Les portes du vanne s'ouvraient tandis qu'Antoine, Lucas et Thomas en sortaient tour à tour.
Clairefontaine ne leur avait jamais parut si beau qu'en ce jour ensoleillé, avec les paparazzis toujours plus nombreux et ce magnifique tapis rouge avec les deux étoiles.
Champions du monde... Ce surnom résonnait encore dans leurs oreilles comme un destin inimaginable et pourtant c'est ce qu'ils étaient, les champions du monde.
En entrant dans la grande bâtisse, la joie et la bonne humeur si significative de leur équipe national leur frappa au visage. Saluant leur coéquipier, le staff et leur cher entraîneur, seul l'un des Français tournait en rond, cherchant du regard quelqu'un qu'il ne trouvait pas.
-Yo Grizi, si tu cherches ton gars il est déjà monté pour défaire sa valise. Fit Kimpembe en voyant le regard désespéré de l'attaquant.
Il remercia le métisse avant d'aller à l'étage, montant les marches quatre à quatre. Il toqua à la porte, les jambes tremblantes, le cœur battant, avant de sauter dans les bras de celui qui venait lui ouvrir.
-Mon Pauloooo ! Tu m'as manqué mais à un point... T'imagines même pas !
-Ah bon ? T'avais pourtant l'air de bien t'éclater avec Lucas. Fit Pogba froidement alors que Griezmann s'éloignait de lui en soufflant.
-Tu vas pas me refaire une crise de jalousie Paul ! Combien de fois il faudra que je te le répète ? Lucas est mon coéquipier, il fait quasiment parti de la famille ! C'est normal qu'on soit proche !
-Nous aussi on était "juste" ami et puis il est arrivé ce qui est arrivé... Je te demande pas de t'éloigner définitivement de lui mais qu'on soit ensemble plus souvent ! Rien qu'aujourd'hui on aurait pu venir ensemble mais t'as préféré faire ton entrée triomphante avec tes coéquipiers plutôt qu'avec moi ! Déjà avant la coupe du monde tu es venu avec eux et tu m'as laissé seul...
Paul sortit son téléphone de sa poche puis le montra à Antoine, quelque peu énervé.
-J'en ai assez de tomber sur des photos comme celle-là, sachant que je devrais être à sa place ! Tu te rend compte que ça me fait mal d'être aussi loin de toi ? De savoir que tu vis avec d'autres gars plutôt qu'avec moi ? Je sais pas comment te le dire autrement mais je t'aime Antoine ! Je t'aime trop pour ne pas être jaloux.
Le petit Français plaqua le plus grand contre le mur avant de se coller à lui.
-Moi aussi j'en ai marre d'être loin de toi. Il y a pleins de gars dont je pourrais être jaloux comme Lingard ou Rashford mais je te fais confiance parce que moi aussi je suis dingue de toi.
Puis Antoine glissa ses mains derrière la tête de Paul pour l'approcher lentement de lui. Il prit possession de ses lèvres dans un baiser brûlant de désir avant que Presko n'arrive et gâche tout.
-Changez-vous au lieu de vous déshabiller ! Deschamps veut nous voir.
Sur tout le trajet Paul aurait souhaité mourir plutôt que d'être entre ces deux là.
-Je te l'avais dis ou pas ?
-Tait toi Presko... Soupira le milieu de terrain.
-Dis quoi ? Demanda Antoine.
-Qu'il n'arriverait pas à rester fâcher contre toi plus d'une heure ! Il est trop faible ce Paulo.
-Non c'est moi qui est beaucoup trop beau ! Dis-lui Paul !
Pour toute réponse, le numéro 6 s'éloigna en trottinant, entendant les rires des deux autres derrière lui se fondre dans le chahut des Français qui étaient venus les soutenir.
Finalement Antoine rattrapa son petit ami sous les cris des fans pour courir à ses côtés.
-C'est vrai Antoine. Tu es le plus beau. Fit-il en essayant de rester concentré malgré la bouille d'ange de l'attaquant qui lui donnait envie de sourire à chaque instant.
Ce dernier ne put s'empêcher de le regarder avec des yeux d'amour, heureux d'avoir trouvé en Paul, l'homme de sa vie.