Maman...

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Je sais pas pourquoi pas maman ... mais j'écris pour extérioriser. 

Ma vie se résume à la douleur, ne plus en faire partie ou accepter les défaites ? 

        Chaque jour cette question tourne dans ma tête ce qui entraîne une inattention à l'école, mais le proviseur n'ose plus appeler mes parents car à chaque appel, il sait ce qui m'arrive le soir en rentrant chez moi... d'ailleurs lorsque mes camarades l'ont appris je suis devenu le "souffre-douleur" celle où les parents sont alcooliques et qui frappent leurs enfants à coup de fourchette... bien qu'au début j'essayais de le cacher , jusqu'au jour où, hélas! 

       J'avais reçu des coups dans le bras et nous étions en mai avec plus de vingt-sept degrés, je ne mettais pas de tee-shirt à manches longues, donc là les chuchotements ont débuté, et ils ne sont pas idiots à ce point ils ont compris surtout que par moments je revenais avec des coquards, des bleus et j'en passe... 

En soi mes parents sont des monstres mais seulement dans l'intimité, ils aiment boire et nous frapper moi et mes deux sœurs, mon petit frère lui n'a rien car il n'a que quelques mois, "profite mon petit" je lui murmure chaque soir, car moi ça a débuté à six ans. Je me suis toujours demandé pourquoi personne n'était jamais venu à notre aide, il n'y a que quand je suis rentrée en seconde cette année que j'ai compris pourquoi je devais supporter ça sans rien dire. Mon père tient une grosse entreprise de marketing, il est populaire blindé de thune et surtout ils se mettent n'importe quel avocat dans sa poche, ma mère quant à elle, n'est bonne qu'à pondre des enfants.

        Avant, que le drame arrive, donc avant mes six ans ma mère était la plus gentille, la plus douce et il a fallu qu'elle "tue" sa mère dans un accident de voiture pour qu'elle déraille totalement... au début mon père essayait de l'avertir du danger de la dépression en prenant les meilleurs médecins, les meilleurs psychologues, rien à changer. C'était même pire. Les disputes ont commencé et je sais pas un soir, à table quand j'avais huit ans elle nous a dit, "si tu veux que je sois heureuse fais-moi des gosses mais mieux réussi que celle-là", ça m'a brisé le cœur... et tous les soirs je les entendais "faire des gosses", j'ai appris très jeune comment on faisait... un soir j'en avais tellement marre de les entendre que je suis rentrée dans leur chambre et je les filmais avec la caméra de la maison, je l'ai gardé pendant plusieurs mois en secrets, jusqu'au jour où j'avais décidé de la montrer à ma maîtresse et je disais que c'était eux qui m'avaient demandé de les filmer....

      Évidement, ils ont été convoqué et ont nié en bloc, normal j'avais menti. Ce soir-là j'ai pris une sacré branlé si je peux dire...j'étais boursouflé de partout, mon œil était gonflé, j'avais des ecchymoses sur tout le bras, des griffures sur les jambes... et ce qui m'a marqué le plus c'est les doigts que mon père  m'avaient mis dans l'entre-deux jambes. 

Son excuse " regarde c'est de là que je la rentre dans ta mère tu n'as pas filmé ça, maintenant monte dans ta chambre je veux pu te voir je t'enferme"

          je n'ai pas vu le jour pendant cinq jours. Après cela, j'ai pu sortir et essayer de tenter de trouver  les médicaments, pansement, désinfectant mais c'était fermé à double tour pour que je ne puisse pas me guérir car j'avais regardé sur internet comment faire dans la nuit, ma mère avait dû le voir le matin même et à tout mis sous clés... mon œil s'est infecté je ne voyais pu de cet œil-là. Mes jambes ont commencé à gonfler s'est alors que j'avais décidé de fuguer pour qu'une voiture s'arrête et m'emmène aux urgences...par chance j'ai réussi à sauter de ma fenêtre car la porte d'entrée pareille impossible de l'ouvrir... quand j'ai sauté de la fenêtre  j'ai dû me déboîter l'épaule car mon bras était d'aspect étrange, je cours le plus vite possible, une voiture me tape dans le dos,  au sol, inconsciente, je me souviens juste m'être réveiller aux urgences pédiatriques ( oui parce que je n'avais que huit ans), les médecins ont pris à part mes parents ils ont sans doute dû payer le médecin pour qu'ils ne préviennent pas les services sociaux car j'étais dans un piteux état. j'avais la clavicule cassée, des cotes cassées, une infection à l'œil, le fémur cassé, une entorse à la cheville, et un déboîtement du coude plus les coups de mes parents. je suis restée trois semaines en observation, c'était les meilleures trois semaines de ma vie. Aux infos, ils parlaient de mon accident comme quoi, le conducteur s'était enfui mais qu'il avait quand même appelé les urgences, sans son appel je ne serai pu là, franchement Dieu n'a pas été clément envers moi... car à cet âge-là je voulais déjà partir de cette vie.

Pendant mon séjour à l'hôpital, j'ai pu expliquer mon calvaire à une infirmière et surtout les doigts de mon père, elle m'a fixé sans rien dire et parti... je ne l'ai jamais revu ... ... mais comme je refusais catégoriquement de repartir chez mes parents, je cherchais quelqu'un d'autre qui pouvait m'écouter vraiment, m'aider mais surtout me sortir de ce cauchemar...les infirmières me conseillaient plutôt de jouer avec les autres enfants mais je m'en foutais royalement des autres enfants et des jouets car eux il ne pouvait pas agir pour ma vie, les adultes si enfin toute mon enfance j'ai eu cet espoir. Cependant, mes parents m'ont aidé car ils ne sont pas venu me voir pendant les trois semaines ce qui a mis la puce à l'oreille du médecin qui les a convoqué encore... MAIS rien n'a changé. . Même ce jour-là ils ne sont pas venu me voir selon le médecin ils ne voulaient pas me déranger pendant que je me faisais des amis. Ce qui était vraiment ironique car justement j'évitais au maximum de me faire des amis puisque je cherchais quelqu'un qui pouvait m'emmener pour échapper à mon calvaire ... car étant petite on se doute pas que cela peut empirer, nous ne voulons juste pas que ça recommence, tellement nous sommes innocents...

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 08, 2018 ⏰

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