Partie sans titre 6

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Vous êtes un descendant du Marquis de Sade ? Eait la seule réponse qu'elle avait su donner à Sébastian en entrant dans la salle de jeux de l'hôtel. Il avait étudié le comportement de Kérélys quand son regard s'est posé sur le banc de flagellation, la croix de saint André, elle s'était refermée sur elle-même en croisant ses bras devant elle. Il voulait la faire sortir de ce lieu, quand, d'un pas, elle avançait pour toucher le carcan qui était maintenu par deux piliers. Brièvement, elle s'était retournée pour le regarder les yeux intrigués par tout ce qui l'entourait Ce monde existe vraiment, ce n'est pas une légende, comme me racontait Kyle et Tyler ?? Pour seule réponse, Sébastian explosait d'un rire guttural en approchant d'elle.

-Le marquis de Sade, que savez-vous sur cet homme ? Réclamait l'homme en prenant place sur le banc de flagellation. Qu'avez-vous ressentis en découvrant les pratiques qu'il conduisait sur les femmes ? demandait-il avec une pointe d'impatience .Vos amis étaient bien renseignés Mlle Blum. Mais rien n'est légende dans ce que vous voyez, tout est réel.

-Je n'ai guère lu, enfin jamais je n'ai lu de documents qui relataient les histoires du marquis de Sade. Annonçait-elle en effleurant une canne de ses doigts tremblant, tout en riant nerveusement. Vous-même vous utilisez tous ces ustensiles pour battre une femme ?

-Mlle Blum, je pense que nous devrions quitter cet endroit ! Je n'aurais jamais du vous conduire ici. Je vous prie de m'excusez, mais j'ai agis sous l'impulsion que vous auriez appréciée découvrir ce lieu. Venez je vais vous reconduire dans votre chambre ! ordonnait-il strictement.

-Non ! Je vous ais posée une question Mr Harrington, alors s'il-vous-plait répondez-moi !

-Tout ce que vous voyez ici, fait partie de l'hôtel, certains instruments comme cette canne, précisait-il en prenant de sa poigne l'objet, date de la fin du 18 eme siècle. Mon oncle a voulue garder cette partie telle qu'elle est depuis sa construction.

-Je n'en reviens pas, lançait elle en s'adossant à la croix de saint andré, réveillant en Sébastian une furie de la faire sienne. De la voir ainsi collée à cette croix, l'homme sentit en lui, une pression fulgurante de l'attacher et d elui faire découvrir les plaisirs que ce milieu pouvaient offrir à celles qui s'abandonnent dans les mains d'un dominant. Je suis dans une salle de ..comment avez-vous dit déjà, l'antre du désir ! Finissait 'elle par dire en mordant sa lèvre inférieur.

-Mlle Blum, cessez de faire cela ! révélait-il en desserrant sa cravate sous les yeux de Kérélys qui absorbait le moindres de ses gestes.

-Faire quoi Mr Harrington ? Soufflait-elle sensuellement en reprenant sa lèvre entre ses dents.

-Ce geste si attirant avec vos lèvres ! Je pourrais prendre cela pour une invitation !

-N'ayez crainte Mr Harrington, murmurait elle en approchant de lui dangereusement. Ce geste qui vous perturbe tant, n'est qu'un tic chez moi quand je suis mal à l'aise, avouait elle en déposant ses mains sur les épaules de Sébastian. Aucunement, ce n'est une invitation à me baiser ! reprenait-elle en menant ses lèvres aux oreilles de l'homme. Je crois qu'il est temps pour moi de retourner dans ma chambre.

-Effectivement, je le pense aussi ! Sébastian jetait un regard froid à Kérélys en l'aidant à sortir rapidement de la pièce. Enervé par l'attitude de la jeune femme, le retour à leurs chambres respectives fut dans le silence, la respiration de l'homme totalement erratique faisait comprendre à Kérélys qu'elle avait été trop loin dans son comportement. Elle était joueuse, et l'homme qui se tenait à ses côtés la conduisait hors d'elle. Oh oui, elle avait eu envie de se faire baiser par col mao dans l'antre des désirs, se convainquant elle-même que c'était dû au fait de l'atmosphère sexuelle qui y régnait, elle s'était résolue à se jouer de ce qu'elle ressentait.

-Oh non, je n'ai pas mes clés ! faisait-elle constater à Sébastian. Je ne vais pas aller réveiller le personnel pour une erreur de ma part ! se disait-elle à elle-même en coinçant sa lèvre

-Mlle Blum, cessez de faire cela ! Déglutissait l'homme d'une respiration sifflante. Je vais finir par croire que cela est un jeu pour vous à mon égard ! lançait-il en approchant de son visage. Faites attention Mlle Blum, à force de jouer avec le feu, on finit toujours par se brûler ! L'avertissait il en plaçant une main à côté de sa tête.

-Qui vous dit Mr Harrington que je n'ai pas envie de me brûler les ailes ! Exprimait-elle sans baisser son regard, jetant la goutte d'eau qui fit déborder le vase de Sébastian, ce dernier, effleurait de ses lèvres le cou de la jeune femme qui frémissait au doux contact qu'elles parsemaient sur sa peau. Kérélys arc-boutait son dos, creusant ses reins. Le signe corporel qui annonçait à Sébastian qu'elle le désirait. Celui-ci reprit le contrôle sur ses envies et les muscles bandés, il s'écartait d'elle, l'observant haletante totalement perdu par l'attitude de l'homme.

-Je vous avais dit Kérélys, que jouer avec le feu est dangereux ! sa voix était d'une dureté incommensurable, réveillant dans la mémoire de la jeune femme des souvenirs qu'elle voulait voir disparaître à jamais. La prochaine fois, vérifiez que vous avez bien fermé votre porte ! Cet hôtel n'est pas comme votre quartier, laisser la porte ouverte n'attire pas les clients ! lui signalait-il en glissant les clés de la jeune femme dans la serrure.

-Pauvre con ! Braillait-elle en le giflant de toutes ses forces les larmes aux yeux. Au moins dans mon quartier, ils savent baiser eux ! Crachait-elle en s'enfermant dans sa chambre tout en claquant la porte. Elle se glissait le long de la matière froide, en laissant ses larmes s'extirper de ses orbes. Kérélys, tu es une salope s'insultait elle en regardant le plafond. Jamais il n'aurait toléré cela, jamais tu n'aurais agi ainsi si il était là ! Pleurait-elle en se recroquevillant sur elle-même, le regard perdu dans l'immense chambre qui l'étouffait. Dans un souffle, elle se redressait, récupérait son sac avant de prendre la fuite de ce lieu pour retourner dans son cocon, son appartement qu'elle aimait tant, celui qui enfermait tous ses souvenirs, car il ne lui restait plus que des souvenirs....

Sébastian avait observé la fuite de Kérélys dans le hall de l'hôtel, il n'aimait guère le comportement de la jeune femme. Si elle n'avait été qu'une jeune soumise novice, elle aurait reçus une punition, mais cela il n'en avait pas le droit, pas encore ! L'homme face à lui, lui tendait une enveloppe avec tous les papiers qu'il lui avait demandés. Regardant le contenu de sa livraison, il portait son regard sur La jeune femme qui s'engouffrait dans un taxi avant de disparaitre de sa vue.

-Bientôt Mlle Blum, tout n'est que minute maintenant ! et croyez-moi,  il n'y aura pas que vos ailes qui vont bruler ! Marmonnait 'il avant de reprendre le chemin de sa chambre.

La rose dominante,                (pétale rouge)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant