Je te vois...

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Bonne lecture ~

En faite depuis maintenant quelques années, j'ai une sensation… Comment dire ? Gênante ! Oui voilà gênante et bizarre. Une sensation désagréable.

Un sentiment étrange.

Le sentiment d'être observée.

Partout où je suis, à n'importe quel moment de la journée, je sens… comme un regard sur ma personne. Comme si tout le temps quelqu'un ou quelque chose me regardait.

Ça a commencé un soir de décembre. Ce jour là n'était pas comme tout les autres, il a très mal débuté. Tout d'abord mon réveil n'a pas sonné à l'heure habituel. Non non, celui-ci a sonné à 8h00 au lieu de 6h05.

Je ne sais par quel cauchemar cela est arrivé mais voilà c'est arrivé. Donc j'étais en retard et vraiment bien en retard. Mes cours commençaient à exactement 8h30, petit problème je n'habitais pas à côté de mon université. Il me fallait au moins 20 min de train et 10 à pied pour la rejoindre.

Alors ce qui devait arrivé arriva. Je posais le pied dans mon école à 9h06 précisément , j'avais donc loupé ma première heure de cours de la littérature anglaise pour tout dire.

Après ce petit incident le reste de la journée a été plutôt normale, banale en soi. Mais le soir, mes cours terminés, j'étais censée prendre mon train normalement et rentrer dans mon petit appartement chaleureux. Bien sûr tout ne se passa pas comme prévu. Il fallait si attendre. Mon train n'est jamais venu. De ce faite j'ai attendu 2h00 à la gare tout en gardant espoir. Puis j'ai renoncée et fait le chemin du retour à pied, la nuit était déjà tombé et la moitié des lampadaires censé éclairer la rue étaient en panne.

J'avais arpentée des chemins noyé dans l'obscurité mais pourtant je n'avais pas un très grand sentiment de peur, la musique dans mes écouteurs m'aidait beaucoup pour dire vrai.

Malheureusement pour moi, le p'tit con me servant de téléphone s'est éteint par manque de batterie, je n'avais donc plu de musique et par conséquent plu de courage.
J'avais vraisemblablement accélérée le pas voulant rejoindre mon chez moi rapidement. Plus les rues défilaient plus ma respiration devenait saccadé, mon cœur pulsait dans ma poitrine, le sentant battre jusque dans mes tempes. Je manquais de me briser les chevilles à plusieurs reprise dû à la grandeur de mes talons aiguille et à la rapidité de ma démarche.

J'étais alors arrivé dans une ruelle moins sombre que les autres mais contre toute attente plus terrifiante aussi. Un seul lampadaire envoyant une faible lumière jaunâtre clignant toute les 2 secondes, trônait au milieu de cette petit allée saugrenu rendant l'atmosphère lourde et insoutenable.

C'est dans ce lieu que pour la première fois j'ai senti cette sensation de regard posé sur moi.

Depuis maintenant toute ces années ce sentiment ne m'a plus jamais quitté.