Censure mon être

1. Une série instable

《- Bonjour Glenn.
L'homme en blouse blanche pointe du doigt la chaise à côté de moi, m'ordonne subtilement de m'asseoir. Deux autres personnes en blouse blanche posent leurs mains sur mes épaules et me forcent gentillement a obéir. Derrière son bureau, le premier homme sourit, comme par pitié.
- Bonjour Glenn, je suis le docteur Quarten.
Il me sonde, avec l'espoir que je réponde mais aucun son ne veut sortir de ma bouche. Je le fixe, et semblant mal à l'aise il poursuit :
- Je vais veiller sur toi durant ton séjour dans notre hôpital. Plusieurs personnes sont la pour m'aider, il pointe du doigts les deux aides soignants qui m'ont assis, et nous ne voulons que ton bien. Sais tu pourquoi tu es ici ?
Mes yeux se plantent dans les siens, et je tente de me concentrer un instant.
- Parce que je pense.
Il sourit, amusé par mes propos, puis sors quelques feuilles d'un tiroir.
- Pas exactement, tu es ici parce que tu as quelques troubles psychologiques. Nous allons soigner tout ça. Tout d'abord, je vais te poser quelques questions.
Des questions. Ça fait un moment que l'on m'en pose, pourquoi ne pas simplement prendre en note et transmettre à ceux qui s'y intéressent. Je n'aime pas les questions.
- Alors, quel âge as-tu ?
- 17ans.
- Avec qui habites tu ?
- Avec mes parents.
Je détourne les yeux et pose mon regard sur les fenêtres à ma gauche. Lassé par ses questions, j'observe le paysage hivernale. Les arbres enfouient sous la neige, ce monde blanc et ces traces dans le sol. Je réponds à ses questions, distrait. J'aperçois une plaine, des centaines d'arbres, quelques voitures au pieds des bâtiments. Ici ne reigne que l'hôpital et la nature. Aucune maison n'est visible. Le ciel bleu semble jouir du calme présent. J'aimerais être comme lui.
- Glenn, essaye de te concentrer davantage s'il te plaît. Qui est June ?
Son regard se fait d'avantage persistant, comme s'il attendait une réaction particulière de ma part.
- June est mon amie.
- Et tu sais où elle habite ?
Mon regard se pose sur le paysage devenu brumeux.
- Jamais loin de chez moi.
- Tes parents l'apprécient ?
Je hausse les épaules et laisse mes doigts s'amuser avec le pli de mon tee-shirt. Les questions fusent et le docteur semble se lasser autant que moi.
- Ça ira pour aujourd'hui. Nous allons te conduire à ta nouvelle chambre. Tu verras elle sera aussi agréable que ton ancienne.
Menteur. Rien ne sera aussi agréable que l'ancienne.