Tu me saisis le bras avec violence, tu veux me retenir, tu vois dans mon regard que je céderais comme je l'ai toujours fait mais non je refuse encore, encore,
- Paul ! Lâche moi !
Ton sourire disparaît, tu sais, tu sais maintenant que tu te trompes, j'ai cessé de me prêter à ton petit jeu.
Tu te mordillais la lèvre, tu y passas ta langue pour me lâcher un :
- Je t'aime.
Minuscule, comme une coccinelle, je dessellais dans ton regard, la peur de ma réaction, la peur du rejet, la peur en pleine action. Je passai ma main sur ta joue, je tremblais, mon coeur rata un battement, j'avais peur aussi mais je t'embrassai, longtemps, jusqu'à manquer de m'étouffer. Tu me souris, tu me renversas directement sur ton lit, ton baiser s'interrompit pour laisser place des grognements. tu passais ta langue sur ma peau que tu tentais de dénuder en passant tes doigts sous les bretelles de mon débardeur, je m'interrompis dans mon geste mais tu me regardas avec un tel mépris que ma peur, mon appréhension me dissuada tout commentaire, j'ôtai moi même mon tee-shirt d'une main tout en continuant à caresser ton torse de l'autre. Tu repris ton sourire carnassier que je sentais par ton baiser. Mais lorsque tu tentas de se frayer un passage sous mon jean, je te repoussai en te dévisageant.
- Paul, ça fait combien de de temps qu'on est ensembles ? Eh oh !?
Tu baissas le regard, tu me pris les mains avec délicatesse, tu me souris droit dans les yeux :
- Qu'est ce que tu crois ? Tu penses que ça a de la valeur, le temps ? Ça te suffit pas de savoir que je t'aime ?
Je tombais dans tes griffes, respirais un grand coup :
-Moi aussi... je marquais un temps de pause. Je t'aime !
Tu m'envoyas un sourire encourageant tout en tirant sur mon t-shirt que je tentais de coller contre mon buste.
- Viens !
Tu me tiras par la main et m'amenas dans ta cuisine après t'être habillé et que m'avoir déposé un baiser sur le front. Tu sortis un pot que je ne reconnaissais pas, tu déposas deux grosses parts de glace dans des bols en verre bleu. Tu me le tendis avec un grand sourire :
- Manges ! Allez, essaye, je sais bien que t'y parviens pas, mais c'est juste de la glace ! S'il te plaît, fais ça pour moi !
J'avalai la glace que tu me tendis au bord de l'explosion, tout ça m'avait amené à une nausée aiguë.
- Paul ! Je vais vomir !
Je courus aux toilettes, tu me suivis avec frénésie :
- Narcia ! Hey, attends !
Je restai à genoux, les coudes sur la cuvette des toilettes durant une demie-heure, tu me caressais les cheveux avec gentillesse.
- Viens Cissy, sur mon lit, y'a des choses intéressantes, plus intéressantes que ces toilettes.
Tu me poussas vers le lit :
- Calme toi, on...
Je me relevai vers toi, je m'empressais de t'embrasser, j'enroulai mes jambes autour de tes hanches, tu me basculas dessus en riant, tu portas tes mains sur mes fesses, tu les écrasais avec vigueur, ça me procurait de petits picotements dans le ventre, mon sous-vêtement du bas commençait à s'imbiber de liquide séminal. Je sentais dans son bas-ventre, une chose dure, tu souriais à travers notre long baiser, sa langue finit par courir sur mon cou, il descendit sur mon bas-ventre mais lorsque je tentai de le repousser, il me caressa la joue :
- Tu m'aimes, non ? Alors ça fera rien !
Tu me souris, j'étais effrayée...
Tu te faufilas en moi avec aisance, je manquai de hurler, c'était pas cette sensation à laquelle je m'attendais, juste une brûlure violente dans le bas-ventre, de la douleur, encore, encore, encore... Je fermai les yeux, je m'agrippais à tes épaules, ma respiration était saccadée, douleur, douleur, mal, souffrir.
- Narcia ! Cissy... Ça fait si mal ? il chuchote doucement.
-Mais casse toi ! Dégage, va-t-en, j'ai mal !
Tu me regardais droit des les yeux.
- Vas-y, respire... Respire... Répète après moi... Je t'aime !
- Je t'aime
Je ne réfléchis plus, je ne pensais plus qu'à retirer cette chose horrible de moi, tu me maintenais férocement, collant ton torse contre moi...
- Tu veux pas ? Mais tu sais je pourrais aller voir ailleurs...
Des images résonnaient dans ma tête, je te regardais avec dégoût...
- Je te tromperais pas... Juste, imagine... Si je vais à un marchand de glace et il n'y plus de glace à la pistache, bah je vais chez un autre marchand non ?
Je me lèvai avec terreur, tu venais d'évoquer ça comme d'une évidence, les désirs physiques avant l'amour.
- Tu te moques de moi ? Tu te moques de moi ?!
Je pris mes chaussures et descendis les escaliers avec agilité.
- Hey ! Attends ! Narcia ! Ma déesse...
Tu laissas échapper ce nom, ce nom qui me toucha en plein cœur, je me tournai... Tu m'attrapas le bras :
- Paul ! Lâche moi !
Ton sourire disparut, tu le savais, tu savais maintenant que tu te trompais, j'avais cessé de me prêter à ton petit jeu.
C'est fini, je marche, encore, encore, encore, je ne pénétrerais plus jamais, au grand jamais dans cet endroit... La première sera la dernière.