chapitre 8

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Les mots ont du mal à sortir de ma bouche de manière cohérente. Je veux dire je m'en doutais mais maintenant que c'est concret je suis sans voix.
Je prends une grande inspiration et me jette sur elle pour la prendre dans mes bras.

« Jennie ! Rien ne pouvait me rendre plus heureuse que ça ! Oh mon dieu c'est génial. J'essuie une larme invisible au coin de mon œil. Vous avez enfin décidé de passer le cap ! Ça faisait tellement longtemps que je m'arrachais les cheveux en essayant de vous faire réagir. Elle ne bouge pas.

- Sam... Tu m'étouffes... Je la regarde, m'excuse et desserre mon emprise. Oui je veux bien croire que ça te fasses plaisir, moi aussi sur le coup mais là on ne se parle même plus, je me demande si on aurait vraiment du faire ça. On a peut être détruit une amitié pour rien. Elle remonte ses genoux contre elle et pose sa tête dessus.

- On arrête les bêtises maintenant, depuis le début de l'année tu ne supportes plus qu'Ethan sorte avec d'autres filles et lui passe ses journées à te regarder. Toi tu es concernée et donc tu n'arrives pas à avoir un point de vue objectif. Saches donc, que moi, en tant que meilleure amie des deux partis,  je te promets que c'est la meilleure décision que vous pouviez prendre. Elle rigole doucement. Sérieusement Jennie, vous vous plaisez mutuellement, arrêtez de vous voiler la face comme ça.

- Juste toi qui parle. Elle replace ses longs cheveux noir en arrière et ses yeux bleus me transpercent. Tu es la personne la moins bien placée pour me juger. »

Elle me fait un baiser sur la joue et rigole. Je souffle puis allume la télévision.

Jennie est appuyée sur mon épaule quand reçois soudainement un message. Je me lève, récupère mon téléphone et souris lorsque je vois le nom de Tristan qui s'affiche. Mon amie le remarque et m'arrache mon portable des mains.

« Mais, qui est ce Tristan ? Elle me lance un regard en coin, ouvre le message et le lis à voix haute. "Je viens de regarder les photos du parc, j'ai pensé à toi alors j'ai eu envie de t'envoyer un message." Ok, tu as clairement des choses à me raconter Sam. Elle me rend mon téléphone et je rougis. Encore une fois il me fait ressentir que je suis différente, ou simplement moi même.

- Tu me mets dans une situation inconfortable. Je ne sais même pas quoi lui dire. Ce midi, j'ai voulu prendre l'air alors je suis allée au parc à côté du lycée. J'ai remarqué un garçon avec un appareil photo, et c'est ce fameux Tristan. Je me suis levée et je l'ai rejoint. On a bien discuté et cet après-midi, juste avant de rentrer, je l'ai croisé et je suis restée un peu avec lui.

- Et Noah ? Elle a un visage triste. Elle n'est quand même pas sérieuse, si ?

- Jennie, arrêtes de te faire des films, il n'y a rien avec lui. »

Le livreur sonne à la porte et j'en profite pour fuir cette conversation plus que gênante.

J'amène les sushis et réponds rapidement à Tristan.

"Elles sont réussies alors ? J'aimerai beaucoup voir tes clichés."

Puis je repose mon téléphone.

Avec Jennie on parle de tout et de rien, même si le sujet "Ethan" semble tabou, ce que j'arrive totalement à comprendre.

Il est environ minuit et Jennie commence à s'endormir, alors on retourne dans ma chambre pour se coucher.
Il est presque une heure, du moins il me semble, je n'arrive toujours pas à dormir, je déteste ces foutues insomnies. Elles ont commencé il y a une semaine sans que je ne comprenne réellement pourquoi. Je devrais peut être en profiter pour relire mes cours de demain ? Je ne veux surtout pas relâcher mes efforts. Je fais attention à ne pas faire de bruit et attrape mon classeur de physique-chimie.
Maintenant, df
'après mon portable il est une heure et demi et la fatigue n'est toujours pas présente. Je vais être épuisée à mon réveil. Je soupire et sors de ma chambre. Peut être qu'après un verre d'eau ça ira mieux ?
J'arrive dans la cuisine et m'appuie contre le comptoir.

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