Gilbert

41 1 13
                                    

Gilbert s'avança, me regarda, et sourit. Ses yeux étaient fermés. Il me faisait confiance. Mais bon, c'était avant. Je pris son unique bras, et le guida vers une des portes de la pièce, l'ouvrit, et la traversa sans prendre la peine de la fermer.

Gilbert se mit à rire, sans raison. Je me tourna pour être face à lui, et vit des coupures sur tout l'ensemble de son corps. Je fronçai les sourcils, pourquoi Gilbert était-il le seul dans cet état ? Je ne comprenais pas. Je continuais à avancer en tirant Gilbert, réfléchissant à tout cela, et franchis un portail.

Cette fois, Gilbert cria, de douleur sûrement, et je me retournai vers lui. Ses yeux. Un vide prenait la place de ses globes oculaires. Je frissonna. C'était dégueulasse. J'avais envie de vomir. Je me retins, et continua mon chemin avec Gilbert.

Arrivé devant une porte-vitrée, je la regarda, et ne la franchit pas, j'allai à droite. Gilbert et moi fonçâmes vers une fenêtre, je l'ouvrit, et sauta. Nous étions au rez-de-chaussée. Gilbert toussa. Des barres de fer traversaient ses poumons. Du sang coulait sur son menton, et gouttait sur le sol.

Merde, il va bientôt mourir.

Fait chier.

Je continua à le tirer, essayant  de sortir de cet enfer.

Une ouverture, sans rien pour l'obstruer. Enfin. Je la franchit,et ne sentis plus de résistance alors que je continuais à marcher. Pourtant, je sers toujours sa main. Je regarde derrière moi, et vois Gilbert, haché comme un steak, avec juste sa main intacte. Je la lâche, sous le choc, et sens des larmes couler le long de mes joues.

Je courus, encore et encore, essayant d'échapper à cette vision d'horreur. J'y arrive, enfin, à la sortie de cette maison infernale. Je n'en pouvais plus, ma vision était trouble, mes mouvements saccadés. J'étais essoufflé.

Ouais, Gilbert me faisait confiance.

GilbertOù les histoires vivent. Découvrez maintenant