Une Bouteille À La Mer /Riren/ *terminée*

Chapitre 22 : Désillusions

Livaï se réveille en souriant lorsqu'il pose son premier regard sur son amant encore endormi. Il repense à l'ivresse de douceur qu'ils ont vécu la veille. Doucement, il lui caresse le visage, puis dessine la comissure de ses lèvres appétissantes du bout du doigt. Il se love tout contre lui en enlacant son corps nu de ses bras musclés, puis cale son visage dans son cou pour y déposer une constellation se baisers. Eren, appelé par ce réveil si tendre, enlace à son tour son protégé pour prolonger cet instant si pur. Des matins comme celui-ci, Livaï en veut encore et encore et peut-être jusqu'à la fin de ses jours.

Quelques minutes plus tard, le médecin se prépare pour partir travailler. Alors que l'eau de la douche s'écrase en pluie contre son torse, Livaï en profite pour le rejoindre en catimini. Il enlace ses hanches tout en lui mordant la nuque de façon audacieuse. Le gamin pousse de mélodieux gémissements en sentant son ainé poursuivre ses caresses sur sa verge qui ne tarde pas à se dresser. Son pouce se balade doucement sur le creu de son gland mis à nu, ce qui a le don de le surexiter davantage. Appelé par un tel mouvement de luxure, il se retourne vers le brun puis le plaque avec force contre la paroi de la douche, pour partir à l'assaut de sa bouche qui n'attend que cela. Il aime se coller contre son corps dessiné à la perfection, sentir son intimité frotter tout contre la sienne ainsi que le plaisir bouillir au fond de ses entrailles. Tout en parsement la peau de l'ex-soldat d'une centaine d'attentions brûlantes, sa quête prend fin lorsqu'il entame une gourmande délectation sur son intimité. Sa langue caresse sans retenue la douce verge du brun, et s'attarde en son sommet pour y récolter quelques gouttes du liquide qui titille son excitation. De retour sur ses lèvres orphelines de douceurs, il poursuit sa masturbation experte jusqu'à ce que sa victime se déverse dans un orgasme digne de ce nom.

Tout en buvant un thé réconfortant dans la cuisine, Eren regarde sa montre.

- Je vais être en retard au boulot, remarque t-il.
- Tu reviens ce soir ?

Le concerné étouffe un petit rire coquin et amusé.

- Nous aurons peut-être la chance de finir notre verre de whisky à peine entamé d'hier, poursuit t-il en déposant sa tasse. Au fait, tu as pris ton traitement hier soir ?
- Oui, et j'en ai encore assez pour me soigner pendant 1 mois.
- Bien, si jamais tu ressens des envies suicidaires ou des choses qui ne te paraissent pas normales, appelle moi. Je veille sur toi de très près, je te l'ai promis. Il faut que je file. A ce soir, dit il en l'embrassant une dernière foi.

La journée file bon train. Malgré le stress d'être seul et de peut être de nouveau connaître de vieux démons qui le hantent, Livaï s'offre le luxe de partir enjamber quelques foulées sur la plage. Le temps est maussade sur la côte, mais les quelques nuages qui surplombent le ciel se dégagent pour laisser passer quelques rayons de soleil. Baskets aux pieds, ses premiers pas hâtifs sur le sable mouillé chauffent ses muscles engourdis par une trop longue période de repos. Se donnant un peu de motivation pour poursuivre son effort bénéfique, il ne peut s'empêcher de contempler les falaises de craie qu'il aime tant. Ce paysage maritime aux couleurs devenues automnales réchauffent son coeur d'une douce nostalgie. Le confort de retrouver sa petite vie d'antan tout en se laissant guérir de ses maux, lui procurent un état de bien-être au fond de son âme.

A son retour sur le chemin de son domicile, Livaï pense avec joie au retour d'Eren en fin de journée. Peut-être qu'un bon repas concocté par ses soins lui ferait plaisir. Au pas de sa porte, il tombe nez à nez face à plusieurs inconnus qui patientent devant chez lui. Ils semblent chercher quelque chose. Des touristes perdus sûrement.

- Bonjour, je peux vous aider ?
- Monsieur Livaï Ackerman ? Demande l'un d'eux.
- Oui c'est moi, affirme t-il avec méfiance.
- Chef de la brigade de police, annonce  l'homme en montrant son badge. Je vous arrête pour l'homicide involontaire de mademoiselle Petra Ral. Je vous demande de garder votre calme et le silence. Tout ce que vous pourrez dire sera retenu contre vous. Vous pouvez faire appel à un avocat personnel ou à un avocat commis d'office, lui annonce t-il froidement tout en lui passant le menottes.