Thalia savait exactement ce que son subconscient voulait qu'elle trouve. L'ancien grimoire dont la reine avait parlé. Kzoriof, le pouvoir des Anciens. Elle chercha durant près d'une heure parmi les livres de la bibliothèque royale sans trouver la moindre trace du précieux grimoire. Cependant, sa détermination à trouver l'ouvrage ne faiblissait pas. Si la reine l'avait pris ou caché, elle le trouverait ! Elle avait besoin de ce livre, bien qu'elle ne comprenait pas pourquoi...
Thalia lévitait plusieurs mètres au-dessus du sol, lorsqu'elle entendit une personne entrer dans la bibliothèque. Elle ne savait pas qui venait de pénétrer en son lieu préféré, mais elle ne voulait pas que l'on sache qu'elle se cachait ici. Elle vola alors, au plus haut de la pièce, touchant presque le plafond et se dirigea vers le fond de la salle gigantesque. Se plaquant contre le mur après que ses pieds aient touchés le sol avec délicatesse, elle sentit le métal glacial d'une poignée se répandre au niveau de son dos. Jetant un rapide coup d'œil vers sa gauche pour vérifier que personne ne se trouvait dans les parages, elle se retourna pour faire face à la porte qui se cachait derrière elle.
Elle était entièrement faite de bois de chêne. Elle n'était pas aussi impressionnante que toutes les autres portes du palais. Thalia semblait pouvoir passer de justesse sans avoir à baisser la tête pour rentrer dans la pièce qu'elle abritait. La porte formait une arche finement décorée de créatures légendaires sur ses bords. Impressionnée, la jeune déesse passa ses doigts sur les petites représentations. On distinguait Fafnir, le dragon avec son anneau d'or, Fenrir, le loup géant, avec son frère Jormungand, le serpent entourant le royaume de Midgard, Hati, le loup de la lune,courir après Skäll, celui du soleil, et bien d'autres animaux et hybrides mythiques.
Cette porte mystérieuse était entourée de deux colonnes sculptées à même la roche. Elles formaient des sculptures en haut-relief ornées de feuilles de lierres montant jusqu'à leurs sommets. Deux fontaines d'abondances ressortaient du mur recouvrant partiellement, de chaque côté, le haut de la porte. Des runes, gravées sur la porte, reliaient les deux fontaines entre-elles. En lisant ces runes, Thalia se figea de stupeur. Les runes ! Elle jurait sur son âme que c'étaient la même langue que les runes qu'elle avait vues dans son souvenir. Ces runes-ci ne brillaient pas mais, étaient recouvertes de fines feuilles d'or. Placée sous les runes, de calligraphie plus petite, une simple phrase était écrite en langage commun : « Ici repose le savoir du roi ».
La réserve personnelle d'Odin. Elle aurait dû y penser. Le grimoire était forcément là ! Elle abaissa la poignée, vibrante d'excitation. Elle emprunta un petit escalier qui la mena à un long couloir étroit. Des torches brûlaient sur les murs continuellement tous les trois mètres. La porte se referma derrière elle dans un claquement sourd se répercutant éternellement sur les murs du couloirs. Paniquée, Thalia remonta les marches et voulut ouvrir la porte, mais il n'y avait pas l'ombre d'une poignée devant elle. Elle donna un coup violent dans la porte avec son pied, mais cette dernière ne bougea pas d'un pouce. Elle lui lança une boule de feu pour la réduire en cendre or, les flammes remontèrent au-dessus de sa tête et s'évaporèrent dans la pierre. Elle fit alors, apparaître dans sa main, une hache qu'elle confronta à la porte. Elle assena des coups toujours au même endroit mais, plus elle frappait, plus la hache tombait en morceaux alors que la porte, elle, ne prenait pas une égratignure.
Au bout de plusieurs longues minutes, Thalia décida d'arrêter de perdre son temps. De toute façon, même si la porte refusait de s'ouvrir, elle pouvait toujours se téléporter. Elle suivit alors, les torches de feu pour, elle l'espérait, déboucher sur la réserve du roi au bout de ce couloir. Elle longeait les murs étroits et poussiéreux s'enfonçant, pas après pas, toujours plus loin dans les profondeurs du palais. Elle suivait continuellement la douce pente à la lueur des torches. Après avoir présenté un court trajet plat, le passage finit par déboucher sur une vaste pièce circulaire. Les murs de pierre entièrement lisses, étaient recouverts d'étagères hautes d'une bonne centaine de mètres. Des constellations que Thalia identifia comme être celle d'Yggdrasil, scintillaient de mille feux en un plafond mouvant. Aucune torche ni fenêtre ornaient les murs. Seule la lueur éclatante des étoiles apportait de la luminosité à la pièce.
VOUS LISEZ
Yggdario: L'éveil
ParanormalUne prophétie relie Thalia à son père, Thanatos, l'Entité de la Destruction. Pour survivre elle est obligée de fuir mais, un jour, elle devra l'affronter pour sauver l'Univers. Elle a été choisie... Entre mystères et romances, complots et loyauté, p...