one shot?

Jules et Romane.

- Allez tout le monde dehors ! J'suis sûr on peut voir le feu d'artifice d'ici !

Nicolas était vachement déterminé depuis qu'on était arrivé chez lui !

Cette soirée du 14 juillet était prévue depuis tellement longtemps, c'était un peu notre tradition depuis que nous avions quitté le collège, comme nous n'étions plus dans le même lycée,  on ne se voyait que pendant les week-ends et les vacances alors on en profitait un max et je trouvais que ça nous rapprochait encore plus.

Ce soir-là on était nous 6 : Nico, moi, Camille, Tristan, Julie et Hugo, comme toujours sauf que Nicolas avait invité quelques amis de son lycée.

Et c'était là le problème.

Enfin interprétez ça comme vous voulez.

Je les avais déjà rencontré lors des soirées précédentes, et on s'entendait tous très bien d'ailleurs, ils étaient vraiment sympa et ils nous suivaient dans nos délires. Il y a Jules, Anna et Antoine.

Jules.

Lui et moi étions..

Comment dire ? Très proches, mais on n'avançait pas beaucoup, c'était assez délicat quand on y pense.

Ils étaient déjà tous dehors quand je décidais de les rejoindre, après m'être servi un verre de je ne sais trop quoi à vrai dire.

Je me dirigais vers la porte d'entrée pour aller sur le bas-côté en face, il y avait une rivière d'où on pouvait très bien voir les festivités colorées de cette soirée estivale.

Je pensais vraiment qu'ils étaient tous là bas puisqu'on pouvait les entendre rire et crier d'ici, mais j'avais tord.

II était là.

Assis sur la table située à l'entrée de la pièce, Jules avait l'air comme perdu, je m'approchais et l'interpellais alors ;

- Hey, Jules ?

Mes paroles le sortait de sa transe, il parut surpris de me voir là, bien que nous nous étions parlé seulement quelques minutes plus tôt avant que tout le monde décide de sortir.

- Hey, Romane, répondit-il. le sourire au lèvres.

- Tu ne viens pas dehors ?

- Si si, j'arrive, vas y je te rejoins bientôt, je voyais bien qu'il ne disait pas la vérité, pourtant il savait que je le sentais toujours quand il me mentait.

- Jules, dis-je en m'approchant pour poser ma main sur sa cuisse gauche, qu'est ce qui ne va pas ? Je sais quand tu mens.

Il souris légèrement, faisant battre le muscle dans ma poitrine de plus en plus rapidement avant d'avouer ;

- Je pensais à nous.

J'entrelassais alors les doigts de ma main gauche avec les siens, sa main posé sur sa cuisse et venait placer mon autre main sur sa joue. C'était comme si nous étions seuls au monde, dans notre bulle, rien d'autre n'existait, nous et seulement nous.

- Écoute, je sais que c'est compliqué pour toi, que tu as besoin de temps, je te l'ai déjà dis, j'attendrais. J'attendrais que tu sois prêt pour nous, j'ai du temps devant moi, ne t'en fais pas.

- Romane, c'est mon ex tu sais, je l'ai fait tellement souffrir et... commença-t'il mais je le coupais car je ne souhaitais pas réentendre cette histoire.

- Je sais Jules.

Il posa sa main gauche sur ma hanche gardant l'autre dans ma main, tandis que j'embrassais doucement son cou en remontant sur sa mâchoire, sur laquelle je m'attardais.

Mes gestes étaient très lents, calmes, je voulais qu'il comprenne à travers ceux-ci que l'on pouvait prendre notre temps s'il le souhaitait.

À chacun de mes mouvements, il frissonnait, alors que mon cœur, à moi, battait tellement vite que je crus qu'il voulait s'arrêter, cependant je ne me stoppais pas car je voulais aussi lui faire comprendre qu'il pouvait me faire confiance, qu'on allait avancer ensemble.

- Romane..

Il prononça mon prénom dans un souffle, j'arrêtais alors mes gestes à contre cœur, fermais les yeux et posais ma tête dans le creux de son cou.

Je ne savais pas quoi penser, je désirais seulement être avec lui, que ce moment ne termine jamais, unique témoin que le temps put s'arrêter.

- Promet moi quelque chose, me supplia-t-il.

- Tout ce que tu voudras, chuchotais-je alors.

- Si tu souffres par ma faute, fuis, ne t'accroches pas s'il te plaît.

- Arrête ça tu..

- Romane, tu comptes bien trop pour moi.

- C'est pour cette raison que je sais que tu ne me blesseras jamais.

Aucun de nous deux n'avait d'autres promesses à proposer, je reprenais alors mes baisers le long de sa mâchoire, de façon encore plus délicate, si cela était possible évidemment.

Je m'arrêtais près de sa bouche, ses lèvres m'appelaient, criaient mon nom, alors sans vraiment réfléchir aux conséquences probablement irréversibles de mon acte, j'y déposais les miennes quelques secondes seulement, toujours avec autant de douceur.

Un baiser bref, mais qui laissa une chaleur enivrante envelopper tout mon être.

Ma main posée sur sa joue, je posais mon front contre le sien, nous fermions les paupières tout deux.

Jules avais déplacé ses deux mains sur mes hanches, me rapprochant de son corps le plus possible, nous ne bougions pas, comme effrayé de briser l'atmosphère si étrange formée autour de nos deux âmes.

Je sentis son souffle chaud sur mon visage lorsqu'il prononça ce mot après cet instant silencieux :

- Recommence..

Je m'exécutais, sans chercher à comprendre, mes lèvres rencontrèrent les siennes à nouveau, elles paraissaient s'accorder à la perfection sur un rythme toujours aussi mesuré, en effet aucun de nous ne souhaitait brusquer l'autre.

Nous nous séparerent après quelques secondes où le temps semblait encore une fois s'être stopper afin de nous laisser profiter de l'instant, telle une montre sur laquelle se stoppe la trotteuse de temps à autre, sûrement pour reprendre sa respiration dans l'océan temporel à l'intérieur duquel elle est coincée à jamais.

Dans un geste innatendu, Jules se dégagea de mon étreinte, et se dirigeais vers la sortie, alors alarmée je lui courais après, tentative vaine de le rattraper.

- Jules !

J'agrippais ma main à son bras afin de le stopper.

Je sentais les larmes me monter aux yeux, je ne voulais pas qu'il me laisse, pas après tout ça. Je ne parviendrai pas à surmonter sa fuite.

- Jules, ne me laisse pas je t'en supplie.

- Romane lâche moi, je ne te mérite pas et tu le sais, imagine si je te laisse souffrir comme je l'ai fait avec Anna..

- Non ! Non tu n'y est pour rien ! Elle t'avait drogué quand tu as fait ça ! Elle t'a manipuler Jules, arrête, arrête de remettre la faute sur toi merde !

Je devenais dingue, tout ce que je pensais de cette histoire depuis le début allait sortir, ça n'allait pas être plaisant, mais si personne ne lui disait rien, jamais il n'avancerait.

- Elle savait ce qu'elle faisait ! Elle voulait l'argent rien d'autre, elle t'a pris pour un con depuis le début ! Alors certes tu l'a frappé mais quoi ? Sincèrement elle n'a eu qu'un bleu, elle a profité de son connard de père qui est avocat pour te mettre dans la merde ! Et moi maintenant, j'essaie de te faire voir les choses en face, de te prouver que c'est toi la victime dans l'histoire et que je suis prête à t'aider à fuir tes vieux démons mais tu me rejettes sans arrêt Jules ! Je dois recoller les morceaux de ton cœur mais comment faire quand tu fuis ? Jusqu'ici je n'ai rien dis, je ne voulais pas te blesser mais là j'en ai marre. Marre d'attendre que la personne que j'aime décide de se battre contre elle même pour m'aimer en retour !