Chapitre 1 : Matin hivernal

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Paris, il y a quelques mois maintenant, mon réveil sonnait pour annoncer la journée qui allait changer mon existence.

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Ma main se leva péniblement pour éteindre le perturbateur de mes plus beaux rêves et malgré mes yeux encore clos, je m'assis sur le rebord de mon lit. La chambre était plongée dans l'obscurité la plus totale et je peinais à trouver mes chaussons égaré dans la pièce. Le sol était glacé, un peu comme les deux radiateurs qui décoraient péniblement l'espace.

Lorsque j'ouvris les volets, un vent glacial s'engouffra dans la chambre entraînant avec lui quelques flocons de neige égarés. Il faisait encore nuit dehors car nous étions en plein milieu de l'hiver et surtout car je n'avais pas vu que mon réveil affichait trois heures ... Énervée de cette découverte inexpliquée et décidée à acheter un nouveau réveil plus tard dans la journée je retournai au lit.

Durant la nuit je ne pu me rendormir car le froid était trop présent. Mes orteils étaient glacés ainsi que mes oreilles et le bout de mes longs et fins doigts.

Je décidai de fermer les yeux un instant et m'endormis très vite.

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Quelques minutes plus tard, ou quelques heures je ne sais pas trop ... Mes yeux s'ouvrirent légèrement pour me laisser apercevoir à travers la pièce un rayon de soleil qui avait réussi à ce hisser à travers mes volets de bois anciens. Je compris assez vite que j'étais en retard au travail.

A peine le temps de me doucher, d'avaler une tartine, j'étais déjà dehors en route pour le café concert ou je travail comme serveuse la journée et chanteuse le soir. Les rues de Paris étaient recouvertent d'une épaisse couche de neige blanche et scintillante. J'adore marcher dans la neige ... Je me sens comme légère, je me concentre uniquement sur le craquellement de la neige sous mes chaussures, c'est comme si plus rien n'existait autour ...

Après deux ou trois minutes de marche, j'arrivai enfin à mon arrêt de bus. L'attente était horriblement longue dans ce froid qui passe même de par les manteaux les plus chauds.

Le bus était enfin arrivé. Je montai et me dirigeai vers la place que j'avais l'habitude de prendre lorsque je vis, à cette même place un enfant. Je m'assis alors dans le siège en face de lui.

C'était un petit garçon, il devait avoir sept ans environ, je ne sais pas trop ... Il avait des cheveux blonds platine lisses et brillants, des yeux d'un bleu turquoise que l'on ne voit que sur les photos de ces îles paradisiaques. Il était pareil à un ange, ses petites mains innocentes étaient posées sur ses cuisses et il me regardait paisiblement avec un petit sourire qui en ferai craquer plus d'une.

J'engageai alors une conversation avec lui :

- Que fais-tu tout seul dans ce bus ?

Il restait mué et hésitait à me parler. Je repris :

- Tu peux me parler tu sais, je ne mange pas encore les petits garçons.

Après un petit temps d'hésitation il me répondit :

- Mon père me disait toujours de ne pas parler aux personnes que je ne connais pas.

- Il a entièrement raison de te dire ça mais tu sais, tu peux me faire confiance, il ne t'arrivera rien avec moi.

Encore une fois il resta silencieux. Je ne persistai pas et il fini par me poser une question :

- Je m'appel Aaron, j'ai 8 ans. Et toi t'es qui ?

Étonnée par la soudaine question j'eu un moment de réflexion avant de répondre :

- Moi c'est Mathilde et j'ai 23 ans.

- T'es belle comme une maman Mathilde !

S'écria-t-il dans le bus à moitié plein. Gênée je rétorquai :

- D'ailleurs, ou est ta maman Aaron ?

Je dois avouer qu'à ce moment là je ne m'attendais pas du tout à cette réponse :

- Elle est en prison !

Que répondre à ça, mes yeux ne clignaient plus tellement la stupeur était présente. Je fixai longtemps le garçonnet. Voyant ma réaction il changea rapidement de sujet :

- Tu descends où ?

- A Pigalle. D'ailleurs c'est le prochain arrêt, je vais devoir te dire au revoir.

- Attends moi ! Je descends aussi à Pigalle.

Je ne savais pas d'où venait cet enfant mystérieux, ni qui il était vraiment. Je ne savais pas où était sa famille, ni qui elle était vraiment. Je ne savais pas non plus où il allait, ni ce qu'il attendait de moi mais, dans un élan maternelle, je pris délicatement sa main fragile et nous sortîmes de ce bus ensemble.

Voilà le premier chapitre de mon histoire, j'espère avant tout qu'ils vous aura plus et que vous avez envie de connaître la suite ! C'est la première fois que j'écris sur WattPad donc n'hésitez pas à laisser vos avis :)

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