La nuit regorge de nombreux prédateurs puisqu'elle réussit à attirer facilement un bon nombre de victimes dans ses filets argentés. Cependant, un groupe du nom " les Rebelles" est érigé afin d'instaurer la sécurité et de terrasser les menaces rôdant...
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On m'a toujours dit que la nuit était dangereuse. Mais moi, je l'ai toujours admirée. Je n'étais qu'une enfant lorsque chaque nuit, je contemplais sa pierre précieuse.
D'ailleurs, la veille de mes dix-sept ans, je transgresse la première règle de mon enfance. Je sors la nuit sans un bruit.
La nuit m'envoûte, m'attire comme un papillon avec la lumière d'une flamme. Je crains de tôt ou tard me brûler à confondre la nuit pour le jour.
En cet instant, une menaçante silhouette rôdait autour de moi attendant le moment opportun de se jeter sur sa proie.
Ils avaient raison. C'est dangereux mais ce n'est pas la nuit qui l'était, ce sont les ombres qui se dissimulent dans son manteau fait de ténèbres.
Pourtant, je ne me suis jamais sentie aussi vivante que dès l'instant où cette ombre s'approcha de moi. Son intention, je la connaissais déjà et malgré cela, je n'avais aucune peur au contraire, j'étais même impatiente qu'elle passe à l'acte.
Mais deux autres ombres s'étaient invitées à se joindre à nous. Celles-ci firent fuir la première. Elles m'étaient étrangement familières.
- Les petites filles innocentes doivent être déjà couchées à cette heure-ci, dit Viviane d'une voix jacassante.
- La ferme. Je me passerai parfaitement de tes remontrances, je crachai.
- Elle a raison. Qu'est-ce que tu fais seule, dehors, à cette heure pareille ? demanda Kyle, sérieux.
- Non mais je rêve ! Vous vous croyez pour mes chers parents, tous les deux, peut-être ? je rétorquai.
- Oh mon Dieu ! Non, je suis bien trop jeune pour ça, répondit Viviane, sidérée.
- Tu sais ce que cette chose envisageait de te faire, n'est-ce pas ? reprit Kyle.
- Évidemment ! Tu aurais d'ailleurs dû la laisser accomplir son dessein, je lui avoue.
- Elle a perdu la tête...susurra Viviane en faisant signe que je suis folle.
- Tu ne sais pas de quoi tu parles, dit-il.
- Si seulement, tu lui avais laisser l'occasion, je murmurai, obstinée. Je l'aurais su.
Emporté par une soudaine rage, Kyle se précipita vers moi qui, surprise, je reculais jusqu'à me retrouver dos contre un mur de briques tagué par des Rebelles.
- Tu n'as aucune idée de ce que c'est de mourir ! rugit-il en cognant son poing contre le mur, à quelques centimètres de mon visage.
Il plongea ses yeux rempli de foudres dans les miens. Je le dévisageai, serrant les poings le long de mon corps. Je retenais ma colère.
- Toi, tu le sais, peut-être ? ai-je demandé en retour, déterminée à avoir le dernier mot.
Leur deux esprits se confrontaient désormais et ils n'avaient - ni l'un ni l'autre - l'intention de baisser les armes le premier.
