cinq - automne incolore

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les garçons sont heureux au coin du feu.
le feu mange le bois que le papa de jisung lui a gentiment offert.

les pleurs de chenle ont cessés mais jisung continu d'appuyer sur le genou de son ami où trônait une blessure peu profonde.

oui, c'est ça, ils étaient heureux sur le canapé au coin du feu.
l'école était terminé et ils ne regardaient pas la télé. à quoi bon ? ils se suffisaient à eux deux.

le papa de jisung était assit sur le fauteuil, ses lunettes descendaient sur le bout de son nez et dans ses mains un énorme livre y était logé.
les garçons se demandaient toujours comment pouvait-il lire autant, il y avait tellement de pages!
il se racla la gorge et les garçons tournèrent leurs têtes et regards en sa direction :

-vous savez les garçons, il faut toujours savoir danser sous la pluie.

-ça veux dire quoi ? demanda jisung, ne comprenant pas le sens exact de la phrase.

-par exemple, quand on se fait bobo au genou, on pleure un coup et on continue de sourire, hein chenle ? répondit-il un sourire en coin.

-oui monsieur papa de jisung !

tout trois se sont mit à sourire et la chaleur que le feu dans le poil produisait les enveloppa chaleureusement.

à travers les vitres, on pouvait apercevoir les arbres de toutes les couleurs, naturellement les feuilles sont vertes, et il y en avait des rouges, des jaunes avec des pointes de vert.
l'automne est magnifique et je dirais que l'amitié des garçons était égal à ce mot.

le bois ne brûle plus, le feu a disparu. les garçons sont triste au coin du poil.

les pleurs de jisung emplissent le salon. et chenle essait tant bien que de mal d'estomper la douleur de son protégé.

le papa de jisung n'est pas sur le fauteuil, pas de lunettes qui tombent sur son nez et plus d'énorme livre entre ses mains.
il ne se racle pas la gorge.

mais, nostalgique, les garçons tournèrent la tête dans sa direction, comme s'il y était encore.

-toi aussi tu t'en rappelles ?

-"vous savez les garçons, il faut toujours savoir danser sous la pluie", répéta chenle.

-oh, il me manque chenle.

-à moi aussi jisung.

chenle posa sa tête sur l'épaule de jisung qui pleurait de plus belle.
la perte d'un être cher est toujours douloureux, surtout quand nous sommes encore jeunes.

-tu devrais l'écouter jisung.

-je comprends pas, explique moi.

chenle sourit faiblement et reprit la parole :

-quand on se fait bobo au cœur, il faut toujours savoir se relever et sourire en dansant sous la pluie.

-vous avez raison.

à travers les vitres, la pluie battait fort et les arbres étaient trempés.
seules, les feuilles de milles et une couleurs se mourraient sur le sol gorgé d'eau.

jisung se releva et esquissa un sourire à son amant secret. il prit délicatement la main de chenle et l'entraîna à l'extérieur.

la pluie s'infiltrait dans leurs vêtements et leurs cheveux étaient déjà bien mouillés. l'eau s'écoulait sur leurs visages encore prit de leurs enfances.

et ils dansèrent.
jisung commença à danser, chenle le regardai, il ne savait pas quoi faire.
le suivre ou rentrer ?
jisung décida inconsciemment à sa place et le tira par la taille.

sous la pluie, une danse semblant vouloir réparée des coeurs, un amour germe silencieusement entre les deux jeunes adolescents.

















pwah
jsuis fière, vous aimez ? (NO VENTS PLEASE, THANKS)

J'AI BOBO & CHENSUNGOù les histoires vivent. Découvrez maintenant