XXI bis : Hôpital

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Une trentaine de minutes plus tard ils étaient à l'hôpital, où les attendaient une infirmière ainsi que Ayleen-Grace et Aymma-Lise. Dès qu'elles virent leur père, elles abandonnèrent leurs dessins et vinrent lui faire un gros câlin. Alphonse les prit dans ses bras avec un grand sourire, et Arzel fondit devant tant de bonheur. Elles se décolèrent du parisien, et regardèrent avec étonnement l'étranger qui se tenait près de leur « papounet ».

« Vous zêtes qui ? » demanda timidement Ayleen, cachée derrière les jambes de son papa.

Les deux adultes se consultèrent du regard, ne sachant quoi dire. Morvan se mordit nerveusement la lèvre, et Alphonse s'accroupit pour être à la hauteur de sa fille, et lui dit sincèrement :

« Tu sais Ayle', parfois les papas et mamans ne s'aiment plus, et ils se séparent. Puis, ils trouvent quelqu'un d'autres qu'ils aiment, et se mettent ensemble. »

« Mais... Ça veut dire que t'aimes plus maman ? »

La petite ne paraissait pas énervée ou triste, juste curieuse. Le footballeur se retint de soupirer, et continua :

« Papa n'aime plus vraiment maman depuis quelques temps, et maman et lui ont décidé de se séparer. »

« Oh... »

La petite baissa la tête un instant, avant de le relever brusquement, et de demander, les yeux brillant, comme si elle avait découvert quelque chose :

« Et du coup, le monsieur c'est ta nouvelle maman ? »

Alphonse voulut lui répondre, mais elle se corrigea :

« Non, le monsieur c'est ton nouveau papa du coup ? »

Les adultes ne savaient pas quoi dire, et le numéro 16 se contenta d'hocher positivement de la tête. Le visage de la petite Ayleen s'illumina, et elle alla faire un câlin à son « nouveau papounet ». Morvan se figea quelques instants, avant de serrer lui aussi la petite dans ses bras.

La famille ne put continuer ses instants de niaiseries plus longtemps car l'infirmière qui jouait avec les petites filles leur signala que le docteur qui s'occupait de Marion était là. Alphonse soupira, prit sa fille Aymma par sa main ainsi que son compagnon, qui donnait la main à Ayleen, et tous ensembles ils partirent voir la jeune femme.

Arrivés devant la porte de la chambre, la petite famille et Morvan entendirent Marion qui débattait avec le docteur :

« Mais si je vous dis que je vais bien ! Pas besoin de me garder pour la nuit ! »

« Madame, vous devez comprendre que nous devons vous garder en observation, au-cas-où vous auriez des hémorragies internes qui ne se manifesteraient qu'après un certain temps. »

« Mais ! »

Et c'est là qu'ils entrèrent, coupant Marion, et le docteur fut plus que réjouit de les voir.

« Ah ! Vous êtes enfin la Monsieur Areola et ? »

« Monsieur Arzel, » se présenta Morvan.

« Bien. Madame Areola ici présente souffre d'un léger traumatisme crânien et d'une petite entorse au poignet gauche, rien de grave mais nous préférons qu'elle reste ici le temps d'une nuit pour nous assurer qu'aucunes hémorragies internes n'existes. »

Le breton vit Alphonse hocher de la tête et s'approcher de sa femme. Le docteur, sentant qu'il était de trop, s'éclipsa discrètement en glissant à Arzel qu'ils n'avaient qu'à appeler une infirmière s'il avait besoin de quelque chose. Les deux fillettes rejoignirent leur mère, et ils discutèrent.

Le photographe ne voulait pas les déranger pendant ce moment, et il alla attendre près de la porte, jouant à un jeu pour faire passer le temps.

La petite famille finit leur discussion une demi-heure plus tard, car l'heure des visites allait bientôt se terminer, et alors qu'ils s'apprêtaient à partir, Marion demanda à Arzel un moment.

Intrigué, il fit signe à son compagnon qu'il les rejoindraient vite, et alla au chevet de la jeune femme. Son regard était triste, mais vide de rancoeur ou colère.

« Donc c'est toi qui a tourner mon mari vers la gay-side ? »demanda-t-elle avec un brin d'amusement dans la voix.

« Euh... Je crois qu'on peut dire ça comme ça, » répondit le breton, gêné.

Il ne s'attendait pas à cette question, et ne savait pas quoi faire. Marion eut un rire jaune, et l'enfonça encore plus dans son malaise.

« Je voulais juste te dire de prendre soin d'Alphonse, » reprit-elle, un brin peinée. « Il a peut-être l'air fort de l'extérieur, mais il peut être un vrai nounours en finance à l'intérieur. »

Son regard se tourna vers la fenêtre, et elle observa mélancoliquement les arbres se pencher face au vent. Morvan resta quelques instants silencieux, et promit à la jeune femme de faire de son mieux. Sentant qu'il était temps qu'il parte, il lui dit « Kenavo », et rattrapa Areola, qui l'attendait dans le couloir.

ΩɸɷɸɷɸɷɸɷɸΩ

Lost Memories  ~  𝒶.  𝒶𝓇𝑒𝑜𝓁𝒶Où les histoires vivent. Découvrez maintenant