Tout s'est passé pendant les vacances de Noël. J'étais heureuse à l'idée de savoir que je partais en Espagne pour fêter Noël et le nouvel an avec ma famille.
Ce que je ne savais pas, c'est que j'allais passer toute une semaine à l'hôpital sans pouvoir sortir de mon lit.1 mois avant Noël, j'avais déjà quelques symptômes sans savoir d'où est-ce que ça pouvait venir... Mes parents pensais que c'était à cause du manque de sommeil.
Je me sentais fatiguée à tous les moments de la journée. Pas une minute sans que je sois épuisée. J'avais souvent mal au cœur, j'étais toute pâle et j'avais des cernes qui se voyaient à plus 3km...
Ah oui et j'allais oublier, j'avais tout le temps soif. Mais le problème c'est que j'avais beau boire tout un verre d'eau, de jus, de coca, d'ice tea ça ne changeait rien j'avais toujours aussi soif.
J'avais aussi maigri de 7-8kg en seulement 2 semaines...
Pendant un moment j'ai même cru être tombée dans l'anorexie. J'avais un visage horrible, un corps encore moins beau mais je le voyais pas alors je ne réagissais pas.
Je savais que c'était plus pareil mais je me disais cool j'ai maigris. Si seulement j'avais su ce que j'avais en vérité...Ma mère a fini par m'emmener chez le médecin. Mon père nous a déposé ma mère et moi et puis on est entrées, on s'est assises en face du docteur et on lui a tout expliqué. Il a tout de suite demandé à son assistante de me piquer le doigt pour voir combien de sucre j'avais dans le sang...
Pour vous dire j'avais tellement de grammes de sucre dans le sang que la machine affichait « erreur ». Elle ne pouvait pas afficher un tel chiffre.
Et puis je lève ma tête, je vois le docteur me dévisager... Il annonce à ma mère; « Madame votre fille est diabétique de type 1, vous devez tout de suite aller aux urgences elle est au bord du malaise hyperglycémique! »Tout s'est mélangé dans ma tête. Mes premières questions étaient;
« Mais putain qu'est-ce que je vais devenir?? »
« Qu'est ce que je vais faire maintenant? »
Ma vie a totalement changé à partir de la.
Je suis sortie du bureau en courant et j'ai explosé. J'ai pleurer comme jamais j'avais pleurer.
Ma mère a appeler toute ma famille pour les prévenir et a demander à mon père de venir nous chercher et de nous amener aux urgences.
Pendant ce temps là j'étais dehors sur un banc et j'avais le regard vide. Je me demandais si j'allais réussir à me battre. Je savais ce que le diabète allait me faire endurer car je voyais déjà mon grand-père diabétique se faire des piqûres à chacun des repas. Je me suis dis:
« Non pas ça s'il vous plaît. »Mais je n'avais pas le choix.
« Cette maladie est chronique » m'avait dit le docteur. C'est à dire que toute la longue vie qu'il me restait, je devrais vivre avec ce putain de diabète.Je m'en remettais toujours pas. Je pleurais, je pleurais et je pleurais encore.
Mon père arrive et on monte dans la voiture, on me posait énormément de question mais la seule chose que je faisais c'était fondre en larmes.
Arrivée devant les urgences, je ne savais même pas ce qui m'attendait. J'entre et la première chose qu'on me fait c'est des prises de sang. Ensuite j'entre dans une autre salle et c'est là qu'on m'explique ce qu'est le diabète en général mais j'écoutais rien j'en avait rien a foutre parce que je n'acceptais toujours pas le fait que je sois diabétique. J'étais perdue dans mes pensées.On m'installe une perfusion et on me monte dans une chambre. L'hôpital était grand et pas tellement joyeux. Mais on fini par s'habituer après une semaine haha. Bref ma chambre était dans le couloir des petits alors je ne voyait personne de mon âge.
Enfin bref, j'étais tellement faible que je pouvais même pas bouger de mon lit. Je comptais chaque matin les jours qu'il me restaient avant de rentrer à la maison.
Les jours passaient.
Je fête le nouvel an à l'hôpital et le meilleur pour la fin c'est que mon propre anniversaire je le fête là bas.
La seule chose bien à ce moment là c'est que mes parents m'avaient offert un chiot pour mon anniversaire. Je l'ai appelé Nachos. C'est devenu ma ptite raison de vivre. Je le voyais que quelques minutes par jour. Mes parents l'amenaient à l'hôpital pour que je puisse le voir. Il passait son temps à pleurer mais quand je le prenais dans mes bras, il arrêtait.La bouffe de l'hôpital était vraiment dégueulasse mais il fallait bien que je mange pour reprendre du poids...
La première fois que l'on m'a fait une piqûre dans le bras, je me suis dis; « Pourquoi moi? Comment est ce que j'ai fais pour avoir cette maladie? Qu'est ce que j'ai fais pour l'attraper ? »
Mais on a fini par me dire qu'il n'y avait aucune explication.