C'est bien la pire folie que de vouloir être sage dans un monde fou. Vous ne vous êtes jamais demandé si c'était vous ou les autres qui clochaient? On vous a souvent reproché des choses sur la facon de vous comporter face aux autres? Quelles étaient les différentes réaction que vous aviez face aux nombres incalculables de personnes qui vous adressaient la parole. Je vis bien, mais je ne suis pas bien dans ma tête. Du à quoi? Pour l'instant je n'en sait strictement rien. Qu'est ce qu'il m'a poussé à faire partie de cette catégorie.
Je ne suis pas dans un hôpital psychiatrique si certains veulent savoir, et pour tout vous dire je suis étudiante. Et pour couronner le tout, j'ai des amis. Des vrais. Enfin, c'est ce que je pense, c'est surtout qu'à vrai dire... On est tous un peu perchés. Dans un monde différent à tous ceux des autres, et on ne se retrouve que lorsque nous revenons à la réalité.
C'est difficile d'admettre que nous sommes malades. Il est difficile d'admettre que ce sort nous soit tombé dessus. Tout compte fait, rien de grave, mais notre cerveau est différent. Mon cerveau est différent de ceux des autres. Il n'est pas entretenu, et voilà ou ça m'a mené.
« -Sasha ! A table !
- J'arrive. »
Je descendais les escaliers, a toute vitesse pour venir directement mettre mes pieds sous la table. L'odeur alléchante de la nourriture amplissait mes narines et la seule chose à laquelle je pensais en cette instant c'était de dévorer le contenu de mon assiette.
Mon père était assis en face de moi, alors que ma mère se rapprochait de la table avec un saladier débordant de crudités. Je peux très bien affirmer que j'aime manger, je suis folle, haha, mais pas au point de ne pas manger sainement.
« -On t'a trouvé un nouveau psychologue. »
Mon père m'avait lâché ca d'une traite alors qu'il engobait sa bouchée. Je lachai ma fourchette, tout en levant mon regard -qui était quelques minutes plus tôt plongé dans mon assiette- face à mes parents.
« -Pardon ? »
Mon père souffla tandis que ma mère se frottait le front.
" L'autre n'avait pas l'air de te faire avancer, alors on a décidé de t'en trouver un mieux. Déclara l'homme assis face à moi.
- Mais enfin, c'est ridicule, pourquoi vous avez fais ca ! leur demandais-je outrée.
- Je viens de te l'expliquer.
- Attendez, pourquoi vous ne m'en aviez pas parlé ? J'avancais très bien avec Pixis !
- Chérie, regarde, tu es encore complètement instable... M'annonça ma mère d'une voix lasse et fatiguée, comme si tout était logique. »
Je me levais et frappait mon poing de la table :
"- N'importe quoi ! Et était-ce trop compliqué de m'en toucher un mot ?!
- Ca ne servait à rien, puisque vu comment tu réagis tu n'aurais pas voulu. Ton progressement n'avance pas du tout.
- J'avançais très bien avec lui ! je l'aimais beaucoup! Vous n'aviez pas le droit de me faire ca !
- Nous sommes tes parents Sasha, nous savons mieux que qui qu'autre ce qu'il faut de mieux pour toi.
- Vous êtes mes parents mais est ce que vous êtes à ma place ?! Non ! m'énervais-je violemment. J'ai eu beaucoup de mal a gagner la confiance de ce psy et voilà que je commençais à progresser avec lui que vous me changez de psy ! Vous croyez que c'est simple ?!
- Ecoute chérie, Pixis n'était pas assez expert pour les cas comme toi. Ca se voyait qu'il n'avait pas d'experience malgré son age ... lâcha ma mère tout en jetant les bras et les posa sur ses cuisses les bras.
- J'avançais comme il faut avec lui ! Et non vous n'êtes pas bien placé pour voir ce qu'il faut de mieux pour moi parce que vous n'êtes pas à ma place compris ! Vous ne vivez pas ce que je vis chaque jour ! A quel point dans ce genre de condition il est difficile de gérer ses émotions.
- Crois-tu rééllement que tu les gères tes émotions en ce moment même? Me questionna mon père pouffant ironiquement.
- Ce n'est pas moi qui suis en tort ! Je n'ai rien a me reprocher, c'est vous qui avez décidé de mon traitement sans m'en parler !
- Arrête de t'énerver ! se leva mon père. On en a marre que tu hurles à tout va ! On a fait ce qu'il fallait pour toi, et tu verras tu t'y feras. De toute faxon tu n'as plus le choix.
- Ah ouais ?! Mais tu crois que j'ai toujours eu le choix avec vous ?!
- Ca suffit ! tenta en vain de nous calmer ma mère tandis que les larmes lui montaient aux yeux.
- Oh que non il n'y a rien qui suffit. Sasha tu as encore de la chance qu'on ne t'envoit pas en hopital psychiatrique. Lança mon père le visage rouge par la colère.
- Charles !
- Maintenant tu vas te rasseoir calmement et reprendre ton calme. Il n'y avait pas de quoi s'énerver. Termina-t-il plus calmement comme si il comptait m'apaiser.
Je retins un hoquet alors que les larmes montèrent rapidement à la surface de mes yeux. Je m'enfuie de la table alors que je percevais ma mère jurer et s'appuyer sur la table, les mains plissant l'arrête de son nez, tandis que mon père se rassis s'adossant lourdement contre le dos de la chaise.
Je montais rapidement dans ma chambre, m'écroulant de tout mon long sur mon matelas; devastée. Ils n'avaient pas le droit de faire ca, et Il n'avait pas le droit de me dire ca.
Une tristesse m'avait soudainement envahit suite à ma colère et ma rancoeur que je venais de crier à pleins poumons à mes parents.
Peut être à-t-il raison. Je ne savais rien gérer...
Mais étais-ce moi qui leur mettais trop de pression ? Où était-ce eux ? Était-ce moi la personne en tort ?À vrai dire je n'en savais rien. Et mes parents me feront toujours comprendre qu'il ont toujours la raison valable. Que mes réactions étaient intenables.
Je ne savais plus qui j'étais et je ne savais pas quand je retrouverais mon âme.
Sourire aux lèvres, larmes au cœur.
« I'm happy borderline and I'm sad borderline. »
Borderline.
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Daydreamers
FanfictionOn a tous un rêve. Un rêve de jour, ou bien un rêve de nuit ? Qu'en est-il du leur ? Et qu'en est-il du votre ? #1 mentalité #37 JeanxMarco