La trêve s'était enfin terminée et le moins que l'on puisse dire c'est que Presnel n'en pouvait plus. Il n'en pouvait plus d'attendre de retrouver son cher Julian. Certe les vacances aux Maldives avec Sarah avaient été incroyables mais pendant qu'il prenait du bon temps, le jeune métisse avait senti son bébé s'éloigner de lui.
Au départ ils avaient décidé de s'appeler minimum une fois par semaine en FaceTime juste pour pouvoir s'imprégner de l'image de l'autre. Mais un moment donné, l'Allemand annulait à la dernière minute leur petit rendez-vous, feignant qu'il était trop occupé à Gladbeck entre sa famille et ses amis.
Ah Gladbeck... Très mauvais souvenir pour Presnel. C'était précisément à cet endroit que la vie de Julian avait basculé dans un cauchemar sans nom après la mort d'un membre de sa famille. Il n'avait plus été le même après ça, perdant son sourire et sa joie de vivre légendaire. Le métisse espérait seulement qu'il ne lui faudrait pas des mois pour s'en remettre car cela l'affectait aussi de le voir dans cet état.
Le Français pris son téléphone avant d'envoyer un message à son coéquipier et petit-ami secret: «Fais-moi une petite place dans ton lit babe j'arrive...».
Étonnement même après une vingtaine de minute, Presnel n'avait eu aucune réponse. Il commençait à croire que Julian était véritablement dans un sale état et se maudissait intérieurement d'être parti en vacance et de l'avoir laissé affronter ça seul.
Entrant dans le complexe du PSG, le premier à l'accueillir fut Dani. Il dansait comme pour extérioriser sa joie et s'avança finalement vers le Français pour lui taper dans la main.
-Hey mon ami ! How are you ?
-Good good ! Did you see my babe ?
Presnel avait jugé bon de travailler son anglais pendant cette trêve et apparemment cela avait payé vu l'engouement de son coéquipier face à son nouveau vocabulaire.
-Yes maaan ! He is a little bit crazy !
-Impossible. You're crazy, Julian is just perfect !
Le Brésilien continuait de rire en prononçant des choses insensées tandis que Presnel se dirigea vers l'objet de ses désirs.
Il se demandait déjà comment il serait accueilli et une fois devant la bonne porte, souffla un grand coup avant d'entrer. Évidemment qu'il n'allait pas frapper. Il s'agit de Julian, pas de la reine d'Angleterre ou Pierre Menes !
-Babe ?
Il retrouva son petit-ami penché au-dessus de sa valise à ranger ses vêtements. Totalement absorbé par ce qu'il faisait, il n'entendit pas Presnel s'approcher de lui. En tout cas, c'est ce que le Français pensait.
Le métisse l'entour de ses bras avant de plaquer ses lèvres contre son cou.
-Tu m'as manqué. Murmura le numéro 3 en serrant davantage son étreinte.
Voyant que Julian ne réagissait pas plus que ça, Presnel tenta alors une seconde approche: Il s'empara d'un caleçon de Julian avant de froncer les sourcils.
-C'est un nouveau ça ? Parce que franchement j'en ai aucun souvenir ! Peut-être que tu l'as mis une fois mais que je te l'ai arraché tellement vite que je ne m'en souviens pas...
-Presko, j'ai pas envie de rire. Écarte toi s'il te plaît.
-C'est à cause de ta famille ?