Soudainement, il me souleva et je croisai mes jambes autour de son corps. Tout en continuant de m'embrasser, il me porta jusqu'à la rive et m'allongea sur un rocher. Ses cheveux étaient mouillés et les gouttes tombaient sur mon visage. Alors, je mis ma main dans ses cheveux et tira dessus.
Il grogna et recommença à m'embrasser. Sa main commença à se balader sur mon ventre, il formait des cercles plus ou moins gros et lorsqu'il tira l'élastique de ma culotte noire je ne pus réprimer un gémissement.
Il souris et déposa de légers baisers dans mon cou tandis que sa main continuait de s'aventurer dans ma culotte.
Il touchait du bout des doigts mon intimité et continua de me caresser jusqu'à ce que mes gémissements s'intensifient. Lorsque je sentis son doigt entrer en moi, il reposa ses lèvres sur les miennes. J'attrapai son visage d'une main et me tenais sur le rocher avec l'autre. Mes gémissements s'étouffait dans le baiser. Et lorsque je jouis dans ses bras, il abandonna ma bouche et eut tout le loisir de m'observer.
Je ris silencieusement et posait me tête contre son épaule, épuisée par ce qu'il venait de me faire vivre. Les quelques aventures que j'avais eu avant lui n'avaient jamais été aussi fortes et intenses.
Je lui jetais un coup d'œil et je le vis lécher ses doigts en me regardant malicieusement.
- Tu es obligé de me regarder comme ça?
- Après ce que je t'ai fait, oui.
- T'es vraiment bête.
Je reposais ma tête contre lui, j'étais étrangement bien dans ses bras. Son corps était chaud et j'avais l'impression d'être en sécurité. Je fermais les yeux quelques instants profitant de la douceur du moment.
Mais soudainement, mon ventre gargouilla de façon peu féminine et classe.
- Euh... oups
Samuel se marrait franchement.
- Je pense que c'est l'heure de manger.
Il sortit de son sac deux sandwich et me passa celui avec de la salade.
- Pourquoi t'as pas de salade?
Il secoua son sandwich devant moi.
- J'ai un régime particulier, t'as oublié?
Je levai les yeux en repensant à ce moment.
Après avoir mangé et débattu sur les besoins nutritifs en fibre des loups-garous, je m'allongeais sur les genoux de Samuel. Il me caressait les cheveux doucement. Et je ne tardais pas à m'endormir.
***
The Show must go on- Queen
Je regardais Rose endormie sur mes genoux. Je réalisais à peine avoir pu la toucher aussi facilement. Quoiqu'elle en dise, elle me fait un minimum confiance. Mon cœur se gonfla d'émotion. J'étais réellement touché par la place qu'elle me laissait dans sa vie. Ce n'était peut être rien pour elle mais la façon dont elle voyait en moi était différente de la plupart des gens que j'avais connu. Petit, j'étais tombé amoureux d'elle, elle était comme ma mère, elle réussissais à voir la meilleure part des gens.
Lorsque mon père avais effacé sa mémoire, je n'avais pas réalisé tout de suite qu'elle allait m'oublier. C'était dans l'avion direction la Suisse que j'avais compris et que j'avais ressenti la même douleur qu'à la mort de ma mère. Quel sentiment le plus horrible de ne plus voir une des personnes que l'on aime le plus au monde. Mes deux peines étaient beaucoup trop intenses pour un enfant de 6 ans à peine.
Mon père m'avais amené chez une de mes tantes, stricte mais plutôt aimante. Au début, je ne comprenais pas pourquoi je ne pouvais pas rester avec mon père, mais la direction de la meute était en jeu et visiblement plus importante que son fils unique. Je n'étais pas malheureux avec ma tante, j'ai recommencé ma vie de petit garçon normal. J'étais dans une ville plus grande, je connaissais plus de monde mais c'est lorsque je vécu mes premières transformations que cela se gâta. J'avais réussi à entrer dans un prestigieux collège lycée de la banlieue de Genève qui faisait office également d'internat.
La première transformation que j'ai subite a failli avoir raison de moi. Je croyais mourir, j'avais l'impression de devenir un monstre. Quand mon père appris que mon loup était réveillé, il m'emmena faire ma formation d'alpha dans une meute très puissante dans la Forêt-Noire, au sud ouest de l'Allemagne. De toute façon, j'allais être viré à la fin de ma seconde. Je me battais sans cesse avec mes camarades, mes instincts de loup étaient et sont toujours aussi difficilement contrôlables. De plus, mon corps qui avait changé très rapidement plaisait beaucoup aux filles, j'étais passé de gringalet aux cheveux très noirs au mystérieux garçon aux yeux verts captivants et au corps d'Apollon. J'avais profité de ma seconde, fourré tous les soirs dans le dortoir des filles, à profiter de mes conquêtes.
Quand je suis arrivé dans la meute de Fribourg, le contraste entre le chaleureux pensionnat et la forêt froide et terrifiante était saisissant. Mes premiers mois dans cette meute avaient été horribles. J'avais du me familiariser avec mon loup, connaître nos qualités et nos points faibles. Jamais je n'oublierai cette austère et féroce forêt. Le quasi cauchemar que j'avais vécu avait confirmé mes hypothèses: cette malédiction avait commencé par détruire ma vie.
Mon père m'avais mis dans cette meute car il savait que l'enseignement là-bas était correct pour un futur alpha. Malgré la souffrance de ces quelques mois, je ne peux pas négliger tout mon enseignement. J'étais devenu un vrai loup, connaissant mes pulsions et mes priorités. La plus grande était de veiller au bien-être de la meute.
Et cette fille endormie sur mes genoux ne cessait de me faire négliger mon rôle.
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Les loups de Thiercelieux
RomansaThiercelieux. Ville sombre et mystérieuse. Rose revient d'une année sabbatique après avoir vécu la majorité de sa vie à Thiercelieux. Mais à son retour, de nombreuses choses semblent avoir changé. Et Samuel, un insupportable ténébreux a l'air d'en...