La musique était à fond dans l'appartement et la blonde dansait de manière idiote tellement elle était lente. En même temps, son corps ne réagissait que très peu vu la quantité de kétamine présente dans son sang. Elle baissa un peu la musique et se fit une petite trace de cocaïne afin de se rebooster un peu. Elle était seule chez elle et c'était sa manière de profiter, de s'amuser, et surtout de noyer son chagrin. En effet, la jeune fille avait eu une vie mouvementée pour son jeune âge, elle avait vécu en Guadeloupe pendant 14 ans, puis elle avait déménagée à Montréal pour une année où elle avait fait la rencontre de son 1er amour, mais elle était atteinte d'une maladie mentale qu'on confondait entre borderline et surdouée avec une dépression majeure ce qui faisait qu'elle foirait tout, alors elle avait foiré cette expérience amoureuse, puis sa maladie s'aggravant, elle avait déménagée une année à Toulouse en France pour se faire soigner, elle avait tenté de mourir 2 fois, avait séjourné dans un hôpital psychiatrique puis avait repris les cours sans se faire aucun ami. Mais elle avait rencontrée ce garçon dont elle était folle amoureuse, mais d'une manière adulte, d'une manière qui lui jurait que du haut de ses 16 ans c'était sûrement l'homme avec qui elle devait finir ses jours. Mais voilà, sa vie était plus importante que l'amour alors elle avait déménagée au Canada où elle se sentait le mieux. Pourtant, voila que 4 mois après, elle regrettait amèrement cette décision qui avait était de continuer sa vie car peut-être et juste peut-être l'amour comptait plus. Elle ne s'était jamais sentie aussi vide que depuis qu'elle était partie et qu'ils avaient décidés de ne pas rester ensemble au gré de la distance, elle avait enchaînée les coups d'un soir et s'était droguée comme jamais, retombant toujours plus dans la dépression. Alors elle continuait son manège, ce plaisir sexuel pour oublier le délicieux goût de l'amour, la drogue pour effacer la mémoire. Et ce jour là, alors qu'elle était seule chez elle et qu'elle en profitait pour danser, la musique assez forte pour l'empêcher de penser et la drogue assez puissante pour oublier la douleur. Et malgré le son intense, elle réussit quand même à entendre un poing cogner une demi-douzaine de fois à sa porte. Elle crût rêver, baissa la musique et alla tout de même vérifier, ouvrant la porte pour tomber sur le beau brun, un bouquet de fleur à la main et une valise dans l'autre accompagner d'un grand sourire venant illuminer la pièce. Elle ne parla pas pendant quelques minutes en le fixant si intenseément qu'il en perdit son sourire et alla baisser la musique.
"J'ai abusé de la ké moi." Se dit-elle à elle-même.
Elle se mit à rire toute seule avant de fermer les yeux fortement et secouer la tête en espérant que ce qu'elle pensait être une hallucination aurait disparu quand elle aurait rouvert les yeux mais il était toujours là, tirant une gueule pas possible suite à sa phrase.
"Putain, c'est fou, tu me manques tellement que je me mets à halluciner. Puis c'est bizarre, tu es toujours aussi beau même dans mes rêves. C'est fou ça, comment quelqu'un peut manquer à une personne au point qu'on l'imagine dans une situation aussi idiote? j'aurais jamais dû partir, parce que si j'étais pas partie, cette tête, je la verrais encore tous les jours et elle serait réelle, pas simplement le fruit de mon imagination. C'est fou ça, comme on peut être con parfois. J'voulais continuer ma vie mais j'avais pas compris que ma vie était avec toi. Et qu'est-ce que j'aurais aimée qu'au moins on s'en foute de la distance, parce que même si ça marche pas en général, ça aurait marché pour nous, parce que t'es l'homme de ma vie putain. J'aurais affronté le temps et les kilomètres pour toi, j'aurais détruit ma dépression et noyé mon envie de mourir, j'aurais acceptée d'avoir de l'espoir pour toi. Et regarde moi, regarde à quel point je suis pitoyable, à parler à une hallucination. Tu me manques putain, tu me manques tellement c'est hallucinant."
Elle s'était mise à pleurer, et il restait planté là à l'écouter. Et il s'en voulait de la laisser croire à ça, mais il ne savait pas comment la couper, et il se mit à pleurer aussi.
"Mais ça a été la décision la plus conne de ma vie de te laisser partir sans te suivre, parce que je m'en fou de l'endroit, tout ce que je veux c'est être avec toi. Parce que j'ai cru que c'était la bonne chose à faire, de te laisser vivre ta vie, mais j'peux pas vivre la mienne parce que ma vie c'est toi, tu sais. Et tu me manques. Tu me manques tellement que même quand j'ai essayé de fréquenter de nouvelles filles, j'ai pas pu, j'les ai traiter comme des merde et baiser est devenu la chose la plus ennuyante du monde, tellement que j'allais même plus jusqu'au bout, et j'les jeter de chez moi. Tu me manques tellement que j'ai pas pu m'empêcher de rester enfermé chez moi le plus possible à regarder nos photos et en pleurant dans les affaires que t'as oubliée chez moi. Et si t'avais vu à quel point j'étais pitoyable, j'pouvais pas commander une putain de pizza sans avoir ton image à côté qui me souriait comme pas possible, j'pouvais pas marcher à un endroit où on avait déjà marcher ensemble sans me mettre à pleurer parce que putain, on était bien. J'aurais jamais du te laisser partir de ma vie, et je suis pas une hallucination même si vu ta gueule de déterrée t'as vraiment abusée sur la ké, je suis ici pour m'excuser d'avoir fais une connerie pareille, de t'avoir fait croire qu'on était quelque chose de temporaire, de secondaire, quelque chose pas si important, j'suis désolé de t'avoir fait croire qu'on était éphémère et que j'pouvais pas battre mes préjugés pour toi, j'suis désolée de pas t'avoir donné de nouvelles alors que j'aurais du savoir que tu t'enfoncerais, j'suis désolé. J'suis désolé. J'suis ici pour me faire pardonner de t'avoir laisser m'échapper, parce que ça va pas être si simple que ça pour me fuir, crois moi. Ton père est parti pour la semaine, et je vais rester avec toi, et je vais aimer, je vais rattraper le temps et j'te promets que si on arrive à la passer cette année malgré la distance, j'ai déjà négocier pour partager cet appartement avec toi l'année prochaine. Parce que putain, c'est fou ça, d'aimer quelqu'un à ce point quand on est si jeune, re rencontrer la femme de sa vie si tôt, c'est fou, non?
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Extrait d'histoire (FR)
KurzgeschichtenCes histoires n'ont pas vraiment de lien entre elles. Ces histoires n'ont souvent ni début, ni fin. Ces histoires sont juste des histoires que j'ai écris il y a longtemps. Ces histoire parlent souvent de choses tristes, comme la dépression, les coeu...