PDV Jungkook
Cela fait maintenant un an qu'il m'a quitté, un an que je ne vois plus son sourire d'ange, ses petites phrases tout droit sorties de son imagination débordantes, que je ne découvre plus ses colorations ou décolorations capillaires improbables. Je ne peux plus l'embrasser, voir sa tête concentrée face à un dessin, l'observer demander à chaque fois un chocolat chaud au lieu d'un café du haut de ses vingt-et-un ans, ni même lui faire l'amour.
Je m'agenouille face à sa tombe, avant d'effleurer le marbre gravé.
« Ci-gît, Kim Taehyung,
1995-2016
Emporté par une leucémie aiguë.
Qu'il repose en paix. »
Ça fait un an pile aujourd'hui que mon ex est décédé, après cinq mois de combat contre sa maladie.
Je regarde la tombe, mon regard se perdant dans le vide, mon cerveau perdant la notion du temps.
Un soir de Noël, ça devait faire trois ans que nous étions ensemble avec Tae, il m'a offert un chiot, qu'on a appelé Yeontan.
Deux ans après, le soir où Taehyung a rendu l'âme, Yeontan a disparu.
Des rires me tirent de mes pensées, et je me retourne vers les enfants qui passent déguisés devant le cimetière.
J'avais oublié qu'on était le soir d'Halloween.
Je ne sais absolument pas depuis combien de temps je suis là, mais la nuit est tombée.
Je porte mes mains à mes yeux lorsque je me rend compte que mes yeux sont bordés de larmes.
« Tu me manques putain... », je gémis et pour la première fois depuis longtemps, je laisse mes larmes couler franchement, renversant la tête en arrière pour regarder les étoiles.
Tout mon entourage m'a demandé d'essayer d'oublier, voir de déménager, de refaire ma vie. Et même si cela ne fait qu'un an, j'ai conscience que je n'en serais jamais capable, j'ai besoin de lui.
On s'est mutuellement sorti de notre adolescence plus ou moins merdique.
Taehyung a toujours été malade, et j'ai toujours été là pour lui. Au début en tant qu'ami, puis en temps que petit ami. Je l'accompagnais à l'hôpital, je restais avec lui autant qu'il le fallait, même malgré nos jeunes âges. Quand à moi, avec mon père qui avait déménagé pour son travail, et ma mère remariée a un maniaque du travail, je passais la plupart de mon temps seul, mes nouveaux « parents » sans arrêt en voyage d'affaire, trop occupés pour songer à s'occuper de moi.
J'avais été plus ou moins livré à moi même à partir de mes quinze ans. C'était à ce moment que la porte des Kim c'était ouverte pour moi, et que j'avais commencé à dormir presque tout les soirs avec Taehyung dans mes bras.
Mes larmes continuaient à couler et ma gorge commençait à piquer, un mal de tête s'ajoutait a tout cela.
Cela dit, j'étais en pull et en jean dehors depuis maintenant longtemps, et on était fin octobre.
Mes yeux se posèrent sur la tombe de Tae, et je pensais à tout ce qui n'allait pas. Mon travail horrible, mes parents inexistants, mes proches qui m'abandonnaient petit à petit face à mon manque de volonté. Et surtout ce manque.
Sans m'en rendre compte, je basculais en arrière, ma tête heurtant le sol mouillé, et mon mal de crâne s'intensifiant.
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Je m'éveillais plus tard, complètement nu, tremblant, dans ce qui me semblait être de la neige. Je me levais péniblement, ne comprenant rien, mon mal de tête m'empêchant de réfléchir correctement. Une lumière jaune et blanche brillait au loin, elle semblait attirante et chaleureuse, et m'inspirait confiance.
Je me mis à marcher le plus rapidement possible, mes genoux se cognant à cause de mes tremblement, mes dents claquantes, le froid engourdissant tous mes membres.
Au bout d'un moment, une chaleur intense m'enveloppa, et me heurtant à quelque chose, je tombais à genoux. Je levais la tête vers l'obstacle, et tombait sur le sourire de Taehyung, son visage auréolé de ses cheveux blonds.
Je devais rêver, où j'étais juste mort.
Une lumière aveuglante me fit fermer les yeux et je m'évanoui probablement.
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Les draps dans lesquels je reposais étaient doux comme des nuages, et moelleux comme du coton.
En ouvrant les yeux, je tombais sur le regard de Taehyung qui me fixait.
« Ahhh! Qu'est-ce que- je-. »je hurlais puis bégayais en repliant mes jambes contre moi tout en me redressant.
Je fermais fort les yeux, me pinçant de toutes mes forces en espérant me réveiller.
Ça ne pouvait être qu'un rêve, qu'un simple rêve.
Des chatouilles dans mon cou me firent ouvrir les yeux, constatant la marque rouge que j'avais laissé sur ma peau par la même occasion.
Taehyung m'embrassait le cou doucement, sa voix suave me susurrant des excuses.
Je l'attrapais fermement, m'accrochant à ses bras, essayant de me convaincre que ça pouvait être autre chose qu'un rêve.
« Tu peux pas être là.. t'es mort. » je regrettais ma phrase en voyant un regard blessé prendre place sur son visage.
« Fin je veux dire.. on est où, je suis mort, au paradis? » je cherchais désespérément des réponses, scrutant Taehyung.
« On peut dire ça comme ça, t'es plus ou moins chez moi, dans mon paradis... je suis désolé, je n'ai pas pu te sauver. »
« Je-. », en fait en regardant Taehyung, je réalisais que je m'en fichais, l'important c'était lui et moi, réunis, le reste n'était plus important à présent. Il n'avait pas changé, il était angélique, magnifique.
« Je t'aime, tu acceptes de rester chez moi? », à ces mots, en le voyant si hésitant, si mignon, je ne pu que lui souffler qu'un petit oui, avant de l'embrasser.
Ça n'avait aucun sens, mais ma vie sans lui n'avait aucun sens, donc cela allait en retrouver un.
Perdu dans notre baiser, je vis une petite boule de poile sauter à mes côtés.
Yeontan!
Je délaissais deux secondes ses lèvres à présent rougies pour poser une question.
« Il était donc avec toi tout ce temps ? »
« Oui je suis désolée de te l'avoir enlevé, maintenant il va vivre avec nous. », ses mains m'attrapaient les joues, ses lèvres dévoraient les miennes, ses mains cherchaient ma peau, et les miennes en firent de même.
Je t'aime Taehyung, je t'aime.
Fin~
1042 mots!!
Heyy les gars, vous interprétez cet os comme vous voulez, j'ai laissé la liberté à la fin, joyeux Halloween!
