrer comme il se doit, tant laviolence des coups était marquée. Ils se ressassaient tous deuxla scène, sans se parler. Chacun de son côté tentait de comprendrela signification de cette phrase.
Legrincement des roues les fît sortir de leur songe. Les deuxadolescents quittèrent cette ambiance si joyeuse, avec la mine trèsfermé. Le bus parti, avec à son bord des adolescent plus festifsles uns que les autres. A l'arrêt de bus, les deux frèrescontemplèrent l'endroit où se trouvait l'homme en noir plutôt cematin. Aucun d'eux ne voulait parler le premier.
C'estfinalement Boris, le plus vieux des deux, qui brisa la glace lepremier.
"Aucunetrace de lui.... Dit-il sur un ton faussement rassurant
- On ne le connais pas, mais lui si.... Tu as vu vers où il est parti ?
- Je...je crois que c'était par là.... Mais je n'en suis pas sur..."
Boris pointa dudoigt l'angle de la rue. En réalité, il n'avait fait qu'entreapercevoir une ombre. C'est en se demandant comment l'homme, aussiboiteux soit-il, a-il donc ainsi pu disparaître de la sorte, qu'ils se dirigèrent vers l'endroit indiqué. Un silence lourd et pesantsemblait les accompagner. Aucune voiture ne circulaient, ce qui, auxsouvenirs de Boris, était rare en cette période.
Finalement, aprèsplusieurs minutes à explorer les alentours, Enzo et Boris décidèrentde rebrousser chemin. La rue était désespérément vide et il n'yavait pas âme qui vivent.
"Pourquoiest-ce mauvais de parler de papa ? D'essayer de savoir qui il est ? Demanda Enzo, en référence à leur discussion de la matinée.
- Ce qui m'inquiète le plus, c'est pourquoi ne pas avoir essayer de le connaître ni même savoir qui il est avant aujourd'hui. Pourquoi cette envie est aujourd'hui soudaine ? Pourquoi se fantôme du passé renaît aujourd'hui, dans notre présent ?
- Ecoute, Boris. Je pense que nous devrions rentrer et cesser de penser à tout cela. Tenta de le calmer Enzo
- Bien dit, rentrons.
Désormais, leurdiscussion sur le chemin du retour était plus joyeuse. Enfin, unsourire se dessina sur la bouche d'Enzo. Et celui-ci eu un effettransmissible, car quelques secondes après, Boris pouffa de rire aprèsune vanne d'Enzo. "Finalement, on se fait surement des films"Pensa l'aîné, un sourire aux lèvres.
C'estdétendu que les deux garçons arrivèrent chez eux. En pensant auxdevoirs qu'ils avaient à faire, ils déposaient sacs et etchaussures dans le hall. Puis posèrent leurs blousons sur lesporte-manteau collés à même le mur. Ils rejoignirent la cuisine,afin d'y prendre la nourriture pour leur goûter.
"-Salut M'man ! C'est nous, on est rentré ! S'écria Enzo, sous leregard médusé de son frère
- Euh... Enzo... Maman nous a clairement dit hier qu'elle était au travail et ne rentrait pas avant 19 heures !"
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Création
ParanormalEnzo se réveille, un matin, dans le trouble le plus total. Toute la journée, il songe à des choses qui n'ont rien à faire dans la tête d'un adolescent de son âge. Mais l'ultime élément déclancheur est l'apparition de cet homme : "Il y a des souveni...