PROLOGUE

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"La terre tremble, la pluie est de plus en plus forte et des éclairs viennent frapper le sol à plusieurs reprisent. Les lumières de la maison ne font que vaciller sans jamais céder, du moins pour l'instant. La télévision ne fonctionne plus depuis des mois, c'est par la radio que les mauvaises nouvelles nous parviennent, car il faut bien se l'avouer, tout n'est que mauvaises nouvelles en ce moment. Les lumières tremblent toujours mais ça ne nous étonne plus jusqu'à ce que ces dernières ne s'éteignent... Nous sommes à présent tous dans le noir complet, pas seulement nous mais toute la ville, la seule chose que nous pouvons voir, ce sont les flashs des éclairs qui tombent en permanence du ciel, pas de tonnerre, juste ces flashs incessants. La radio s'allument automatiquement afin de nous demander d'évacuer les lieux à la recherche d'un abris plus sûr; ça y est, la civilisation la plus avancé que la terre n'ai jamais connu, va disparaître! Je sors de ce qui reste de ma maison portant mes affaires dans mes bras, pourquoi je les ai prises déjà? Ha oui, car je cite: " Vous avez une chance de survivre, ce déluge aussi puissant soit-il ne peut pas tous nous tuer, certains survivront, et ce sera peut-être vous!" Comme si j'allais y croire..."

-Tho... Thomas... Thomas !!! Réveillez-vous bon sang !

Je relève la tête, encore endormi, je déteste les cours d'histoire, ces "profs" nous racontent la même histoire depuis qu'on est gosse... Le prof me regarde avec insistance, comme si il m'avait demandé quelque chose, la tête toujours posée sur mes bras croisés, je bougonne encore endormi,

-Bah quoi ?

Le prof se pince l'arête du nez et souffle, tout les élèves éclatent de rire, j'esquisse un sourire en toute incompréhension,

-Monsieur Stevens, je viens de vous demander ce que vous faisiez ici si mes cours vous déplaisent à ce point ? Je souffle, range mes affaires, me dirige vers la porte et lui répond.

-Monsieur, je me gratte l'arrière du crâne, ne sachant quoi répondre, sans vouloir vous vexer, je pense qu'on s'en fout tous ici, on est en 2078 et ce cataclysme a eu lieu en 2018, c'est bien gentil de s'intéresser au passé, mais on a tous compris que la météo est fragile et que c'est la pollution qui a provoqué le cyclone , qui a provoqué tout ça et qui a ensuite provoqué l'ennuis total de vos cours d'histoire et de tout ceux de la citadelle. On nous raconte cette histoire tout les ans, alors, s'il vous plaît, la prochaine fois que vous avez l'intention de nous pourrir deux heures de cours avec vos conneries, prévenez moi à l'avance que je reste chez moi.

La classe est à moitié bouche bée et à moitié hilare, je suis fier de moi sur ce coup là, je sors de la classe puis du lycée en traînant les pieds, je sors mon boitier d'identification et le scanne pour pouvoir sortir, comme d'habitude, ça bug, et bien c'est pas grave je vais m'en occuper moi même, je me recule du scanner et file un grand coup de point dans la machine, je ne suis pas étonné de voir que la porte s'ouvre, étant donné que tout est numérique ici, si ça fonctionne pour mon ordinateur, je ne vois pas pourquoi cette porte résisterait à mon point.

J'attrape mon vélo que j'avais planqué devant le lycée et je pédale jusqu'à chez moi. Je branche mes écouteurs à mon boitier perso, qui sert aussi de téléphone et... de tout en fait, et j'active ma musique. Je déteste cette Île, la Citadelle, on est censé être tous égaux sur ce morceaux de plastique flottant mais en vérité, on a juste à regarder les différents quartiers qui composent l'île pour comprendre que tout ça n'est qu'un gros mensonge. Toute la Citadelle est pauvre et mal entretenue. Peu de gens ont la chance de posséder une maison, et je fais parti de ces "chanceux", la plupart des habitants vivent sous des tentes, elles sont hautes et aménagés, certe, mais ce ne sont que des tentes. Il pleut souvent ici, surement les reste de ce qu'il s'est passé il y a 60 ans, donc imaginez vous vivre sous une tente non isolée alors la pluie tombe en masse... 

Je passe par le cente de l'île afin de rentrer chez moi, le centre est principalement occupé par  ceux qu'on appelle les dirigeants, vous savez ces mecs pas très futés, habillés en costards et qui sont nés avec la cuillère en or dans la bouche, oui c'est eux. Et dire que ce sont eux qui ont le "reste" de l'humanité entre leurs mains, et bien comment vous dire qu'on est dans la merde.

Un violent mal de crâne me prend la tête et je tombe de mon vélo, je suis juste devant chez moi, je relève la tête brusquement et quand j'ouvre les yeux, ma vue n'est plus comme avant, je distingue tout, vraiment tout, petit, gros, chaud, froid, mais c'est quoi ce bordel ?

6ème sensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant