VIII

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Il ouvrit la porte et nous dirigions, toujours, mains dans la mains vers la pièce principale.

Les bras tendus vers le placard au dessus de sa tête, Jungkook cherchait le médicament qui pourrait soulager mon inconfort. Après quelques minutes de recherches à travers les diverses boites, il le referma. Il saisissait un verre qu'il remplissait d'eau et me tendait le tout avec un sourire compatissant. Je le remerciai avec un léger sourire et m'empressai d'avaler le comprimé. Je payai ma précipitation par une violante quinte de toux. Je croisai le regard de Jungkook, qui était rieur. Entre deux toussotements je lui lançai :

« Eh oh, ne te moques pas, tu feras moins le malin lorsque tu t'étouffera toi aussi.. »

Et je repartis de plus belle entrainant ma crédibilité. Son rire raisonna dans toute la pièce transformant ma toux en riant. Je le poussai pour me venger mais il en décida autrement. Il commença à s'avancer à grandes enjambées mais je me mise directement à courir pour l'éviter. Il m'imita et nous partions dans une course poursuite dans le salon cuisine à six heures du matin. Il réussi à me coincer, m'attraper et finalement me jeter sur son épaule.

« Chut, on va réveiller les autres ! Dis- je en riant »

« Ne t'inquiète pas, on l'est ! »

Cette voix eu l'effet de nous stopper net dans nos éclats. On se retourna, me trouvant toujours sur lui, il me fit descendre.

Suga s'affala sur le canapé et se remis miraculeusement à dormir. Jhope et Rm arrivèrent dans la foulée, et nous lançaient de drôles de regards.

« D'ailleurs, on a eu du mal à dormir avec toute l'agitation que vous avez produit, hum ? » dit Rm

Ce derniers lançait un coup d'oeil malicieux à Jhope qui enchaina :

« Oh Jungkook, hm oui ! OUI ! »

Tous les deux, suite à la belle imitation de ma personne, se tordirent de rire. Je ne m'étais jamais sentie aussi mal à l'aise de toute ma vie. Pourtant ce n'était pas les occasions qui manquaient. Habituellement une situation comme celle ci m'aurait fait rire mais là, bizarrement non.

Je me détachai de Jungkook, et annonçai aux garçons :

« Je rentre chez moi, on se retrouve à l'agence à 7h30 comme prévu ? »

A vrai dire je n'attendais aucune réponse et partis directement dans la chambre de Jungkook pour récupérer mes affaires. J'enfilai ma combinaison lorsque ce dernier rentra dans la pièce. Je cherchai du regard ma paire d'escarpins de façon à les mettre. Jungkook me regardait m'affairer en silence. Je saisis mon sac et pris dans mes mains la chemise qu'il m'avait prêté.

« Je vais te la laver, je te la rends demain ne t'inquiète pas ».

Comme réponse il hocha simplement la tête. Je passai devant lui en souriant timidement et parti de la chambre, fonçant vers la porte de sortie.

Arrivée en bas de leurs immeuble, le taxi dont j'avais pris soin d'appeler quelques minutes plutôt, m'attendait sagement. Je montai et lui indiquai mon adresse avec ce sentiment qui ne me quittait plus depuis la veille.

Le trajet se passa rapidement. A vrai dire, la distance entre les deux appartements était plutôt courte. Quelques minutes plus tard, j'entrai dans mon habitat qui été plongé dans les matinaux rayons de soleil. J'actionnai directement la machine à thé, et partis prendre une douche.

Une fois sous l'eau je m'accordais quelques minutes de calme. Je repensais aux moments de la veille. Un doux sourire vint naitre sur mon visage lorsque je me remémorais nos discussions, tous autour du bar, savourant la cuisine de Jin. Mon esprit chavirait peu à peu vers l'homme avec qui j'avais partagé ma nuit. Une boule vint se nicher au creux de mon estomac : je n'arrivais toujours pas à me souvenir. Voulant couper court à ces pensées, je fermai l'eau et m'enveloppai dans mon peignoir.

Appuyée contre le mur de mon dressing, je parcourrai du regards la pièce à la recherche d'une tenue. Mon choix s'arrêta sur un jean taille haute noir, un léger chemisier blanc aux manches bouffantes et une paire d'escarpins Louboutin aux tons sombres. Une fois ma tenue enfilée je me maquillai de façon légère et laissai mes cheveux libres. Je me rendis à la cuisine prendre mon thé, et choisis machinalement un encas pour la matinée. Je le glissai dans mon sac à main et remarquai la présence de sa chemise. Je la sorti et immédiatement, l'odeur de son propriétaire, me parvint. Une subtile émotion m'empara, me renvoyant la veille au soir dans sa chambre emplie de pénombre. Il s'était livré, m'avait avoué des choses si délicates et si touchantes : sa douleur. Il m'avait ouvert son coeur. Instinctivement je ramenais le vêtement contre mon visage m'enivrant de ces souvenirs. La sonnerie de mon portable me sortie de ma torpeur. J'en avais presque oublié que j'étais dans ma période d'essais, pour un travail.

Je ne dois pas me laisser envahir par mes émotions pensais-je.

Je déposai la chemise sur mon lit, attrapai mon sac et partis prendre mon taxi. Une fois installée mon téléphone vibra me prévenant de l'arrivée d'un message. Je le déverrouillai.

Comment a-t-il eu mon numéro ? Vraiment Dae, c'est juste ça qui te préoccupe ? Pourquoi me laisse-t-il sa chemise ? Il en a tellement, une de plus ou de moins ne doit pas faire la différence pour lui

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Comment a-t-il eu mon numéro ? Vraiment Dae, c'est juste ça qui te préoccupe ? Pourquoi me laisse-t-il sa chemise ? Il en a tellement, une de plus ou de moins ne doit pas faire la différence pour lui. Non, il te l'a donné pour une autre raison !

Suite à la réception de ce message, un débat intérieur se déroulait dans ma tête, essayant de trouver une raison logique à ces dernières 24h.

Le chauffeur coupait court à mes réflexions m'indiquant qu'on été arrivé à destination. Je soupirai en le remerciant et sortis du véhicule.

Ayant repérée la salle de danse lors de ma dernière visite, je trouvais facilement mon chemin. Le bruit de mes escarpins raisonnait dans les couloirs vides de la Bighit. Mes pas s'arrêtèrent devant une porte à deux ouvertures. Je posais ma main contre l'une d'elles, le coeur battant, et l'ouvrai.

Professionnelle dans le domaine du parfait [ BTS / lemon / fiction ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant