chapitre 1

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Nul bruit, aucune activité aux alentours. Je me sens bien seul sans lui. Il n'avait peut-être rien d'extraordinaire, mais il savait y faire. Bref n'y pensons plus. C'est le passé. Il me faut dépasser tout cela. La maison est silencieuse comme le vide qui entoure le monde. Un véritable tombeau. Je me sens enfermée. J'étouffe. J'ai beau tout ouvrir, mais la lumière du soleil, refuse de réchauffer mon cœur meurtri. La maison reste sombre. Plus sombre que les ténèbres dans lesquels baignent les aveugles. Plus sombre que l'intérieur d'un trou noir. Obscure comme la futur.

Je pense qu'il serait opportun d'aller m'allonger. Peut-être y trouverais-je un peu de réconfort. Une lueur timide qui saura m'extirper de ma torpeur. OH !! Satanés escaliers ! C'est une sacrée ascension qui m'attend la. Surtout avec cette énorme flemme me pesant sur les épaules, sans parler de cette lourdeur dans l'aire et ce poids sur mon cœur. Il me faut monter, hélas, si je veux reposer ma carcasse.

HMM mon cher lit. Tu m'as manqué tu sais ? Je fixe le plafond qui me semble descendre de plus en plus bas à chacun de mes battement cils. Plus je les fixe, plus les murs se rapprochent de moi. Plus mon cœur se serre. Ce sentiment d'enfermement s'accentue davantage. Et j'ai l'impression que la maison s'écroule sur moi. Tout me pèse. Je ferme les yeux, et de l'obscurité surgit un visage lumineux. Cette peau si douce, encore toi. Tu viens me hanter jusque dans mon cercueil. Je suis morte. Morte de chagrin à cause de toi ! de tes mains, de tes lèvres, de ton corps. Quand je pense à notre avant dernière nuit ensemble avant l'irréparable. Une nuit de pure folie. Mais à bien y réfléchir ce n'était que peu de chose à côté de cette mâtiné de rêve que nous avons passé après le dîner chez mes parents.

Je me rappel de cette rosé du matin, de ce soleil éclatant, de tes caresses. De la brise qui a accompagné tes doigts, de ton souffle guidé par tes lèvres chaudes. De tout jusqu'au parfum de la pièce. Tout à la seconde près. Comme elles me manquent, tes caresses. Comme je regrette, cette maladresse. Si je pouvais remonter le temps.

Ce jour-là, tu l'ignorais, mais je ne dormais plus depuis quelques minutes. J'hésitais à te réveiller après le mal que j'avais eu à te détendre la veille. Ma nudité était la preuve même que je te voulais contre moi. Peau contre peau, main dans la main. Je percevais une certaine quiétude, et sentais cette chaleur dévorante qui émanait de ton corps et je m'en réjouissais. J'en jouissais d'avance. J'ai veillé sur ton sommeil comme la lune garde nos nuits. Malgré ma provocante nudité, tu as tardé à t'approcher.

Je ne sentais que cette douce alizé, chaude et excitante qu'est ton souffle sur ma peau. Maudite Alizée. Tu m'as fait voyager trop loin, monter trop haut. Me voilà en chute libre. Au moment où tu t'es décidé, je n'ai pu m'empêcher de sourire. Un sourire espiègle et un regard coquin venait de se dessiner sur mon visage innocent. J'ai jubilé intérieurement, surtout au moment où j'ai senti toute ta vigueur contre mes fesses.

Elle augmentait à chaque seconde, à chaque battement de cœur, à mesure que nos corps se serraient. Cela m'excitait au plus haut point. Sentir, ton mat se frotter à ma poupe. Tes mains parcourir ma croupe. Lorsque tes mains ont simultanément caressé mes reins et mes seins pour plonger vers le cœur du problème je senti le monde s'ouvrir. Je crus accueillir en mon l'esprit saint.

Mon beau médecin, je n'avais jamais été aussi heureuse de me faire occulter aussi minutieusement, que ce jour-là. Tu prenais bien soin de n'oublier aucune partie de mon corps de femme fragilisée par un désir refoulé depuis trop de temps. Ton thermomètre ne cessait de monter dans mon dos, en même temps que ma température à son contacte. Je pris tes mains afin de les guider vers le la zone à véritablement traiter. Je la sentais anormalement chaude. Nous faisions mine de ne pas savoir quel était mon mal.

Comment guerir de l'amour ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant