Chapitre 7

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-Quelle histoire! Il a vraiment eu de la chance.

Anna a la voix rauque et elle toussote. Elle est toujours malade. Cela fait quelques semaines maintenant et ça ne s'arrange pas vraiment. Je m'inquiète pour elle. Les médecins ici ne sont pas très compétents, elle ne peut compter que sur elle-même pour aller mieux. Malgré tout cela elle garde le sourire et essaye de se tenir informer de tout ce qu'il se passe entre moi et Mike.

Je me sent un peu coupable il est vrai que je n'ai pas vraiment été présente pour elle c'est temps-ci, elle était malade et avait besoin de moi et moi j'étais avec lui. Tout est réglé maintenant et je compte rester au chevet d'Anna jusqu'à ce qu'elle aille mieux quitte à rester distante avec Mike.

-C'est notre jour de repos nous devrions sortir et voir Alex.

-Tu es sûre de pouvoir sortir comme ça dans ton état ?

-Je ne suis pas infirme. Aide-moi juste à me lever et on y va!

Son ton est enthousiasme et ne tarde pas à me convaincre. Nous nous habillons et sortons.

Alex Anna et moi décidons de nous retrouver au fond du camp Pour que personne ne nous trouve. C'est notre petit coin de tranquillité.

Alex demande directement des nouvelles d'Anna en oubliant presque ma présence, mais je ne lui en veux pas.

Après avoir discuté de la pluie et du beau temps et avoir rigolé comme des enfants l'atmosphère change et le visage d'Anna se referme. Je devine immédiatement que quelque chose ne va pas et je crois savoir de quoi il s'agit. Alex ne semble rien remarqué.

-Anna tu vas bien? Je finis par demander.

Il semble qu'avec ma phrase Alex a finalement remarqué qu'Anna n'était pas comme d'habitude.

-J'ai une mauvaise nouvelle.

-Tu peux tout me dire tu sais, dit gentillement Alex.

-Ma maladie ne se guérira pas.

Comme une fraction de seconde Alex a perdu son sourire, et le mien est parti depuis longtemps.

-Ce n'est pas drôle Anna, tu m'as fais peur.

Alex se met à rigoler de bon coeur. Seulement, Anna ne rigole pas, je le sais et je le sens au plus profond de moi, je la connais par coeur. Mais il continue de parler comme si de rien n'était et se met à parler de son cours d'Anglais.

Anna s'avance vers moi, la mine triste et me dit à l'oreille :

-Est ce que tu pourrais me laisser avec lui un instant s'il te plaît ?

Sa question me bouscule un peu. Moi non plus je n'étais pas au courant de cette maladie et j'ai le droit de savoir de quoi il s'agit, mais je ravale ma rancoeur, me lève, trouve une excuse et pars en direction de ma chambre, une larme à l'œil.

Au fur et à mesure que je marche les larmes sont de plus en plus grosses et de plus en plus abondantes. Mes yeux en sont remplies et tout ce que j'aperçois est flou. J'accélère le pas, je suis dans le couloir qui mène à tous les dortoirs.

Je ne regarde pas où je vais, et je marche tellement vite que mon épaule vient heurter celle de quelqu'un violemment.

-Charlie ?

Je reconnais cette voix. C'est Dan, le garçon du conseil de discipline.

Je relève la tête, son regard est inquiet. Il me fait un signe et en une fraction de seconde j'éclate en sanglot dans ses bras.

Le reste de ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant