Suite à une séparation, Naomi se retrouve à New-York grâce à sa meilleure amie. Un soir, elle croise le chemin de Brendan Rothschild, un mystérieux homme d'affaires au charme irrésistible. Leurs regards se croisent, créant une tension palpable - le...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
NAOMI
Sur le chemin du retour, Jazzy me confia les détails croustillants de sa rencontre avec Brendan Rothschild. Apparemment, dès son arrivée, toutes les filles s'étaient jetées sur lui comme des abeilles sur du miel.
Mais une phrase résonnait dans mon esprit, étouffant la voix de Jazzy : « Je ne me souviens pas avoir embauché une nouvelle femme de chambre. » Ces mots dansaient dans ma tête, me transportant loin de notre conversation.
Soudain, je ne pus retenir mon indignation. "Quel goujat !" m'exclamai-je, interrompant Jazzy.
Elle acquiesça vigoureusement. "Tu l'as dit ! J'ai essayé de lui parler, mais il m'a royalement ignorée. Mais crois-moi, je n'abandonne pas. Il ne m'échappera pas," affirma-t-elle avec détermination.
J'étais stupéfaite de voir que malgré son mépris, Jazzy restait plus motivée que jamais. Cette fille était vraiment incroyable.
"Au fait," continua-t-elle, "l'ami dont je t'ai parlé veut te voir demain. Je sais que je t'avais dit une semaine, mais ici, tout va vite. Bienvenue à New York, ma belle !"
"Demain ?" répétai-je, les yeux écarquillés.
Décidément, cette soirée était pleine de rebondissements. J'avais l'impression d'être dans un film, loin de la réalité.
Une fois au lit, je vérifiai mes emails. L'un d'eux me fit presque défaillir :
"Naomi, votre candidature au poste de rédactrice a retenu notre attention. Présentez-vous demain à 14h dans nos bureaux au Westfield One World Trade Center. Richard Kenneth, rédacteur en chef de Vogue Magazine US."
Un frisson me parcourut. Non seulement Jazzy connaissait le rédacteur en chef de Vogue, mais c'était son ami ! Incroyable. Je levai lentement les yeux vers elle lorsqu'elle vint se coucher à côté de moi.
"Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? Tu veux un autographe ?" plaisanta-t-elle.
"V... VOGUE ?!" bégayai-je, encore sous le choc.
"Il a un faible pour moi," avoua-t-elle avec un clin d'œil. "Je suis sûre qu'il va t'engager."
Malgré ma confiance en elle, l'angoisse me nouait le ventre. Après tout, j'avais quitté Paris pour cette opportunité. Le lendemain matin, je me réveillai partagée entre excitation et appréhension.
Et si je gâchais tout ? Comme d'habitude, Jazzy était déjà partie. Nous avions discuté une bonne partie de la nuit de cet entretien, et elle avait fait de son mieux pour me rassurer. Je fouillai frénétiquement dans ma valise encore pleine et optai pour une tenue simple mais élégante : une jupe blanche taille haute, une chemise en soie noire et des derbies confortables.
Une fois prête, je pris un Uber jusqu'au gratte-ciel qui avait remplacé les tours jumelles. Je respirai profondément avant d'entrer. Les bureaux de Vogue étaient au 20e étage. Une secrétaire m'accueillit avec un sourire poli :
"Bonjour Naomi, M. Kenneth est prêt à vous recevoir. Suivez-moi."
Je pris une dernière inspiration et pénétrai dans le bureau du rédacteur en chef de Vogue. La pièce était spacieuse, ornée de couvertures de magazines et de portraits de célébrités. Richard Kenneth, assis derrière son bureau, m'invita d'un geste à m'asseoir.
Sans perdre de temps, il me parla brièvement de l'histoire de Vogue, le magazine féminin américain le plus influent au monde, avec plus d'un million d'exemplaires vendus chaque mois. Il m'expliqua ensuite mon rôle au sein de l'équipe éditoriale.
Mon rêve se réalisait. J'avais du mal à respirer et me pinçai discrètement sous la table pour m'assurer que je ne rêvais pas. Après son monologue, il joignit ses mains et me fixa intensément.
"Jazzma m'a dit que vous étiez douée et travailleuse... Réalisez-vous la chance que vous avez d'être ici ?"
"Oui, monsieur. Je sais que beaucoup tueraient pour être à ma place."
J'observai attentivement Richard Kenneth : la trentaine, des cheveux mi-longs blond cendré légèrement bouclés lui donnaient un air angélique. Il semblait parfaitement à l'aise et en contrôle. Alors que je détaillais son visage, il me fit un rapide clin d'œil en souriant.
"J'ai un rendez-vous qui ne va pas tarder. Vous commencez demain à 10h. Ne soyez pas en retard."
Moi, Naomi, rédactrice mode chez Vogue. C'était surréaliste. Un gloussement nerveux m'échappa.
"Je ne vous décevrai pas, monsieur Kenneth."
Alors que je m'apprêtais à partir, il se leva et me prit longuement dans ses bras.
"J'y compte bien..." murmura-t-il.
Je reculai, surprise. Un sourire énigmatique apparut sur son visage. Il ne semblait ni vexé, ni mal à l'aise. Fidèle à mon habitude de parler sans filtre, je gardai le silence.
Mon nouveau patron m'ouvrit la porte et ajouta :
"Jazzy avait raison."
"À quel propos, monsieur ?"
"Vous êtes une femme délicieuse," dit-il en fermant la porte, me laissant bouche bée.
Je tournai les talons, déconcertée par la fin de cet entretien, mais rapidement submergée par un immense bonheur lorsque les RH me firent signer mon contrat. Une fois dans la rue, je respirai profondément :
C'était officiel. J'allais travailler pour Vogue, le plus grand magazine du monde. Je remerciai intérieurement ma meilleure amie. J'avais hâte de lui annoncer la nouvelle. Un nouveau chapitre de ma vie commençait, et l'avenir s'annonçait radieux. À cette pensée, mon cœur se gonfla d'émotion et je fondis en larmes. Mon plus grand rêve venait de se réaliser, et le plus fou dans tout ça, c'est que tout était arrivé avec une facilité déconcertante.
