Cela faisait plus d'un an que cela durait.
Je ne voyais personne en dehors de l'école.
Mais un jour je ne sais quelle folie t'a pris d'avoir invité un voisin à manger. Gage humanitaire sûrement.
Il est venu. Tu as crié devant lui. Dieu ce que j'avais honte.
Il était avec moi à ce moment là, je lui montrais ce que je faisais de beau à l'école.
Il était doux, plus doux que toi.
Un énorme boum provenant de la cuisine s'est fait entendre. Nous nous sommes rapidement levés pour aller voir quelles misères pouvais-tu encore faire.
Maman était contre la porte, toi la surplombant, tes sales mains autour de son coup, ne relâchant la pression sous aucun prétexte. Elle poussait quelques cris étouffés qui brisaient mon cœur déjà bien abîmé.
Le voisin t'a écarté d'elle. Ce qui ne t'a pas plu évidemment.
Tu as pris tout ce que tu trouvais sous tes mains et as tout explosé au sol.
Ensuite tu as essayé de d'embrasser maman, avec tes poings.
Je me suis interposée, ce qui m'a valu un énorme coup dans le ventre. Un coup qui m'a fait rejeter le peu de choses que j'avais mangé précédemment. Du sang sortait de mon nez et de ma bouche, tapissant le carrelage sur lequel je tentais en vain de m'accrocher.
Je ne pouvais plus rien faire, j'étais au sol, ma vision se troublait.
Un bruit aiguë hurlait dans mes oreilles, puis, plus rien.
Alors j'ai souris, parce-que je me sentais bien.

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Hurt
Non-FictionÀ tous les êtres marqués, ayant eu un arc-en-ciel de douleur sur le corps. À lui, à cet homme à qui je ne pardonnerais jamais tous les coups donnés. Mais surtout, à moi, à ma délivrance.