Fear [ Joshua Kimmich x Toni Kroos ]

Dégoût ?

Joshua Kimmich

Je me colle contre la paroi de l'ascenseur et ferme les yeux en soupirant. Je sais que Toni s'est collé à l'opposé par rapport à moi. Franchement, depuis mon réveil, il y a quatre jours, j'ai légèrement l'impression que je le dégoûte. Ou alors c'est moi que je dégoûte ? Sûrement un peu des deux. Quand j'ouvre les yeux, nos prunelles se croisent et il me sourit.

Josh : Pourquoi tu ne m'approches pas ?

Toni : Je ne veux pas te brusquer, chaton. Tu as subi un traumatisme violent.

Josh : Et j'ai besoin de toi ! J'ai besoin de tes bras pour être rassuré ! Pas que tu gardes tes distances comme si j'était sale ou quelque chose du genre. Je te dégoûte ?

Il murmure un "amour" en s'approchant. Je passe mes bras autour de sa taille et me colle à lui. Son torse puissant et ses bras musclés me font sentir en sécurité quand ils m'entourent. Il embrasse mes cheveux et je me blotti contre lui. La porte de l'ascenseur s'ouvre et des personnes entrent. Je me crispe et recule contre la paroi. Toni fronce les sourcils et me fixe un instant.

Toni Kroos

Sa respiration est courte et sifflante. Je regarde par dessus mon épaule et compte quatre hommes qui viennent de rentrer dans le grand ascenseur qui nous accueille jusqu'au rez-de-chaussée de l'hôpital. Je me rapproche de mon petit ami dont les yeux se sont remplis de larmes. Je caresse sa joue et embrasse son front. L'un des jeunes nous lance un regard avant de chuchoter un truc à ses amis. Le plus grand des quatre appuie sur le numéro d'étage suivant.

Toni : Merci.

Jeune : De rien.

Il me sourit faiblement. Je sais que c'est sans doute dans les journaux qu'il a vu la nouvelle. Josh a tenu à ce que tout le monde sache. Il ne voulait pas cacher la vérité. Il voulait faire de son cas un exemple en prouvant que les victimes de viol n'étaient pas que des femmes. Quand les portes s'ouvrent, les jeunes descendent et l'ascenseur reprend sa descente. Je caresse la joue de mon petit ange blond qui souffle de soulagement. Je m'éloigne pour qu'il ne se sente pas oppressé, mais il me retient par la chemise et m'embrasse, comme si sa vie en dépendait. J'y réponds, les sourcils légèrement froncés.

Josh : Je veux que tu continue de marquer les territoire qu'ils n'ont pas touché.

Mes poings se crispent et je m'éloigne, passant une main dans mes cheveux. Putain, si je découvre qui a osé s'en prendre à lui, je les bute. Quatre contre un, il n'avait aucune chance et ces salopards le savaient. Ils ont profités de sa faiblesse. Et le pire, c'est que Josh connaissait leur voix. Enfin, certaine d'entre elle. Et que trois d'entre eux parlaient allemand.