Je marchais dans ce couloir exigu pour la première fois avec cette impression désagréable que le monde et ma vie m'échappaient. Cette impression qui me démangeait jusqu'à bout de mes orteils et qui me glaçait le sang jusqu'aux tripes. À force de tourner et de retourner dans ce long et froid passage mes délicats pieds dans mes souliers blancs me faisaient délicatement souffrir. Comme pour me rappeler que le chemin que j'allais emprunter était le mauvais. Alors pour réfléchir je m'adossais au mur qui de loin faisait face à la porte qui cachait mon presque destin. Comment pourrais-je changer cela?
Comment pourrais-je vivre la vie que je désire quand ma seule destinée est celle de me marier aussi jeune avec un inconnu?
Comment vivre une vie qui n'est pas la mienne?
Mon coeur battait la la chamade.
Voila que j'avançais peu à peu vers cette porte en bois de chêne aux gravures fleuries. Les dernières fleures que je verrais en tant que jeune femme libre.
Alors que ma main tentait de les épouser une dernière fois, avec une simplicité et une délicatesse hors de la compréhension humaine. Mon coeur vint se retourner dans ma poitrine quand mon voile en une fraction de seconde se dépose sur ma joue aidé par le vent qui s'échappait de l'une des fenêtres entre ouverte. Le bruit des oiseaux m'ensorcelaient a mesure que ce peu de temps qui me parurent être une éternité passaient. Et comme un réveil mon prénom que l'on murmura avec tant de discrétion me ramena brutalement à la réalité. Comme à cet instant j'aurais aimé que l'ont ne m'appelle et que je n'eu jamais de prénom.
-Ils vous attendent mademoiselle Lyse.
Ces quelques mots susurrés par la femme de chambre de ma mère me poussaient à nouveau à sentir les douleurs de mon corps et de mon âme. Dans un élan de courage je réajustait ma robe et mon chignon. Pour me donner de force certainement. Alors cette porte qui se dressait devant moi s'ouvrit sur une foule ardente et une forme qui représentait mon futur mari.
Ce premier pas me demandait tant d'efforts que sur l'instant je me serais crue paralysée...
Alors croisant le regard de ma chère mère au premier rang, qui me souriait modestement les yeux emplies de larmes. Mon coeur ou mon corps je ne saurait le dire se mit à avancer encore et encore vers l'inconnu.
Cette danse frénétique que les pieds exécutaient me semblaient bien trop engagée et sur d'elle malgré l'interrogation qui subsistait en moi...
Alors pour me donner de la force pour remplir cette distance qui séparait mon corps à celui de La Croix qui ornait le centre de l'hôtel ou la minorité des eux étaient rivés. Je m'imaginais réécouter mon frère aîné accompagné de notre cadet jouer ses plus belles mélodies au piano qu'il avait lui même ramené d'Angleterre.
Ces airs mémé qui me paraissent bien loin en cet instant.
Voila que je me retrouvais face à cet homme d'une beauté noire incontestable et doté d'une lividité a en faire pâlir un mort. Il ne me lança pas un regard, il n'avait même pas cherché à me rassurer ou à me montrer une quelconque implication. Quel genre d'homme était-il ? Quel mari serait-il?
Tandis que je l'étudiait avec discrétion, le bruit des chaises qui remuaient dans le reste de la salle me défirent de mon moment de solitude. Je savais que si je me retournais à cet instant présent je croiserais des regards qu'il ne valait mieux pas croiser...
Voila que l'homme vêtu de blanc et qui nous séparaient tôt deux parlait sans que je ne puisse en comprendre un mot. J'eu le sentiment d'avoir entendu un oui en une autre langue. Sans même m'en rendre compte ma main gauche se souleva pour y laisser passer un alliance des plus banales.
-Mademoiselle Lyse Elisabeth Campagneux jurez vous de prendre monsieur Yann Strovzanof pour époux? De le chérir dans la fortune et l'infortune. Dans la santé comme dans la maladie. De l'aimer et de lui promette fidélité?
Voila qu'il avait prononcé ces mots comme si un seul d'entre eux allaient refléter la réalité...
Je sentais dans mon dos le regard assassin de mon père qui me couperait les vivres si j'osais dire non.
-Je...oui,oui. Voila que je prononçais ces mots sans me retourner, avec la misère de ma nouvelle vie sur mes épaules.1
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Orgueil et Damnation I
SpiritualUne famille peut ordinaire parcours le monde à travers les époques. Les mêmes fils, la même mère. Une histoire différente à chaque passage, des victimes dissimulées et un mystère des plus pesant. Le fils aîné Yann se voit marié à Lyse une jeune fran...