Un hiver bien givré !

1. La rencontre (Neige)

« Zut de zut ! »

Il est sept heures cinquante-six, ma librairie ouvre à huit heures et je ne trouve toujours pas mes clefs ! Saletés ! Elles ont decidé de se faire la malle au moment où j'avais le plus besoin d'elles.

« C'est ça que vous cherchez ? » intervient une voix grave.

Un trousseau de clefs apparaît devant mes yeux.

« Euh oui mais où les avez-vous eus ?
-Vous les avez fait tomber par terre. »

Je relève les yeux pour voir le visage de cet inconnu. OH. MON. DIEU. Ce gars est un canon ! Brun, les cheveux bouclés plus long sur le dessus, les yeux gris perçants, une machoire carrée. Tout ce que j'aime. Je détourne vite les yeux en rougissant.

« M...Merci. »

Oh non et voilà que je bégaye. Je vérifie l'heure sur ma montre : huit heures deux. Flûte ! Je prends les clefs d'entre ses mains douces puis j'ouvre en vitesse mon magasin. Et j'entre dedans.

« Attendez ! J'aimerais savoir comment vous vous appelez.
-Neige Callisto. Enchantée et vous ?
-Rain Jovus, enchanté aussi. La couleurs de vos cheveux c'est une référence à votre prénom ?
-Peut-être. » Je dis en haussant les épaules avec un sourire en coin.

Oh mon dieu je fonds ! Il me rend mon sourire mais en trois fois plus grand. Il se détourne puis il continue le chemin qu'il avait commencé. Et oui j'ai les cheveux bleu très clair faisant penser à de la neige. Perdue dans mes pensées, je retourne la pencarte sur la porte pour la mettre du coté « Open ». Je m'installe ensuite derrière mon comptoir. Je pose mon café maintenant froid dessus puis je vais dans l'arrière-boutique pour ranger les livres rendus hier. Je passe à peine le pas de la porte que le tintement aigüe de la clochette se fait entendre.

« J'arrive, j'arrive ! »

Je pousse mon chariot jusqu'au comptoir où je l'y abandonne. Je me dirige vers la porte :

« Oh bonjour Monsieur Sallor. Comment vous allez aujourd'hui ?»

Monsieur Sallor est un habitué. Lui et sa femme viennent presque tous les jours :

« Bonjour mon enfant. Je t'ai déjà dit au moins une centaine de fois que tu devais me tutoyer et m'appeler par mon prénom. Je vais bien et toi ?
-D'accord je vais essayer. Je vais bien. Comment se porte Mada... Hélène ?
-Elle va bien. Elle est avec les petits-enfants.
-Tu es venu pour un ouvrage en particulier ?
-Je voulais savoir si tu avais Candide de Voltaire aux éditions petits Classiques de Larousse.
-Je devrais l'avoir je pense. »

Je pars alors dans le rayons des contes phylosophique. Candide, Candide... Ah le voilà. Je me dirige vers mon comptoir pour l'encaisser :

« Ça fera trois euros et soixante-dix centimes s'il te plaît. »

Il me donne un billet de cinq euros. Je lui rends donc sa monnaie puis je lui donne son livre que j'ai emballé :

« À bientôt Hector.
-À bientôt Neige. »

J'entends la porte de derrière claquer et des bruits de pas. Je me retourne et je vois Loïs se diriger vers moi :
« Salut Neige ! Me dit Loïs.
- Salut Loïs ! Comment ça va ? Je lui demande.
- Super bien et toi ?
- Super aussi ! Je viens de voir Monsieur Sallor.
- Il va bien ?
- Lui et Madame Sallor vont bien, oui. Je te laisse t'occuper de la caisse.
- Ok. »
Je retourne ensuite à mes livres à ranger.
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Enfin la pose déjeuner ! Je ferme la librairie et je traverse la rue pour me rendre au Rudy's d'en face. Une fois la porte passée, le même tintement que dans mon magasin retentit :

«Ah Neige te voilà enfin ! Me dit-il en me faisant une accolade.
-Bonjour Rudy. Comment tu vas ?
-Ça va super et toi ? Les affaires marchent bien ?
-Super aussi. Ça avance, ça avance.
-Bon va t'installer et je t'apporte ton repas. Comme d'habitude je suppose ?
-Tu supposes bien. Lui dit-je avec un grand sourire. »

Je me dirige vers une table libre que j'ai repéré en entrant. Je m'assois sur la banquette d'un rouge flamboyant et je feuillette le menu à la recherche d'un nouveau plat. Mais Rudy, fidèle à lui-même, n'a rien changé :

« Et un bagel au saumon avec une portion de potatoes et une limonade !
-Merci Rudy.
-Bon appétit Neige. »

Rudy retourne derrière son comptoir pour encaisser d'autres commandes. Je viens de commencer à manger mon bagel quand quelqu'un viens s'assoir en face de moi. Je lève la tête pour voir qui trouble ma tranquillité. Des yeux gris tempête. Rain Jovus :

« Rebonjour.
-Rebonjour Neige.
-Qu'est-ce que vous faites là ?
-Je viens prendre mon déjeuner pourquoi ?
-Non je voulais vous demander pourquoi cette table ? Il y en a plein d'autre.
-Regardez bien autour de vous. »

Je fais un mouvement circulaire avec ma tête.

« Elles sont toutes prises. Je déclare d'une petite voix.
-Exactement.
-Mais pourquoi moi ? On ne se connaît même pas.
-Je vous connais plus que toutes les personnes ici. »

Je l'observe, abasourdie. Je prends une bouchée de mon bagel. Ses yeux gris me détaillent. Je détourne les miens et je rougis :

« Vous êtes belle quand vous rougissez. »

Oh le crétin. Je rougis encore plus.