Les Égarés || HARRY POTTER tome1

𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝓽𝓻𝓸𝓲𝓼

3 eme année, Poudlard

Assise dans la grande salle elle n'écoutait qu'à moitié le discours du directeur, trop occupé à chercher une solution pour éviter Drago. L'éviter était sûrement la meilleure solution, c'était lâche, c'était digne d'un Serpentard...
Le discours enfin fini Pansy pensait pouvoir se plonger dans un silence réparateur mais Astoria avait décidé de jacasser comme une pipelette.
Du haut de ses quatorze ans Pansy ne supportait pas les autres, elle les trouvait trop insignifiants.
Elle ne supportait pas les gens mais paradoxalement elle aimait le plus insupportable des garçons, original non ?

- Et vous ne savez pas quoi, apparemment Ginny Weasley aurait envoyé une lettre pour la St Valentin à Potter ! Astoria était miss potins de Serpentard.

- Pathétique... Daphnée partageait souvent l'avis de sa sœur.

Bizarrement Pansy ne partageait pas leur avis, elle comprenait la sœur Weasley. Elle aussi aimait un homme inaccessible. Potter faisait exprès de ne rien voir et Malefoy faisait exprès de ne pas comprendre.

Le regard vide de la brune se baladait sur la table avant de s'arrêter sur des pommes, des pommes vertes, les préférées de Drago.

Leurs repas finis ils se dirigeaient vers les cachots, l'antre des serpents. Leur salle commune n'avait pas changé, toujours aussi sombre, morne et triste. Les premières années s'émerveillaient devant la luxure des tissus, des meubles et tout ce qui touchait à Serpentard.
Les préfets indiquaient que le couvre-feu était proche.
Le couvre-feu elle s'en foutait, avec sa bande elle avait appris à ignorer les règles et même à les enfreindre.

De toute façon elle ne dormait plus la nuit alors qu'elle se couche à minuit ou deux heures... L'effervescence du premier jour était passé, tout le monde était sensé dormir mais elle était là, refrognée dans un fauteuil en cuir froid. Elle avait la chair de poule malgré sa cape fait sur mesure qui avait coûté une petite à ses parents.

Une larme perla sur sa joue rosé, elle en avait marre de pleurer, elle avait passé ses vacances à le faire mais elle n'avait pas d'autres échappatoires.
De quoi ce plaignait-elle ? Elle était fille unique, vivait dans un grand manoir, était riche et surtout une sang pur.

Malgré l'équation parfaite il restait une ombre au tableau, Drago.
Lui atrocement parfait, atrocement tout enfaite.

Blottie dans son fauteuil, elle avait froid.
Sans un bruit Drago c'était glissé dans l'embouchure de la porte, il l'observait pleurer en silence.
Elle releva la tête et l'aperçu.

-Drago j'ai froid... Murmura t'elle entre deux sanglots.